19 mars 2024
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Que signifie le limogeage du général-major responsable de l’enquête sur la cocaïne ?

Interrogation

Que signifie le limogeage du général-major responsable de l’enquête sur la cocaïne ?

Le général-major Mohamed Tireche, chef de la direction centrale de la Sécurité de l’armée algérienne, responsable de l’enquête sur la cocaïne saisie le 29 mai à Oran, a été démis de ses fonctions ce 22 août par le Président Bouteflika. Selon un officier des renseignements algériens, ce départ n’a aucune relation avec l’enquête susnommée.

Le Président algérien Abdelaziz Bouteflika a limogé, ce 22 août, le général-major Mohamed Tireche, le chef de la direction centrale de la Sécurité de l’armée (DCSA), et le général Benattou Boumediene, le Contrôleur général de l’armée, selon plusieurs sources.

Après la DGSN et la gendarmerie, c’est l’armée 

Selon la même source, le général Belmiloud Othmane, le directeur du Centre principal militaire d’investigation (CPMI) de Ben Aknoun, et le général-major Hadji Zerhouni, le directeur central de l’intendance au sein de l’état-major de l’armée algérienne, ont été nommés respectivement en remplacement des deux officiers démis cités ci-dessus.

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Lire aussi : Des limogeages de généraux et des questions en suspens 

Commentant ce changement à la tête de la DCSA, l’organe de l’armée algérienne responsable de l’enquête sur l’affaire de la saisie, le 29 mai, de 701 kg de cocaïne par les forces navales au port d’Oran, Mohammed Elias Rahmani, ancien officier des services de renseignement algériens (ayant servi au sein de la DCSA) a affirmé à Sputnik que «le limogeage du général-major Mohamed Tireche n’obéit à aucune logique visant à porter atteinte à l’enquête [sur la cocaïne, ndlr] qui a pris fin depuis un moment». «Il s’agit d’un départ normal», a-t-il ajouté.

Pas moins de sept généraux-majors, à commencer par Abdelghani Hamel de la DGSN ont été débarqués depuis juin.

Bouteflika indique le rôle de l’armée face aux défis actuels

Le 17 août, deux généraux-majors, chefs de régions militaires, ont aussi été limogés par le Président de la République algérienne. Il s’agit d’Habib Chentouf et de Saïd Bey, commandants de la première et de la deuxième région militaire.

Ces deux hauts gradés ont été remplacés par le commandant de l’Académie militaire interarmes de Cherchell, le général-major Ali Sidane, nommé à la tête de la première région militaire, et le général-major Meftah Saouab, le chef de la sixième région militaire, nommé à la tête de la deuxième.

L’armée apporte une nouvelle clarification

Pour rappel, l’affaire de la saisie de la cocaïne le 29 mai dernier dans le port d’Oran par les forces navales a suscité une vague de changements dans les corps constitués de l’État algérien, touchant en premier lieu la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et la gendarmerie nationale pour finir par l’ANP avec le limogeage des généraux Benziane Mokdad et Boudjema Boudouaouer.

À ce scandale qui a ébranlé la société algérienne s’est ajouté, sur la scène politique, l’appel du président du Mouvement de la société de paix, Abderrezak Mokri, à l’armée d’intervenir pour assurer une transition politique, laissant ainsi entendre que l’institution militaire aurait opposé un veto à l’idée d’un 5e mandat du Président Bouteflika, démuni par la maladie. Pour autant, malgré les apparences et les profonds chamboulements à sa tête, l’Armée garde les rangs serrés. Aucune dissonance entre la présidence et l’Armée. Le pouvoir (civil et militaire) parle d’une seule voix.

Auteur
Avec sputniknews

 




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