29 mars 2024
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La désignation élective présidentielle d’avril 2019

Manoeuvres au sommet

La désignation élective présidentielle d’avril 2019

Noureddine Bedoui pourrait remplacer Ahmed Ouyahia pour la préparation de la présidentielle.

La désignation élective communale est venue confirmer, encore une fois, si besoin était, que le gouffre entre le pouvoir et la société est arrivé à son comble, quels que soient les résultats « bisoutés » affichés pour masquer une réalité accablante : L’écrasante victoire de l’abstention, que le pouvoir estime à 55 % officiellement (1), des 23 millions d’électeurs et électrices.

En réalité, l’abstention doit graviter autour de 90 %, un peu plus encore que pour les législatives, comme anticipé par le pouvoir lui-même (2). La domination préfabriquée du duo (FLN, RND) a été atténuée (3), mais il accapare à lui seul plus de 50% des suffrages et contrôlera également le Sénat, dont les membres seront changés incessamment. Le scrutin a  laissé apparaître une « rivalité » entre les deux partis au pouvoir, qui se sont étripés, à travers leur responsable respectif provisoire, durant toute la campagne, s’invectivant mutuellement et s’accusant jusques et y compris de fraude (4)… c’est le comble ! Les islamistes ablutionnés, faute d’avoir refusé de négocier avec le pouvoir leur quota, sont en déroute et crient au scandale à l’instar de A. Menasra (5), président du MSP qui déclare qu’« Il n’y a pas une élection qui ne se soit déroulée sans fraude et ses deux principaux bénéficiaires en sont le FLN et le RND… avec la modification des PV de dépouillement et le bourrage des urnes ».

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Pour le PT, Louisa Hanoune, déclare que “les élections locales, du 23 novembre dernier, constituent un viol collectif de la démocratie politique et l’existence même de l’État et sa pérennité” et exige, en conséquence, l’annulation des élections ! Même son de cloche pour Ali Benflis qui estime que « les élections locales ont permis au pouvoir en place de consolider son emprise sur les institutions du pays, en détournant la volonté populaire et en dessinant le paysage politique qui lui convient, en vue des prochaines échéances électorales ». Les autres partis de l’opposition régionalisés (FFS et RCD) « comptent leurs billes » et sont crédités de leur propre représentativité et pour ce qu’ils représentent réellement localement. Ils déclarent, sans illusions, qu’ils vont procéder à des recours, auprès de l’instance judiciaire des élections, dans certaines localités. Pour le pouvoir, ils ont servi à accréditer la réalité « démocratique du scrutin » (6). Cependant, cette désignation élective communale nous indique clairement une redistribution des cartes politiques, sous la forme de recomposition des partis qui seront intégrés, pour servir à la désignation élective présidentielle de 2019. Le parti El-Moustakbal d’A. Belaïd (7) ne se contente pas de coiffer «sur le poteau», les partis-suppo du pouvoir, comme ceux usés et abusés d’Amara Benyounès, d’A. Ghoul et de l’ANR… devenant encombrants pour le pouvoir et n’ayant plus d’impacts dans la société mais en outre, ce nouveau parti pactise avec FLN de D. Ould-Abbès, pour contrôler les APW de grandes villes, au détriment du RND et avec des conséquences certaines sur les futures sénatoriales ! Enfin, les partis tiroirs-caisses, ont tous été récompensés selon le degré de leur « moubayaa » et leurs particularismes locaux et tribaux pour qu’ils puissent être remobilisés, pour faire de l’agitation élective, dès le début 2018.

Le Président elliptique ne s’est donc pas trompé, une nouvelle fois, en confiant l’entière responsabilité de la mise en place de cette manœuvre électorale à un nouvel acteur enturbanné dans sa fidélité à la personne du Président, à savoir, son ministre de l’Intérieur (8), qui sera très probablement le nouveau Premier ministre, en vue de la préparation des présidentielles. Il coupe ainsi l’herbe sous les pieds de tous ceux qui pensaient être les maîtres d’œuvre incontournables de la désignation élective d’Avril 2019. En même temps, il garde entre les mains la distribution des quotas des sièges, entre le FLN et son avorton le RND, ainsi qu’un nouvel acteur politique, incarné par les puissances de l’argent et d’influence (9). Cette opération a consisté à privilégier le FLN (dont il est le Président d’honneur), contrôlé à travers son homme de paille, Djamel Ould-Abbés, le bien nommé mais sans toutefois forcer les traits. Ensuite, le RND, son parti supplétif (10), a été gratifié d’une deuxième place affaiblie, pour contrecarrer l’ascension supposée ou réelle de son Secrétaire Général provisoire, pour lequel le Président développe une méfiance maladive (11) soit dans le cadre d’un cinquième mandat ou dans celui d’une succession héréditaire (12).

En effet, Ahmed Ouyahia nourrit de plus en plus une prétention silencieuse et non assumée à la succession, allant jusqu’à déclarer à Dzaïr News «Moi, j’ai un engagement avec le Président Bouteflika. S’il décide de briguer un cinquième mandat, je le soutiendrais à fond et le RND sera au service de sa candidature », ce qui signifie, en langage clair, qu’il est un candidat en pole position, s’il ne se présente pas ! Il atténue cependant, son « engagement affectif », en rappelant perfidement que « le Président de la République avait annoncé, en 2012, depuis Sétif, que l’ère de la légitimité historique, était révolue ». Mais ses récentes déclarations, à géométrie variable, ont eu l’effet inverse sur le clan présidentiel, puisqu’elles éliminent, subrepticement, l’option de la succession héréditaire et «égratignent» celle d’un cinquième mandat (13).

L’ingénierie de la « fraude massive », que la plupart des partis en lice ont décrié, y compris ceux au pouvoir (pour la première fois, après la restructuration de l’ex-DRS), n’a pas été d’un succès irréprochable (14), puisqu’elle a généré des manifestations de protestation à travers diverses régions du pays (Constantine, Béchar, Ain-Temouchent, Annaba, Bouira…), avec des tensions fortes mais non suffisantes pour créer un mouvement de protestations généralisé. Dès lors, afin d’apaiser les rancœurs, la décision finale du scrutin sera confiée à la justice électorale pour une ultime redistribution des APC et des APW, de manière à passer à la prochaine étape avec le moins d’antagonismes possibles. C’est le tombé de rideau finale de cette consultation politique, pour le moins ubuesque et qui ne trompe cependant personne ni à l’intérieur du pays et encore moins à l’étranger. Elle doit être considérée comme une répétition générale du véritable enjeu caché qui est la désignation élective présidentielle d’avril 2019, avec une volonté farouche de masquer le but inavoué de cette manifestation (15).

L’objectif ultime du Président est d’œuvrer, envers et contre tout, au maintien de son clan au pouvoir, comme il s’y était engagé depuis qu’il a été intronisé par l’institution militaire, en 1999. La « démilitarisation » du régime, conçue comme le passage d’un régime militaire nationaliste et collégial à un régime despotique, civil, unique et zaouïal, demeure l’axe de la construction institutionnelle de sa vision politique. Dans sa logique, qui ne fait aucune place ni à la société ni à son suffrage, il a patiemment détricoté l’institution militaire en mettant à la retraite ou en « démonétisant » (16), tous les officiers généraux, du corps de bataille, qui ont concouru à son intronisation (entre autres les généraux L. Belkheir, K. Nezzar, M. Lamari, M. Touati, A. Ghenaïzia, A. Gheziel…) en pactisant avec les services de sécurité, incarnés par la redoutable machine du DRS (construite sous le règne du Président L. Zeroual) et son commandant, le général de corps d’armée M. L. Mediene dit Toufik et accessoirement, le général-major S. Lamari.

Une fois ce travail périlleux et de longue haleine, accompli, il ne lui restait qu’à l’achever, en récupérant la structure elle-même, par une opération de « restructuration » dont il a le secret (17), de l’organisation, des personnels, des missions et des moyens. Enfin, la mise à la retraite négociée de son commandant et de ses adjoints directs, va venir couronner le tout, après que le Président ait scellé une nouvelle alliance avec le corps de bataille, incarné par le chef d’état-major et également vice-ministre de la défense le général de corps d’armée A. Gaïd Salah (18). Si on ajoute à cela, la « récupération » de la Gendarmerie nationale et de la DGSN, par le truchement du changement des premiers responsables, l’affirmation selon laquelle le Président refuse d’être « trois-quarts Président » devient une réalité au fur et à mesure de sa mise en place… du moins en apparence (19) car le « péché originel » remonte à la désignation élective de 1999 !

La « trame boulitique » de cette construction se résume à un seul élément unique : Tout le monde a trouvé son compte personnel dans la redistribution des rentes, les membres des institutions civiles et militaires, les oligarques, les hommes et les partis politiques, les associations, les pays étrangers (20) et enfin le « petit peuple » qui a récupéré les parties congrues (21)… tant que les prix de l’énergie restaient au-dessus de 100 US$ le baril, condition sine qua non, de la réussite de l’opération (22) ! Les politiques publiques les plus laxistes, les mesures les plus populistes et les décisions les plus catastrophiques, les projets les plus aberrants, contenus dans le « programme économique du Président de la république », ont été initiées et mis en œuvre, avec un seul but recherché, le maintien au pouvoir à vie du Président et de son clan (23).

Cette communion sacerdotale était partagée par toute la société et par les institutions civile et militaire, à la sortie de la « décennie noire » et persiste encore aujourd’hui (24), à condition que chacun accapare une part de la rente collective qu’il considère comme « juste et légitime ». Les troubles sociaux et les protestations catégorielles ne s’affirment et ne se développent, que dans la mesure où, il y a un sentiment collectif de discrimination flagrante dans le partage de la rente, à tous les niveaux de la société.

Enfin, une peur collective sourde, d’un retour à la « décennie noire » et à ses conséquences, est profondément ancrée dans le conscient collectif de la population avec comme élément catalyseur, les « guerres civiles » qui se déroulent à nos frontières et au Moyen et en Extrême-Orient. La masse critique de mécontentements n’est donc pas encore atteinte, pour l’instant mais risque à tout moment de l’être, suite à une décision de différent ordre qui viendrait déstabiliser les équilibres précaires qui sédimentent encore notre société (25).

Les mouvements de protestations ne relèvent donc pas d’une volonté de changement du projet de société mais d’un simple déséquilibre trop flagrant dans le partage de la rente en faveur d’une des parties prenantes du pouvoir et de ses conséquences sur la population (26). Aucune vision stratégique, idéologique, politique, diplomatique, économique, sociale, culturelle, cultuelle… n’est initiée pour projeter l’Algérie dans les vingt prochaines années, dans le concert des nations. Seules les visions à court terme et la navigation à vue prévalent, dans la gestion des affaires publiques, avec pour seul objectif commun unique, la consolidation du pouvoir présidentiel actuel et de sa propre succession.

Il est donc clair, pour tous les observateurs avertis, que c’est dans la solution retenue, pour la succession présidentielle, que le sort et l’avenir de notre pays est entrain de se jouer, par ombres chinoises et marionnettes interposées. Il est donc grand temps de porter un regard lucide sur cette situation tragicomique qui se déroule sous nos yeux mais en notre absence, en identifiant les véritables marionnettistes nationaux et étrangers.

M.G.

Notes

(1) Le taux de participation aux élections locales au niveau national a atteint 46,93 % pour les Assemblées populaires communales (APC) et 44,96 % pour les Assemblées populaires de wilaya (APW).

(2) Dans une déclaration publique, le Premier ministre avait prévenu en déclarant « que, dans tous les pays au monde, l’abstention était plus élevée que pour les législatives et les présidentielles ». Dont acte !

(3) Le FLN a obtenu 603 sièges, soit un taux 30,56% et le RND 451 sièges, soit 26,21%. Les deux partis cumulent 1054 sièges, sur les 1541 sièges possibles.

(4) Le Président du RND a déclaré : “Il y a eu des violations et des escarmouches, tout comme il y a eu des dépassements de la part de certains agents de l’administration. Il y a également eu beaucoup de retards dans la remise des procès-verbaux de dépouillement.” Pour lui donc l’enjeu est vital, puisqu’il prépare les présidentielles de 2019. Une victoire massive aux communales est un argument sur lequel il peut s’appuyer pour demander à l’institution militaire de l’introniser, compte tenu de ses « soutiens populaires ».  

(5) La ligne politique ancienne du MSP fut de toujours négocier avec le pouvoir les quotas de rente liés au pouvoir (Ministres, Ambassadeurs, PDG et DG, Walis, Banquiers…). La nouvelle direction a voulu s’ »émanciper » du pouvoir avec le résultat que l’on connait.

(6) Le pouvoir a compris qu’il était utile pour lui, que le FFS et le RCD, soient représentés dans les régions qu’ils contrôlent politiquement, tout en catalysant leur antagonisme, d’autant qu’une période « de vaches maigres » traverse notre pays.

(7) Ascension vertigineuse à la troisième place du scrutin (avec 71 APC) de ce parti, s’explique par son implication régionale (Est) qui n’est pas à ignorer mais également par son implantation dans la jeunesse qu’incarne bien son Président, élevé dans les arcanes du FLN, depuis l’ère de l’UNJA. Il s’apprête à négocier avec le Président un poste de ministre, bien mérité.

(8) La préparation du ministre de l’Intérieur à des responsabilités plus importantes comme celles de Premier ministre n’est pas une simple spéculation, elle était visible à la dernière réunion qu’il a tenu avec les Présidents d’APC et ceux des APW. A l’instar des sept Premiers ministres précédents, le Président excelle dans l’art d’utiliser ses janissaires politiques jusqu’à en tirer le meilleur, puis de les démettre avec ou sans ménagements, lorsqu’il juge que ses propres intérêts personnels le commandent.

(9) Il ne faut pas oublier les changements opérés dans notre société par la restructuration des services de sécurité et l’émergence des puissances d’argents, qui vont contraindre le Président à trouver d’autres subterfuges voire d’autres ruses, pour mener à bien la préparation de la désignation élective présidentielle d’Avril 2019.   

(10) Il ne faut pas oublier comment et pourquoi le RND a été créé ex nihilo. Il s’agissait pour le couple L. Zeroual et M. Betchine de contrecarrer le FLN qui, sous la responsabilité, d’A. Mehri, s’était rendu à Saint-Egidio, avec d’autres partis, pour trouver une « solution politique » à la crise institutionnelle et sortir de la guerre civile. M. Benbeibèche avait été désigné comme son premier SG du RND.

(11) Plus A. Ouyahia s’époumone à déclarer puissamment sa fidélité indéfectible au Président de la république, comme dernièrement, au cours de la tenue du Conseil National du RND, plus le Président s’angoisse à l’idée qu’il puisse lui succéder, sachant pertinemment qu’à la minute même où il prendra le pouvoir, il sera le premier à l’égorger, lui, sa famille et son clan, pour asseoir son pouvoir et son clan. Le Premier ministre est donc devenu l’ennemi intime du clan présidentiel et de sa problématique successorale.

(12) L’option successorale via le frère du Président semblant déplaire à l’institution militaire, celle de Chakib Khelil, par contre, fait son chemin, laissant entrevoir le soutien américain, de sa candidature, en corrélation avec la désignation d’Ould-Kadour à Sonatrach.

(13) La mission de destitution d’A. Ouyahia du RND et du Premier ministère a été confiée, par le Président, à D. Ould-Abbés, comme en son temps, A. Saadani avait eu pour mission de permettre la mise à la retraite du général M. L. Médiene dit Toufik. A quelques nuances près, les mêmes procédés sont développés avec une attaque frontale de dénigrements de la personne, suivie d’un procès en sorcellerie, pour accréditer sa trahison envers le Président. Tout cela explique les réactions obsessionnelles d’A. Ouyahia qui jure « cinq fois par jour » sa fidélité au Président, tout en tentant de se laisser une marge de manœuvre diffuse et sourde, pour que son clan ne l’abandonne pas.

(14) A Tindouf, région ultrasensible, les habitants ont manifesté par centaines dans les rues pour protester contre des soupçons de fraude électorale en faveur du FLN. La contestation des résultats a été si importante que les autorités militaires ont dû réagir pour calmer la population et les recours ont été pris en compte.

(15) L’interlude F. Ksentini est riche en enseignements à cet endroit. Le dicton « avant l’heure s’est pas l’heure et après l’heure s’est plus l’heure» prend toute sa place. En effet, prendre le risque de dévoiler la volonté du Président elliptique de briguer un cinquième mandat, dès maintenant, c’est risquer de se mettre toute l’opinion publique nationale mais également internationale, contre cette prétention prématurée et de compromettre « l’effet de surprise » ! Attendre la dernière minute pour le faire, assure une victoire par la prise de vitesse.

(16) Cette opération consiste à banaliser le grade de général, par sa « distribution généreuse et personnalisée » hors normes, alors que dans toutes les armées au monde ce grade répond à des conditions objectives strictement définies.

(17) A l’évidence, sa ruse s’est aiguisée durant la guerre de libération nationale, période durant laquelle la base de Oujda était devenue un centre d’intrigues pour la prise de pouvoir, après l’indépendance, selon les propos que me tenait son compagnon de longue date, feu C. Belkacem dit commandant Djamel.

(18) C’est la première fois, dans les annales de l’ANP, qu’une seule personne cumule ces deux responsabilités.

(19) La manœuvre, mise en place, a toujours consisté à s’appuyer sur un des corps de l’institution militaire contre un autre, qui lui était hostile ou qui entendait partager son pouvoir de décision. Cependant, cette manœuvre le rend toujours tributaire de cette institution. Il va donc agir pour récupérer tout son pouvoir et pour la contrôler entièrement.    

(20) Voir notre article intitulé « Les sept heures d’excursion d’E. Macron à Alger, in Le Matin du 15 décembre 2017.

(21) Il faut se rendre à l’évidence, la population algérienne, dans son ensemble, a profité même de manière parcimonieuse de cette période de vaches grasses, à travers les augmentations salariales et des retraites sans contreparties réelles, les subventions des prix des produits de premières nécessités, la politique laxiste de transferts sociaux. Mais cette période a surtout vu la constitution d’énormes fortunes issues de la corruption, du marché parallèle et de la contrebande généralisée, pour les clans du pouvoir.

(22) Cette conditionnalité (une aisance financière assurée) expliquerait son refus d’accepter la première offre du sacre présidentiel que le général K. Nezzar lui avait proposé à la fin du mandat du HCE. D’où son fameux qualificatif de « canasson » à l’endroit de l’actuel Président (qu’il a dû regretter !).  

(23) Force est de constater, cependant, que les grands chantiers et autres projets, réalisés durant les quatre mandats, ont été,  pour la plupart, entachés d’irrégularités et se sont retrouvés devant la justice nationale et  pour certains internationale.

(24) La remontée relative des cours de l’énergie encourage, de nouveau, le discours populiste des pouvoirs publics qui entreprennent les mêmes travers économiques et sociaux, en prenant acte de cette « remontée ».

(25) La distribution de la rente à la population a créé des reflexes de consommation des ménages qui seront très difficiles à remettre en question si les finances publiques viennent à diminuer, comme s’est le cas aujourd’hui. Cette remise en cause sera ressentie comme une injustice et donc source d’agitation sociale.

(26) Les cafouillages politiques enregistrés (prix, importations, privatisations…) actuels ne sont que la manifestation d’une guerre sourde entre clans au pouvoir qui pour certains incitent la rue réagir afin de forcer leur propre destin et imposer leur solution pour la succession et ceux qui, à l’inverse, tentent de calmer la rue pour qu’ils conservent la totalité du pouvoir.    

Auteur
Dr Mourad Goumiri, Professeur associé

 




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