
Du bout des doigts je compte le temps
J’entonne le requiem de mon paradis perdu
La violence nous a vomi comme des résidus
Jetés aux confins de l’oubli tel un vieux feuilleton.
Laissez-moi ramasser les tessons de mon histoire
Pour remplir le grenier de ma mémoire confisquée
Arroser mes souvenirs, longtemps traqués, attaqués
Par dénégations brutales et à coups de boutoir.
Pleine de piques hérissées semblables aux épis
Qui couvrent les sillons fertiles dans le temps des moissons
Mes cheminées fumeront tant que l’hiver couve les maisons
De son ample manteau blanc qui nous guette sans répit.
Un essaim de délateurs toujours odieux et capricieux
Sème soupçon et doute dans la ruche d’abeilles
Pour s’abreuver du nectar des Dieux sous le soleil
Claironnant à tue-tête comme des paons orgueilleux.
© Bachir Djaider
Mardi 22 janvier 2019
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Commentaires
Motifs amazighs
Merci pour ce beau poème. Des motifs amazighs comme ceux qui illustrent cet article peuvent être téléchargés sur le site dafont et utilisés comme une police de caractères:
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