28 mars 2024
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Le président Trump humilie l’Arabie saoudite et partant l’OPEP 

Chantages

Le président Trump humilie l’Arabie saoudite et partant l’OPEP 

Pourquoi Trump s’adresse-t-il à l’Arabie saoudite pour faire baisser les prix du baril alors qu’il pouvait le faire chez les producteurs du schiste américains ou simplement jouer sur le stock américain des principales compagnies qui y opèrent ?

Il faut préciser d’emblée que lui-même est sous pression de son électorat qui commence à s’agacer d’une augmentation brusque des prix à la pompe d’essence américaine. En effet, plusieurs analystes économiques avertissent les Américains qu’ils devront s’y faire : les prix de l’essence aux États-Unis pourraient grimper jusqu’à 3 dollars le gallon (3,78541 litres). Selon les experts, ces augmentations sont le résultat des menaces de sanctions du président américain, Donald Trump, vis-à-vis l’Iran. La crainte de nouvelles sanctions a fait bondir le prix du baril de pétrole.  À 2,81 dollars le gallon, c’est le tarif le plus élevé aux États-Unis depuis 2014. Et le Service d’information du prix de l’essence prévoit que ces prix vont continuer d’augmenter au cours du mois de juillet.

Donc la menace de Trump de se retirer de l’accord nucléaire iranien s’ajoute donc aux augmentations saisonnières habituelles. Cette augmentation concerne surtout l’essence du type regular soit l’équivalent de l’essence sans plomb 96.

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Pour les autres qualités, il faudra  ajouter 10 à 30 cent par galon. On constate en général que l’essence est beaucoup moins chère aux Usa qu’en France (environ 500 € pour 6000 kilomètres). Pour 1 litre en France, on à environ 4 litres aux USA. Pourtant, le président américain Donald Trump déploie toute son énergie à exercer la plus forte pression possible sur l’Iran et le Venezuela, cibles privilégiées de ses attaques verbales et économiques. Multipliant les sanctions pour faire plier ces deux pays, le locataire de la Maison Blanche a fait savoir le 30 juin que le roi Salmane d’Arabie saoudite avait accepté sa demande d’augmenter la production de pétrole. Dans un tweet, il a écrit : «Je viens de parler avec le roi Salmane d’Arabie saoudite et lui ai expliqué qu’en raison des tensions et dysfonctionnements en Iran et au Venezuela, je demande que l’Arabie saoudite augmente la production de pétrole, peut-être de 2 millions de barils, pour combler la différence.

Les prix sont trop hauts ! Il est d’accord.». Cela pourrait ne pas lui convenir car les tractations  entre les membres de l’OPEP en fait autrement. En effet, les menaces sur le royaume ont commencé dès le 20 juin au soir lorsque le ministre du Pétrole d’Abou Dhabi, Souhail Al Marzoui reçoit pour le dîner le secrétaire général de l’OPEP, le Nigérian M. Berkindo qui avait une autre chose en tête que ce somptueux dîner.

Ayant compris la situation, sa préoccupation, était donc ailleurs et touche probablement l’éclatement de l’OPEP si le ministre du Pétrole de l’Arabie saoudite venait à exprimer publiquement l’idée du président américain. Il fallait absolument l’empêcher de s’exprimer jusqu’ à ce qu’il ait un accord consensuel entre l’ensemble des membres même le chef de fil des non OPEP, la Russie. L’ensemble des membres connaissent bien l’influence de Donald Trump sur le jeune prince Saoudien en dépit de leur ferme intention de plaider pour un baril élevé de 90 dollars contre 75 aujourd’hui.

Mais, pour satisfaire Donald Trump et soutenir ses sanctions contre l’Iran, le ministre du Pétrole, Khalid Al-Falih, s’est soudainement mis à défendre une hausse de la production de 1 million de barils par jour. Comment faire accepter ce revirement à un cartel qui se réjouit chaque jour d’avoir fait remonter les prix.

Au lendemain matin, le ministre du royaume était visiblement gêné de rendre compte minute par minute au président américain, allant jusqu’à le prier d’accepter un deal qui part du principe que l’Arabie saoudite se préoccupe de ses clients et ne laissera pas les prix monter trop haut tout en maintenant la cohésion des membres de l’organisation dont il est de facto chef de fil. En définitive, Donald Trump n’était pas à Vienne mais les  NTIC ont fait comme s’il y était effectivement.                                                                                                    

Auteur
Rabah Reghis

 




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