29 mars 2024
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Bouteflika était contre l’interdiction de la conférence de Mammeri en 1980 !

Amazighité, Maroc, élections, Ouyahia s’exprime

Bouteflika était contre l’interdiction de la conférence de Mammeri en 1980 !

A ceux qui le donnaient partant du Premier ministère, Ahmed Ouyahia vient de dire qu’il est encore là. Cette intervention devant les membres du conseil national du RND est la première depuis le fameux communiqué du président qui le recadrait sur la question des privatisations. Pour lever toute ambiguïté, il tresse des lauriers à n’en plus finir au président Bouteflika. Dans un discours à la tonalité imbuvable empreint de langue de bois, Ahmed Ouyahia a justifié la consécration de Yennayer. «Le Président Abdelaziz Bouteflika que le RND est fier de soutenir, vient par sa décision sur Yennayer de confirmer une fois encore, que tous ses efforts tendent non seulement vers la reconstruction nationale », tonne-t-il. Osant même inscrire cette reconnaissance dans la ligne droite de « la réconciliation des Algériens avec eux-mêmes et avec leur patrie».

Faisant abstraction de la fameuse déclaration du président dans laquelle en 1999, il déclarait que tant qu’il sera président tamazight ne sera jamais officielle, Ouyahia, affirme que « le Président Bouteflika a libéré l’Algérie de ses malentendus et de ses hésitations. » Mieux encore, faisant un saut dans l’histoire, le patron du RND a parlé d’erreurs politiques (au pluriel) « commises en 1980, face à une simple conférence académique de Mouloud Mammeri ». Puis de soutenir « une décision par rapport à laquelle, je le dis pour l’histoire, M. Bouteflika avait exprimé son désaccord ». Comment ? Quand ? Dans quel contexte quand on sait qu’à l’époque l’actuel locataire de la présidence était ministre conseiller du gouvernement Abdelghani jusqu’à juillet 1980 ?

Du bout des lèvres et sans s’étendre sur cette question brulante, Ahmed Ouyahia a reconnu que « ces évolutions ont été balisées de martyrs de la cause amazighe, y compris de jeunes enfants ».

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Puis de passer à une kyrielle de satisfecit sur le plan économique avant d’enchaîner sur le voisinage proche. Dans une phrase assassine, Ahmed Ouyahia s’en prend au Maroc sans néanmoins ne citer l’accusant de « noyer notre pays sous un énorme flux de hachisch et de cocaïne. C’est là une véritable agression contre notre peuple à travers une tentative d’empoisonner notre jeunesse et de ralentir notre développement. C’est là aussi une insulte grave envers l’avenir commun des peuples maghrébins ». Non anodine, cette charge contre le voisin marocain s’inscrit manifestement en droite ligne de la fameuse déclaration d’Abdelkader Messahel qui accusait la compagnie aérienne marocaine de transporter du hashish. Faut-il s’attendre encore à une réaction de Rabat avec rappel d’ambassadeurs ? Wait and see.

 

Auteur
La rédaction

 




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