29 mars 2024
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Fermez boutique M. Bouteflika et dégagez !

Lettre de Médéa

Fermez boutique M. Bouteflika et dégagez !

“Les révolutions sont des temps, où le pauvre n’est pas sûr de sa probité, le riche de sa fortune et l’innocent de  sa vie. « Joseph Joubert.

Trahi par des vendredis dénonciateurs du déni de droit, de la rapine, de la gabegie et des détournements de deniers publics, et surtout du culte de la personnalité de Fakhamatouhoum par cadres et photos interposés, le clan mafieux présidentiel, ses affidés et ses flagorneurs politiques, ses copains et ses coquins, toutes tendances confondues, sont en émoi et ne savent plus à quel diable, les saints les abhorrent, se vouer pour sauver leurs  acquis et privilèges.

Leurs richesses mal-acquises, désormais leurs fortunes sont en grand danger, leurs mégalomanies et leurs snobisme de ce grand peuple qu’est le nôtre, allant jusqu’à le stigmatiser et lui coller l’étiquette de vandales, tout juste bon à faire de la casse, n’est-ce pas M. Ouyahia ?

Ne voilà-t-il pas que des marées humaines, aux quatre coins de ce pays que nous chérissons l’Algérie donnent une leçon de civisme, de patriotisme et surtout d’éducation, aucune insulte, ni aucune obscénité ou vulgarité n’ont été scandées.

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La bonne vieille Horma était de mise, la présence en force de la gente féminine s’est illustrée par tant de respect à leur encontre, et l’image de ces jeunes nettoyant et enlevant les détritus des passages des manifestants, forçant le respect de téléspectateurs étrangers qui suivent les événements partout dans le monde.

Il fallait voir l’exubérance de nos services d’ordre, nos policiers faire la fête à leurs manières, fraternisant avec le peuple et ses aspirations, faisant preuve d’un grand  professionnalisme que leurs envieraient leurs collègues de France ou des USA. Des démonstrations hautement sécurisées, aucun délit, aucune escarmouche. Un pacifisme qui fera école dans le futur.

En vérité, rien n’étonne plus, la pression finit toujours par engendrer l’explosion, Bouteflika et son clan ont réussi à liguer contre eux toutes les couches sociales du pays, à tel point que les tentatives de reprendre la main en faisant appel à d’anciens clients du système Lakhdar Brahimi et Lamamra, comme pompiers pour éteindre le feu de l’action ont été mal accueillis, usant de la sempiternelle langue de bois qui a fait leur renommée, les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas dupe, l’intervention d’un jeune étudiant en droit dans un plateau télévisuel, humiliant et démontant les arguments de l’octogénaire Brahimi a fait le buzz, c’est dire tout le fossé qui sépare notre jeunesse de ces dinosaures, qui sont loins, très loins des réalités du pays, comment le seraient-ils, ils vivent dans le faste et l’opulence à l’étranger.

Aux dernières nouvelles, M. Bedoui, le ministre  qui a tabassé nos médecins, converti pour la circonstance en Premier ministre a du mal à composer un gouvernement, d’autant plus que les partis politiques les plus honnis du pays, le FLN, le RND et le Taj sont de fait, exclus de toute approche réconciliatrice avec le peuple, ils sont la source de ses maux et ses malheurs.

Dur, dur sera la collusion des hommes politiques les plus en vue pour composer avec un système politique moribond depuis le 22 février

«Claudite Jam rivos, Pueri , sat Prata biberunt  fermez les ruisseaux, esclaves, les prés ont assez bu» pour paraphraser autrement Virgile, Fermez boutique et dégagez, le peuple ne veut plus de vous !

Auteur
Brahim Ferhat

 




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