19 avril 2024
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Ali Ghediri et Rachid Nekkaz contre les fifous !

REGARD

Ali Ghediri et Rachid Nekkaz contre les fifous !

Il ne suffit pas de vouloir être président, il faut que le peuple vous voit ainsi. Même si la constitution dans notre pays limite le nombre de mandats et d’années que peut passer un président au pouvoir, rien ne l’empêche de modifier les lois sous son contrôle et rester au fauteuil durant toute sa vie.

La crise politique que traverse notre pays au moins depuis la modification de la constitution est une crise invraisemblable, elle explique ce que nous vivons aujourd’hui.

La saison des candidatures à l’élection présidentielle est ouverte. Les Algériens savent et sont convaincus que les élections ne riment pas nécessairement avec la démocratie mais espèrent toujours un changement. Chez nous, pour maintenir l’apparence de démocratie, des élections s’imposent à l’occasion, mais celles-ci sont souvent truquées ou organisées à des dates non connues pour déstabiliser une opposition non structurée et éparpillée. Une opposition à l’image des fifous qui applaudissent notre malheur et crient une continuation dans leur catastrophe.

Les candidats forment une foule d’inconnus. Un candidat dans cette foule nous dévoile son secret. Pour l’instant, je n’ai pas réussi à voir surgir les vraies raisons d’être dans cette foule d’inconnus, sinon des ambitions personnelles, ou tout simplement une apparence de dévouement à la cause nationale. Je préfère être avec Ali et Rachid contre les fifous du système. Tout ressemble à des polémiques d’apprenti.

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L’Algérie mérite un bon président. Un président à la hauteur de cette tâche. Un président quatre sur quatre qui ne laisse en aucun moment son ombre cacher ces fantômes qui gouvernent à sa place. Les fantômes ont mené le pays à la débâcle.

Oublions les fantômes et parlons sérieux. Les bons gouverneurs ont une clairvoyance de l’avenir et désirent apporter leur petite pierre à la construction d’une nation forte et respectée dans le monde. Dans les pays où les peuples sont respectés, les présidents lisent tous les jours la presse étrangère et sont parfaitement informés sur les nouvelles technologies. Cela signifie, un président qui ne sait pas répondre lui-même à ses emails, envoyer un tweet ou naviguer sur Google est aujourd’hui incapable de comprendre le monde et gouverner une Algérie à majorité jeune.

Je continue, pour qu’une chose mérite d’être, il faut qu’elle soit bonne, utile et vraie. Je pense que le rêve collectif pour un changement vérifie les trois critères dans l’ordre.

Définissons la transparence qui est un critère de démocratie avant de commencer notre rêve. La transparence est la qualité de ce qui laisse passer la lumière, de ce qui n’arrête pas le regard, de ce qui finalement se laisse traverser sans apparaître. Supposons que cette transparence existe chez nous. Soyons un peu optimistes et rêvons comme tous les humains.

Rêvons un bon leader. Rêvons un leader qui s’exprime avec transparence et sincérité dans toutes les situations. Rêvons un Alexandre le Grand, l’illustre conquérant macédonien dans la tête de Benflis. Rêvons un Sir William Wallace, héros de l’indépendance écossaise dans le costume d’Ali Fawzi Rebaine. Rêvons un Bill Gates, un entrepreneur redoutable et fondateur mythique dans le numérique, dans la combinaison de Haddad. Rêvons un guide spirituel tel Omar Ibn Al Khattab, le justicier sans concurrent, dans la djellaba de Mokri. Rêvons, une Merkel, la femme leader redoutable et rationnelle, dans la coupe de Hanoun. Rêvons un Mahathir, le grand stratège, sous la veste serrée de Mourad Bouchareb. Rêvons un Xi Jinping, le stratège chinois leader de la deuxième puissance économique, dans la jacket stop-balle d’Ouyahia. Rêvons un Roosevelt, le héros de la 2e guerre mondiale sur la chaise de Bouteflika. Enfin, rêvons des visionnaires qui ont à jamais changé le monde venir changer notre Algérie en d’avril prochain.

Il n’existe pas de portrait-robot d’un président idéal pour nous. La logique de la réalité veut que pour être président il faut que la méthode de gouvernance soit intimement liée à la santé, à la personnalité, aux origines des idées, aux habitudes, à l’éducation et à la culture. Le président doit avoir un projet de société et être capable de gérer le pays en s’entourant d’une équipe de personnes intelligentes ayant un seul objectif sortir le pays de l’impasse actuelle en se fixant une période bien claire. Il doit avoir le courage de dire au peuple et surtout aux jeunes comment sera l’image du pays sous sa gouvernance en 2024.

La culture et l’éducation influenceront en grande partie son style de gouvernance. Il ne doit pas mentir comme les fifous et dire que l’Algérie de 2024 sera à l’image du Japon ou la Suède. Un président n’est ni un ministre, ni un Premier ministre. Il symbolise la nation. Il doit d’abord penser à ce symbole, à chaque instant de sa vie. C’est ce symbole qui détermine tout. Il doit toujours penser à l’empreinte de son action dans l’histoire de son pays, passée et future.

Il doit avoir un caractère ferme accompagné une grande capacité de travail. Il doit s’habiller de façon exemplaire en lien avec la culture algérienne, s’exprimer dans un arabe et un français sans faute ; parler au moins parfaitement l’anglais et si possible au moins une autre langue étrangère. Pour avoir ces qualités, un candidat à la présidence de la République algérienne ne doit pas avoir été ministre. Ce risque le ramène à des considérations de détail et développe chez lui un complexe d’infériorité. Il ne doit pas représenter les intérêts d’une région précise ou d’un clan préféré mais les intérêts du peuple et du pays tout entier.

Le gouverneur d’une nation n’est certainement pas l’individu lambda que nos médias visuels nous proposent. Ce type de président, sans dents, sans maturité politique, sans racines, sans classe qui ne représente en aucun cas le dernier des Algériens.

Les Algériens méritent mieux. Ce type de personnes transforment l’image du pays en une moquerie dans le monde. Ces types de personne et ceux qui les poussent à faire les guignols sont bons pour la gestion d’une écurie dans un système wahwah où n’importe quel farfelu est expert dans la gestion du fumier de ce système.

Il y a comme même une lumière qui annonce un espoir. Les signes du futur président se dessinent mais le brouillard chiche-biche dans les aveux des quatre fifous gène la vision.

Certains candidats cherchent à éviter de faire des vagues et à être appréciés par tous ; cette stratégie est mauvaise. Monsieur plaît-tout-le-monde » est bon pour un numéro de clown au cirque des Amars. Mieux vaut prendre une position forte quitte à déplaire à certaines personnes. C’est la marque Trump aux Etats-Unis ou la marque Ali Ghediri et Nekkaz chez nous.

Je suis mal à l’aise quand j’entends les quatre fifous parler de la continuité et du cinquième mandat. J’ai le sentiment de ne pas comprendre exactement où ces fifous (*) veulent nous emmener. La continuité n’est pas un secret de polichinelle. Parlons continuité et faisons nos comptes en toute sincérité.

En politique, comme en jeu de cartes, la peur de perdre est inévitable. En pensant ainsi je peux vous dire que quand un politicien sent qu’il va tout perdre, il est prêt à tout, je dis bien tout, pour assurer la survie de ceux qu’ils lui sont chers ou ceux qui ont fait de lui ce qu’il ne mérite pas dans la réalité.

La Sonatrach est la pierre principale sur laquelle repose le système algérien. La Sonatrach n’est plus comme avant. Messieurs fifous l’ont vidée de ses cadres compétents. Ils sont tous sortis avant l’âge de retraite. La nomination de Khalil au poste de DG et ministre de l’énergie est la cause de tous nos malheurs. Les responsables, d’une renommée mondiale et de marque nationaliste, des unités de production sont écartés et remplacés par des bras cassés valets des fifous.

Les unités de production de gaz et pétroles ne fonctionnent plus comme avant. Notre pétrole est raffiné ailleurs (Italie). Le gaz carbonique est stocké chez nous à In Salah et, le gaz naturel propre est véhiculé vers l’Italie. Ces jours-ci, on parle d’une raffinerie mixed Greco-algérienne. Les grandes écoles de technologie de pétrole et de gaz de la Sonatrach à Boumerdès sont fermées. Le grand bâtiment de la science est devenu wilaya de Boumerdes. Qui dit mieux ?

L’université algérienne n’est plus comme avant. Un semblant d’université en tout lieu. L’université est devenue comme un collège élémentaire dans un douar. Les mathématiques sont remplacées par l’histoire des mathématiques. La science et la technologie sont enseignées en arabe dialectale. La matière grise algérienne est dehors. Les compétences qui restent sont compressées par les bulldozers de l’ignorance et les compacteurs de la médiocrité. Nos universités ne permettent plus l’échange et la transmission du savoir. Les universités algériennes sont hors classement dans le monde. Qui dit mieux.

L’école n’est plus comme avant. Nos enfants bégaient dans toutes les langues. Nos hôpitaux ne sont plus comme avant. Nos malades souffrent sans soins. Nos médecins sont bloqués par une administration corrompue. Nos routes ressemblent à nos crêpes. Des trous partout. Nos villages ont changé. Le charme des villageois est couvert par la pauvreté et le manque d’aide. C’est l’image en esquisse de la continuité que chantent nos quatre fifous.

En conclusion : En réalité, un politicien peut passer toute une vie entière à vouloir devenir président sans jamais y parvenir et inversement être perçu comme tel sans jamais l’avoir cherché. Les démocrates fifous veulent nous installer un système de continuité à la Guinée ou la Gabon. En Guinée, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo est réélu chaque sept ans depuis 1979 avec 93 % à 99 % des voix. Teodoro Obiang est le neveu d’un ancien président de la République, Francisco Macías Nguema, écarté du pouvoir par un groupe de militaires appuyés par l’actuel dirigeant.

Au Gabon, où la réélection d’Ali Bongo est contestée depuis août 2016, le pouvoir reste entre les mains d’une même famille. Ali Bongo et son père cumulent d’ailleurs 40 ans à la tête du pays. Le 7 janvier 2019, une unité de soldats mutinés, prétextant l’état de santé d’Ali Bongo, en convalescence après un accident vasculaire cérébral, prend brièvement le contrôle de Radio Gabon et transmet un appel au soulèvement, dans une apparente tentative de coup d’État. Cette insurrection échoue le même jour; sur cinq mutins, deux sont tués et les autres arrêtés. Le 15 janvier, il assiste à l’investiture des nouveaux ministres, en fauteuil roulant. Qui dit mieux.

Le peuple doit encourager le changement. Le nouveau est vital au peuple. Une bonne qualité de vie vient du nouveau. Le peuple doit voter pour l’intégrité. La majorité du peuple veut un président avec des actions courageuses qui se veut en rupture avec le statu quo pour ne pas dire la continuité monotone.

O. C.

(*) Fifous : Dans le jargon de jeunes, fifous se dit d’une personne barge et/ou complètement tarée. Se dit souvent de certains profs qui sont très spéciaux.

 

Auteur
Dr Omar Chaalal

 




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