26 avril 2024
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Bouteflika, ce président devenu trop encombrant

DECRYPTAGE

Bouteflika, ce président devenu trop encombrant

Parce qu’il voulait mourir Président, on traîne aujourd’hui ce qui reste de l’homme en dépit du risque qu’encourt le pays.

Après vingt ans de règne, le bilan de Bouteflika est simple : il laissera un pays à genoux et incapable d’organiser une élection présidentielle sans qu’il soit lui son acteur principal. Tout se résume à lui et tout tourne autour de sa personne, même à l’état végétatif. C’est un vrai casse-tête pour ceux qui le vénèrent et qui tiennent à exaucer sa dernière volonté. Tant que c’était possible de le représenter par « un cadre », une situation déjà ubuesque certes, et malgré aussi les couacs causés lors des visites d’État où il fallait inventer des maladies « fantômes », comme la grippe aiguë, il demeurait un bon fonds de commerce. Mais le temps ne permet plus à continuer dans cette mise en scène tragico-comique. L’heure est grave. Il y a des rendez-vous qui imposent sa présence physique.

Même le rôle de façade qu’il jouait, celui de « ghoul » (l’ogre), dont on entend parler sans le voir, n’est plus à l’ordre de jour. Il est devenu caduc en raison des aléas inévitables de calendrier.

Que faire ? Les courtisans, du premier ministre Ahmed Ouyahia, qui est aussi chef du parti RND, jusqu’à Mouad Bouchareb, président de l’Assemblée Nationale et représentant du FLN, en passant par Amara Benyounes (MPA) et Amar Ghoul (Taj), se seraient rencontrés mercredi 19 décembre, clandestinement, pour trouver une solution à ce dilemme. Ils auraient remué la totalité de leur méninge, et avec le renfort des conseillers à la présidence, pour trouver une solution à l’équation : ils sont tenus vis-à-vis de l’étranger à honorer une date fatidique et à laquelle Bouteflika risque au demeurant d’être dans l’incapacité de répondre présent et au même temps ils se doivent de l’accompagner dans sa lubie jusqu’à son dernier souffle.

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Dans d’autres circonstances, sans la personne de Bouteflika, n’importe candidat du système aurait fait comme d’habitude l’affaire. Et les « noces électorales » auraient été célébrées en leur temps et auxquelles les mêmes convives, les courtisans, les bouffons et ceux qui tiennent les bougies, auraient pris part avec bonne grâce et force révérence.

Cependant on est devant une situation inédite. Celle d’un président qui est dans l’incapacité d’assurer ses charges, ni de poursuivre son mandat, mais qui s’accroche au pouvoir, quitte à faire courir le pire à l’Algérie.  

Auteur
Youcef Rezzoug

 




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