18 avril 2024
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Mensonges et fourberies dans le temple de la vérité

Le Commandant Azzedine dénonce

Mensonges et fourberies dans le temple de la vérité

La justice, du pouvoir algérien, siégeant au tribunal de Chéraga, vient de me condamner à 5 (cinq) ans de prison ferme et 670 millions de dinars d’amende, en faveur de M. Mahieddine Tahkoute, célèbre oligarque, pourvoyeur de fonds, aux noblaillons du cercle des adulateurs.

Selon le plaignant, conforté dans son mensonge par le parquet, j’aurai émis en sa faveur, un chèque sans provision d’une valeur de 650 millions de dinars. Même si aucune preuve matérielle probante n’a été présentée, le glaive inquisitif, aveugle et vengeur, s’est abattu sur mon cou.

Alors que sur une autre plainte, le même olibrius, avance que je lui aurais signé un autre chèque de 1.250.000 milliards de dinars, le tribunal de Bir-Mourad-Raïs, s’est déclaré incompétent. Des sommes qui donneraient le vertige à un officiant dans la banque mondiale qui jongle avec les « zéros » !

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Jamais le plaignant ne s’est présenté devant mes juges, pour expliquer à la cour la contre-valeur marchande de ces sommes ou le pourquoi du comment je lui ai signé des chèques invraisemblables.

– Que représentent ces milliards ?

– Que m’a-t-il vendu ?

– Que lui ai-je acheté ?

– Comment de telles transactions entre le particulier que je suis, et le chef d’entreprise qu’il est, ont-elles échappé aux contrôles financiers de l’état. Quelle banque ?

– Quelle institution financière s’est chargé des transferts de ces fonds ?

– Où alors, ce Monsieur serait-il à ce point, puissant, donc drone, au dessus des lois, pour manipuler de telles masses d’argent dans « la ch’kara », sans laisser aucune trace ?

« Un peu de sérieux voyons ! Nous sommes dans un tribunal ! De telles sournoiseries d’opéra-bouffe sont dégradantes pour ces augustes lieux », avais-je envie de faire remarquer à l’honorable estrade. L’audace m’en manquât vu le respect, malgré tout, que je dois à ceux-là ceux qui me jugent. Je n’ai jamais nié que M. Tahkout, nabab du système, qui a goupillé une combinazione, pour s’emparer d’un bien pour de la bimbeloterie de souk, m’a, effectivement, avancé, 150 millions de DA. Cela n’est un secret pour personne. Je n’ai cessé de l’en remercier malgré l’usage qu’il a fait de son geste que je croyais sain car secourable.

Le pays entier le sait, combien même j’aurai voulu le taire, puisque la station de télévision Numidia, dont il est le propriétaire, diffuse à longueur de faisceaux, un sujet sur la question aux heures d’écoutes les plus importantes, programme où il me traîne dans la boue, ceci bien entendu, sans que les institutions de régulation concernées par l’éthique et la déontologie, n’en pipent mot. L’échec d’une affaire que j’avais montée, qui s’est avérée désastreuse, dans laquelle, en toute bonne foi, j’ai engagé des membres ma famille, dont ma propre épouse, et mes amis les meilleurs, est à l’origine d’une hantise qui m’a habitée. Je n’avais qu’un objectif, rembourser tous les porteurs de parts, à hauteur de leurs placements respectifs.

A cette préoccupation permanente, s’est greffé le procès que m’ont intenté deux personnes parmi les investisseurs. C’est cela qui a présidé à mon acceptation du prêt qui m’était proposé, par l’intermédiaire de mon avocat Me Farouk Ksentini. Il est de notoriété publique que depuis 1966, j’exploite un immeuble, situé rue Hammani (ex-Charras). J’y avais créé un institut de remise en forme, de classe internationale. Puis après l’arrêt de l’activité de la société, j’ai loué les locaux à usage commercial à des particuliers et une importante société publique d’assurances. Je n’ai jamais failli à mes obligations fiscales et je me suis de tout temps acquitté des impôts et taxes y afférant. J’ai donc envisagé de vendre l’immeuble afin de rembourser les sommes que me devaient les « investisseurs », lesquels n’avaient pris aucun risque en tant que tels.

J’avais placé toutes mes espérances dans cette vente. Convaincu de la simplicité de l’opération et conscient de mes droits, j’ai programmé le calendrier des débours et pour cela j’ai eu recours à Me Farouk Ksentini auquel j’ai remis des chèques en blanc et une liste des actionnaires. Il était entendu que toute l’opération allait être suivie par un huissier de justice. Le règlement était simple. J’ai accompli toutes les démarches nécessaires pour faire l’acquisition de l’immeuble. Mais c’était compter sans les calculs de tiers qui surveillaient l’affaire et me surveillaient comme le lait sur le feu. Un blocage de taille surgit ! On m’a appris Ô surprise qu’une transaction avait été passée en catimini, à mon insu, entre « l’Etat », allez savoir qui, et quand, et le propriétaire français. Sic ! Alors que j’en étais l’occupant sous toute la présidence de Houari Boumediène, celle de Chadli Bendjedid, Mohamed Boudiaf, Ali Kafi, le Président Liamine Zeroual et le Président Bouteflika du moins jusqu’à 2015.

J’ai adressé une correspondance au Président de la République, la première d’une longue liste qui restera sans réponse, afin qu’il puisse m’aider à débloquer la situation. Sa réponse, la seule et unique, a été sous la forme d’une invitation par le premier ministre M. Abdelmalek Sellal, qui m’a accueilli. Il m’a informé que Le président lui avait enjoint de régler cette affaire dans les meilleurs délais. Que s’est-il donc passé pour qu’une machine qui a roulé sans encombre depuis 51 ans se grippe subitement ? Je ne connaissais M. Tahkout, que de nom. Sans que je ne lui demande quoi que ce soit, il s’est de lui-même, proposé de me faire un prêt de 150 millions de dinars pour m’aider à régler une partie les remboursements. J’accueillis avec joie et soulagement la proposition. J’ignorais que cette bienveillance cachait était un piège puisque alors qu’il m’avait rassuré quant à l’échance du remboursement en me demandant si je voulais plus d’argent.

Brusquement au moment où je m’y attendais le moins, occupé à démêler l’écheveau politico-administratif, dans lequel m’avait fourré le premier ministre Sellal, Tahkout me somma de lui rembourser illico presto, l’argent avancé. Tout s’éclaircissait. La vente avait été bloquée par le Premier ministre qui n’a jamais eu l’intention de régler ce problème malgré les injonctions du Président de la République, auquel depuis j’ai adressé une dizaine de lettres qui sont restées sans réponse. Pour les combinards, tant que j’exploitais cet immeuble et que je bénéficiais de l’usufruit tout allait selon leurs prévisions. Autrement dit, à ma mort « ils » allaient s’en emparer sans autre forme de procès.

De son côté, M. Tahkout, qui avait décidé de prendre l’immeuble par tous les moyens, y compris les plus délictueux, il était convaincu qu’étant dans l’impossibilité de procéder à l’acquittement, dans l’immédiateté, j’allais tout naïvement passer la main pour des clopinettes. Je reconnais avoir remis des chèques à blanc signés, à mon avocat Me Ksentini afin de payer mes créanciers après la vente de l’immeuble. – Pourquoi ces chèques réapparaissent-ils après l’assassinat par les services de sécurité, de mon gendre Hamza Hadjouti ? – Qui les a remis à M. Tahkout, sinon l’avocat Ksentini ? – De quel droit se permet-il, de remettre à un tiers des chèques, que je lui ai remis en toute confiance, destinés à un autre usage ? – Pourquoi cet avocat n’a-t-il jamais été cité à la barre, étant le témoin-clé dans cette affaire ? – Pourquoi le plaignant ne s’est-il jamais présenté à la barre pour des sommes aussi considérables que celles qu’il prétend ? – Pourquoi les plaintes ont-elles été déposées devant des tribunaux différents ?

Avant même que la gendarmerie de Bab-Djedid ne nous apprennent la terrible nouvelle, de la mort de mon gendre, assassiné par ceux qui avaient procédé à son arrestation, j’avais rencontré Me Ksentini, la veille et plus exactement, chez moi. Il me tenait des propos confus, déconcertants, inintelligibles. Je me suis même sérieusement interrogé sur son état de santé mentale. « Tu habites bien avec le Président Bouteflika », m’avait-il dit (sic). Il m’avait appris qu’il était quotidiennement convoqué par le DRS, à la caserne Antar à Hydra, afin qu’il s’explique sur sa déclaration concernant son entrevue avec le Chef de l’Etat, au cours de laquelle il lui aurait déclaré qu’il optait pour un cinquième mandat. Lorsque je lui ai demandé s’il avait réellement rencontré le Président de la République il me répondit que non. – Pourquoi donc as-tu monté tout ce scénario ?

Qu’est-ce qui motivait la déclaration concernant le cinquième mandat ? A ma stupéfaction il me répondit, droit dans ses bottes, que c’était « mon gendre Hamza qui la lui avait dicté » !!! Mon gendre ? Un fellah ! Hamza, un jeune apolitique qui ne lisait du journal que les « nata’idj ryadhiya » ou bien « ahoual en nas », dicter à un avocat, ancien bâtonnier, ancien conseiller du Président de la République, ancien président de l’observatoire pour les droits de l’homme, un communiqué politique qui a défrayé la chronique ! De qui se moque-t-on ? Quel personne douée de raison ou même d’un minimum de jugeote peut admettre ne serait-ce qu’une fraction de seconde, une absurdité de cette taille ? Je suis l’objet d’une combine échafaudée par des personnes dont les objectifs avoués visent à me discréditer. Une manigance dans laquelle les auteurs ont mêlé un avocat pleutre et sans envergure. Un béni oui-oui, assujetti à un homme d’affaires sans vergogne qui s’appuie sur des piliers du système. En me salissant, ces intrigants de palais, veulent souiller mon passé. Ils désirent me faire payer mon courage d’avoir de tout temps refusé de faire partie des leurs. Ils attendent de me voir renier mes principes. Et plus que tout, ils pensent qu’en faisant pression sur moi, je vais me taire et cesser de réclamer justice pour mon gendre, le père de mes petits enfants.

La justice si prompte à me jeter dans la fosse d’opprobre, après avoir laissé les hobereaux du système me dépecer et me priver du seul bien que je possédais, depuis plus d’un demi-siècle, n’a encore rien entrepris concernant mon gendre. Pourquoi ? Y a-t-il une justice impitoyable pour les faibles et une autre clémente et miséricordieuse pour les puissants ? Qui peut me répondre ? A qui se plaindre ? Quand la politique rentre au prétoire, la justice en sort !

Alger le 13 mai 2018

Le Commandant Azzedine.

Auteur
Le commandant Azzedine

 




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