29 mars 2024
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L’instance présidentielle du FFS fait son mea culpa sur certaines questions

Dans un document interne

L’instance présidentielle du FFS fait son mea culpa sur certaines questions

Nous rendons public ce document interne du FFS, signé de Mohand Amokrane Cherifi au nom de l’instance présidentielle qui dirige le parti. 

« En ce début d’année 2018, l’Instance Présidentielle (IP) tient tout d’abord à adresser ses meilleurs voeux de santé, bonheur et réussite aux militants et sympathisants du Parti ainsi qu’à nos concitoyens. L’IP se saisit de ce moment qui marque la fin d’une année éprouvante dans tous les domaines et qui ouvre une période pleine d’incertitudes et d’instabilités pour le pays et la population, pour passer en revue les principaux évènements de la période qui s’achève et les défis qui attendent notre parti tout au long de cette année.

Au terme d’échanges approfondis, l’IP a fait un certain nombre de constats:

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-Sur le plan politique, le système persiste dans sa position de statu quo se refusant à tout changement de régime pour l’instauration d’un état de droit démocratique. Cet immobilisme est appelé à durer jusqu’aux prochaines élections présidentielles d’avril 2019.
-Sur le plan économique, le système a choisi ouvertement la voie libérale avec le secteur privé national et étranger comme vecteurs principaux du développement national. Les facilitations accordées à ces secteurs sont motivées sur le plan financier mais surtout pour des considérations politiques de soutien du régime.
-Sur le plan social, la loi de finances a consacré la fin de l’Etat social avec la réduction des soutiens aux produits de première nécessité et l’augmentation des taxes de biens et services de large consommation qui réduiront notablement le pouvoir d’achat des citoyens avec une inflation aggravante générée par la planche à billets.

L’ensemble de ces considérations nous a amené à déduire que l’Année 2018 sera douloureuse pour les citoyens dont la colère prévisible s’exprimera dans la rue et dont il faudra assurer un prolongement politique en soutenant leurs revendications par notre parti et nos élus au niveau national et local. A cet égard, notre opposition au régime sera sans concession, en restant constructif pour l’instauration d’un Etat de droit démocratique. Le prochain Conseil National aura a approfondir le débat sur l’ensemble de ces questions.

Cela étant, l’IP se réjouit que, malgré les contraintes du régime électoral et les blocages de l’Administration du pouvoir, le Parti a réussi un score plus qu’honorable en consolidant son ancrage dans la région Centre, notamment à Bejaia et à Tizi Ouzou et surtout en faisant une percée à Alger et en assurant une représentation dans d’autres régions du pays.. Cette victoire nous la devons à nos militants et sympathisants fortement mobilisés par nos fédérations, sections et directoires da campagne sous l’égide du Secrétariat national. Nous tenons à leur rendre hommage et leur adresser nos chaleureuses félicitations.

L’IP n’oublie pas tous ceux qui dans leurs circonscriptions respectives n’ont pas obtenu les résultats escomptés mais qui ont donné le meilleur d’eux- même pour promouvoir notre projet politique auprès de la population. Qu’ils en soient vivement remerciés pour avoir préparé le terrain de nos prochaines victoires.

Dans cette perspective, il faudra se féliciter de l’engagement des jeunes durant cette campagne électorale, séduits par le programme politique de notre parti, qu’il faudra exploiter sans tarder pour élargir notre base sociale.

Il y’eut certes des insuffisances. Le prochain Conseil National en fera l’évaluation exhaustive et en tirera les leçons pour l’avenir.

C’est dans ce contexte que l’IP a eu à examiner les situations post électorales créées par la constitution des exécutifs des APW et des APC, contestées au plan interne car ne correspondraient pas aux orientations données.
Sur la base des rapports reçus, les dysfonctionnements constatés proviennent de ces orientations elles-mêmes, dans certains cas mal transmises, mal comprises ou mal interprétées par les responsables concernés. Des erreurs d’appréciation peuvent avoir été commises à différents niveaux mais la bonne foi de ces responsables ne doit pas être mise en cause. Quant à ceux qui se considèrent injustement traités du fait de ces dysfonctionnements, car suspendus ou écartés de responsabilité, ils s’honoreraient de garder confiance dans leur parti, qui saura leur offrir le moment venu de nouvelles perspectives de servir et de se réaliser.

Conformément à son mandat de veiller à l’unité et à la stabilité du parti, l’IP a décidé dans un souci d’apaisement au plan interne et de crédibilité au plan externe,

– d’honorer les engagements pris par nos fédérations avec des partis politiques au niveau local dans le cadre d’arrangements techniques de gestion, conjoncturels et temporaires, pour la stabilité des exécutifs et dans l’intérêt des populations. Au cas où l’expérience s’avère concluante sur le plan économique et social, ceci permettrait de valoriser notre projet de construction d’un consensus national auprès de nos partenaires. Mais ceci ne saurait en aucun en cas constituer des alliances politiques incompatibles avec l’histoire de notre parti et de sa stratégie politique. Un rappel à ce sujet doit être adressé aux fédérations.

– de mettre fin aux intérims des fédérations d’Alger, de Boumerdès et de Tizi-Ouzou et d’installer les CAF chargées de la préparation des Conseils Fédéraux correspondants. L’IP dans sa majorité considère que ceci rend caduque la décision de suspension récemment prise.

Il appelle le SN à mettre en oeuvre ces décisions dans les plus brefs délais.

En même temps, l’IP invite le SN à reprendre ses activités régulières dans sa composante actuelle et de préparer le prochain Conseil National ordinaire. avec l’ordre du jour suivant:
1- Situation politique
2- Evaluation du dernier scrutin
3- Aspects organiques (Points à examiner : constitution du nouveau SN, installation des CAF, élection des Commissions du CN, organisation de la conférence nationale des élus, préparation de la conférence d’audit et de la convention des cadres prévues par les statuts avant le prochain congrès dont la date sera fixée quand les conditions pour sa tenue seront réunies). Ces différentes échéances permettront d’ouvrir des débats de fonds sur l’état du parti et de fixer la feuille de route du parti pour l’année 2018.

La date du Conseil National est fixée au 16 et 17 février.

Face à un environnement instable et menaçant, l’IP lance un appel aux militants à tous les niveaux pour resserrer leurs rangs, faire passer l’intérêt supérieur du parti avant toute autre considération, de veiller au respect des statuts et du règlement intérieur du parti, et de dénoncer toute manœuvre ou travail fractionnaire visant à diviser ou affaiblir le parti. L’IP rejette les pratiques claniques et clientélistes qui sont indignes du FFS, de sa vocation démocratique et des ambitions qu’il nourrit pour le pays.

Aujourd’hui plus que jamais, au moment où nous honorons la mémoire de notre défunt Président, le Parti a besoin de chacun de ses militants pour poursuivre le combat de son fondateur. Notre feuille de route cette année doit réhabiliter le politique à l’intérieur du parti en systématisant les débats militants à tous les niveaux des structures et reprendre l’initiative politique sur le terrain, en tant que force d’opposition et de proposition, avec notre projet de consensus politique.

Plus que jamais la collégialité et la concertation devront prévaloir dans toute prise de décision au sein de notre parti.

Vive le FFS, gloire à nos Martyrs.

L’Instance Présidentielle.
Mohand Amokrane Cherifi

 




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