29 mars 2024
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Torture durant la guerre de libération : L’autre question qui va déranger les officiels algériens !

NEGATIONISME

Torture durant la guerre de libération : L’autre question qui va déranger les officiels algériens !

Louisette Ighilahriz, l’autre suppliciée des paras du général Bigeard.

Dans ce spectaculaire mea-culpa du président français Emmanuel Macron demandant « pardon » au nom de l’Etat français à la veuve de Maurice Audin, il y a, à la fois, l’extraordinaire revanche de la vérité sur 60 années de mensonge et de dissimulation, l’impensable porte qui s’ouvre sur les réalités coloniales,

mais aussi la perspective d’une mise en lumière de la question du pouvoir, en Algérie comme ailleurs. Le passé lève le voile sur le présent.

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Maurice Audin a bien été tué froidement par les militaires français au cours de son interrogatoire et le président Macron parle au nom d’une France qui a honte de son passé colonial dont on découvre qu’il n’aura été qu’une entreprise de pillage, de tueries en masse et d’actes barbares. Macron a l’âge de la jeunesse révulsée. Il n’est pas lié par les pactes du silence et du mensonge qui ont si longtemps prévalu sur la vérité.

Qu’on ne s’y trompe pas : cette fenêtre qui s’ouvre sur le vent de la vérité historique, n’aura pas seulement un effet de restitution des faits et des actes de la colonisation mais aussi, tôt ou tard, un impact sur la légitimité politique de ceux qui prétendent gouverner ou représenter le peuple en traînant un passif colonial ou, comme c’est le cas des dirigeants algériens, en instrumentant l’histoire pour mieux assouvir des appétits de pouvoir. Peut-on nourrir des ambitions politiques quand on a défendu le colonialisme par la torture, le sang et la mise à mort ? 

Jean-Marie Le Pen ne s’y est pas trompé en s’élevant contre la façon du président français de rechercher des responsabilités criminelles dans une opération confuse comme l’était la guerre d’Algérie ».

Autrement dit, ladite guerre n’était pas une guerre de libération, mais une belligérance douteuse et injustifiée dans laquelle on ne sait toujours pas qui tuait qui. Eric Zemmour va plus loin dans le négationisme colonial : « On n’a rien fait de mal, c’était légal, il fallait arrêter ce terrorisme inouï », ose clamer le journaliste pour qui, on l’a compris, il y a deux catégories d’Algériens colonisés, les bons indigènes qui acceptent la loi de l’occupant, et ceux qui refusent de se taire qu’on appelle « terroristes » C’est une façon de voir…

Il n’y a pas que Jean-Marie Le Pen qui s’effraye de l’incontrôlable dynamique de la vérité historique. À en juger par le silence des officiels algériens après la sortie de Macron, il semble bien que l’on redoute ce jour pas très lointain ou pourrait surgir la détestable question : qu’avez-vous fait de l’idéal de Maurice Audin ?

Auteur
Mohamed Benchicou

 




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