28 mars 2024
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Une transition républicaine pacifique, réclame le PLD

La voie de salubrité publique à la crise

Une transition républicaine pacifique, réclame le PLD

56 ans après son indépendance, l’Algérie n’a résolu aucune des questions fondamentales qui se posent à son développement. La jeunesse n’a d’autre horizon que le chômage ou la harga. Elle est sans avenir et une gérontocratie vissée au pouvoir se refuse à lui céder le témoin. L’état désastreux de l’Ecole ou le mouroir de l’hôpital sont symptomatiques des problèmes inextricables que vit le peuple.

Parallèlement à ces difficultés devenues endémiques, les pouvoirs qui se sont succédé dans le pays n’ont jamais mis en perspective la nécessité de construire des institutions étatiques pérennes dignes de ce nom et ne se sont jamais donnés comme mission cardinale d’associer démocratiquement le peuple à l’édification d’une société civile authentique.

Bien que le contexte national et international soit particulièrement alarmant, voire explosif compte tenu de la porosité des immenses frontières du pays et que les risques de basculement de la situation générale dans l’inconnu soient majeurs, à la plus haute marche de l’Etat, il y a non seulement un président diminué mais on le destine de surcroit à exercer le pouvoir et il est même question pour lui d’un …cinquième mandat ! L’Algérie est dans une situation ubuesque. Lors de la commémoration des festivités du 5 juillet à Alger, des représentants officiels de l’état, comble du scandale, se sont prosternés devant le …portrait de Bouteflika. !!??L’Algérie est dans le ridicule et frise l’anarchie totale !

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En l’absence de vigie, le navire est voué inexorablement au naufrage ! Les mesures gouvernementales décidées la veille sont souvent remises en cause le lendemain sans explication aucune et ce, dans la plus grande opacité !? A titre d’exemple, la liste des biens de consommation à l’importation a été revue et corrigée plusieurs fois tandis que l’annonce de la TVA automobile une fois déclarée, s’est évaporée comme par enchantement !

Quant à l’augmentation substantielle des frais de renouvellement de certains documents administratifs (carte nationale d’identité et passeport), celle-ci figure parmi les mesures qui avaient fait grand bruit et essuyé une forte contestation auprès de l’opinion publique mais, au grand bonheur des citoyens, elle a été purement et simplement abandonnée. Mais pour combien de temps encore ?

Par ailleurs, pour mieux contrôler les mouvements financiers de l’économie informelle et assujettir celle-ci aux impératifs de la fiscalité nationale, obligation avait été faite aux commerçants et PME de fournir les pièces justificatives à tout dépôt d’argent dans les banques. Mais une fois arrêtée officiellement, cette mesure pourtant positive et dont l’impact sur l’économie nationale est considérable, a été invalidée puis …remise à l’ordre du jour pour lui redonner force de loi !! Où risquent de mener le pays ces errements de gestion qui ajoutent de l’instabilité à une situation déjà fortement malmenée par des déséquilibres de tous ordres ?

L’autre catastrophe est celle de la gestion du baccalauréat dont le déroulement bloque la communication d’un pays entier pendant au moins …une semaine !? En effet, pour éviter la fraude via internet, le gouvernement a choisi de verrouiller quotidiennement le réseau, au moins quelques heures, pendant la durée des épreuves en vue d’assurer soi-disant un minimum de crédibilité à cette examen national du BAC. Ce qui retentit négativement sur le fonctionnement de l’économie et paralyse les institutions du pays !?

Mais est-on sûr d’avoir mis les candidats dans des conditions équitables d’examen et rétabli l’honorabilité du baccalauréat en usant de méthodes de gestion que l’Algérie est la seule à pratiquer au monde? De telles méthodes sont une insulte à l’intelligence, au bon sens, à la rationalité et traduisent, en tous cas l’état de déliquescence de l’Education Nationale et en disent long, d’autre part sur le climat nauséabond qui y règne !

D’aucuns savaient que la gabegie avait atteint le fleuron de l’industrie algérienne, Sonatrach mais il se trouve aujourd’hui que les tentatives de dépeçage et de bradage de la principale forteresse industrielle nationale sont à un stade avancé. En effet, la plus grosse entreprise algérienne risque d’échapper au contrôle de l’Etat algérien puisque l’élaboration du code pétrolier national a été confié aux Américains. Ce qui constitue d’une part, une gifle et un désaveu des cadres nationaux. Mais c’est surtout un coup sérieux porté à la souveraineté nationale d’autre part ! Mais que fabriquent nos pseudo-députés et pseudo-sénateurs ? A quoi servent-ils au bout du compte ?

L’urgence est de réhabiliter l’organe institutionnel ad hoc, en l’occurrence le conseil national de l’énergie dont les instances sont gelées à ce jour, et de le remettre au travail dans les meilleurs délais, lui qui n’a tenu aucune réunion depuis …dix ans !?

Mais le fléau le plus grave dans le pays,c’est la corruption qui semble avoir atteint le cœur même du pouvoir. Le pays avait déjà fait les frais des scandales de Khalifa, Orascom (Djezzy), Sonatrach, l’auto-route est-ouest, …, mais aujourd’hui, il est englué dans le pire des scénarii suite à la saisie au port d’Oran de …701 kg de cocaïne !? Tout porte à croire que le narcotrafic et le terrorisme islamiste aient fusionné pour déstabiliser les assises mêmes de l’Etat et porter l’estocade à sa souveraineté nationale !

Au lieu de s’appuyer en toute transparence sur une assise populaire solide, le pouvoir a préféré se servir comme d’habitude du pare-feu de la rente pour désamorcer les mécontentements sociaux. Il a aussi surfé sur les peurs, exacerbé les tensions régionales, agité le chantage de la guerre civile et en dernier ressort bradé les intérêts supérieurs de la Nation sur l’autel de l’autoritarismeet la « paix sociale ».Mais rien ne peut cacher la réalité peu reluisante d’un pays toujours en mode de turbulence, agitée par des grèves souvent longues et dont la plus emblématique demeure toujours celle des résidents de médecine.

La gestion par le système de la question sécuritaire a mis à nu encore une fois l’inanité de la politique de la « Réconciliation nationale » : 7 terroristes « repentis » viennent d’être arrêtés par l’ANP à Jijel et à Tamanrasset après s’être illustrés une nouvelle fois de façon sinistre dans des tueries. En effet, ces assassins avaient bénéficié de la « mansuétude » d’un pouvoir qui a cru et qui croit toujours que l’islamisme est un partenaire politique fréquentable, qu’il est éligible à la démocratie et qu’il peut donc renoncer à la voie des armes par la négociation politique. Mais malheureusement, il est notoire que sans traitement lourd, le cancer comme l’islamisme, ne peuvent pas connaître de rémission ! C’est pourquoi, le vivier du terrorisme islamiste n’a pas tari !

A travers ses immenses douleurs, l’Algérie nous dicte les exigences qu’elle attend de nous et en même temps, elle nous montre du doigt les menaces qui pèsent sur elle. Ses crises et ses difficultés sont l’effet miroir des défaillances, des lâchetés, voire des trahisons d’un système à bout de souffle et d’une classe politique qui a sombré dans la corruption.

L’avenir ne pourra pas se construire avec un système autiste qui enfonce de façon irrémédiable le pays dans les bas-fonds de la crise. C’est pourquoi, la disqualification du système politique actuel peut conjurer la descente de l’Algérie aux enfers et ouvrir la voie à une gouvernance républicaine et patriotique, dans le cadre d’une transition pacifique confortée par le soutien de l’ANP, pour conduire le pays vers la proclamation d’un Etat de droit ouvert à la pluralité culturelle et aux valeurs universelles et éviter à l’Algérie de basculer dans le chaos.

Alger le 8 juillet 2018,

Le Bureau National du PLD.

 




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