19 avril 2024
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48 wilayas de fraternité, quatre escargots entêtés et trois Ali disqualifiés !

Après 8 vendredis de dissidence citoyenne

48 wilayas de fraternité, quatre escargots entêtés et trois Ali disqualifiés !

Avec le recul et la distance nécessaires, en ces lendemains de vendredi où les angoisses de la veille se dissipent, chassées par ces images d’un peuple résolu et discipliné, il est permis de confirmer que nous vivons une époque formidable !

Un bonheur subtil que même les militaires, de l’homme de troupe aux sous-officiers, des hauts gradés aux Généraux majors, seraient mal avisés de ne pas savourer, si tant est que « El-djeich, Echaâb, khawa khawa » n’est pas qu’un slogan ponctuel creux, évidé de son sens primaire !

La fraternité n’est pas un rapport à sens unique mais un sentiment sincère partagé quand il est basé sur une biologie commune et grégaire, à l’image de ce que dégagent les marcheurs de nos 48 wilayas !

Mis à part les entêtés au sommet, les 3B et le Général G, il est impossible que l’écrasante majorité de toutes les composantes sociales, y compris la lignée de notre armée, ne tire pas la même fierté que le commun des algériens de ces grandioses marches du vendredi, à moins d’avoir hérité de l’âme et des gènes des nombreux colons qui nous ont envahi, à l’image de ces oligarques qui s’accrochent effrontément aux rênes du pays, en toute illégitimité !

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Quoi de plus enfiévrant que d’assister à ce soulèvement populaire unique en son genre ? Ces marches grandioses donnent, vendredi après vendredi, l’extraordinaire panorama de 48 wilayas soudées par un chalumeau affectif atomique, alors que le système a tout fait pour nous diviser pour mieux régner, en nous bombardant de toutes sortes de contre-vérités historiques et génétiques pour semer discordes et zizanies ! Comme quoi, même débité sans relâche, un mensonge ne se transforme pas pour autant en vérité ! 57 ans de matraquage et de discours d’assimilation pour nous assujettir à leurs sornettes et nous falsifier, rien n’y fait !

Face à ces rassemblements mémorables, à travers ses quatre escargots entêtés, le système joue les prolongations, en espérant trouver une formule magique pour séduire et reconquérir un peuple blasé par des décennies de FLiN-toxeries indigestes, servies par des politiques assujettis qui ont troqué jusqu’à la moustache de l’honneur pour décrocher de petites faveurs indignes, en serviteurs zélés et empressés !

Avec la précipitation et l’ardeur irréfléchies auxquelles ils sont habitués, les partis et les hommes politiques classiques se font inexorablement hara-kiri en recourant à des discours et des positions qui ne font que les précipiter dans un état de disqualification irréversible, à l’image de nos 3 Alilou qui espéraient faire de la récupération à moindre effort et à moindre coût ! C’est à croire que les images filtrées sur leurs écrans subissent des distorsions qui leur donnent l’illusion de les transformer en chefs de files d’un mouvement dont ils ont bien du mal à suivre la cadence et les pas collectifs bien ajustés d’un peuple décidé à battre le pavé jusqu’au jour où il sera reconnu seul maître de ses destinées. Et ça, ils ne l’ont pas encore compris :

– Ali Benflis, en fidèle assermenté d’un système qui l’a enfanté, continue de s’adonner à une surenchère de postulats qui font de l’armée l’unique centre de gravité de solutions qui ne nécessitent pourtant qu’une logique élémentaire basée sur le seul article valable de la constitution; un alinéa jusqu’ici ignoré et jamais appliqué, celui qui fait du peuple le moteur de tout pouvoir, ce fameux article 7 que l’on brandit à tout va, et à tous les niveaux, sans que nos entêtés ne semblent vouloir s’y conformer, flairant le danger de leur propre éjection que telle application entraînerait !

– Ali Ghediri, en soldat convaincu de la primauté militaire sur le civil, vient de se positionner aux côtés de ce pouvoir rejeté pour lui donner un bon coup de main (au sens militaire du terme), en se prêtant au jeu de ces élections fantoches que les 4 escargots veulent organiser envers et contre le fait que le peuple les conteste à l’unanimité ! En se déclarant candidat pour les élections du 4 juillet, des élections qui n’auront, de toute évidence, pas lieu, Ali Ghediri s’est disqualifié, sa carrière politique ruinée avant même d’avoir commencé ! Quel gâchis mon « pauv » Général-major, il était une fois, déclaré minor ! On ne peut pas construire une carrière politique raisonnable sans de solides supports populaires « son » Général !

– Quant à Ali Laskri, dont le nom évoque gourdins et mousquetons, les militants du FFS viennent de lui porter le coup fatal d’un désaveu magistral ! Il n’est pas donné à n’importe quel gugus de remplacer le grand Dda El Hocine, paix à son âme ! Ça lui apprendra à marcher dans les combines et les arcanes du pouvoir ! Car il n’a échappé à personne que sa désignation à la tête du plus vieux parti d’opposition du pays faisait partie d’un deal scabreux avec ceux qui se sont attelés à casser toute dynamique politique insoumise aux délires de feu Aek-El-Mali !

On ne s’invente pas politicien émérite, juste pour jouer dans la cour des grands ! Surtout quand on se refuse à écouter un peuple qui ne demande qu’à être entendu et respecté !

Comme toute trajectoire cinématique aux conditions initiales identifiées, la solution au problème Algérie est unique : toute la smala qui a gravité, de près ou de loin, autour du pouvoir, de Boumediene à Bouteflika, est disqualifiée et doit se retirer sans se faire prier ! à commencer par ce gouvernement issu d’un cumul d’illégitimité qui s’étale sur 4 mandats successifs de l’imposteur d’Oujda.

Mais à quelle genre de logique s’adonne-t-on en haut lieu pour oser espérer un revirement en leur faveur ? Seuls des autistes déconnectés de la réalité peuvent croire qu’il suffit d’un Ouyahia, d’un Ghediri déclarés candidats, et d’un Benflis acquis à la cause des Généraux, pour que la présidentielle se déroule selon le mode opératoire habituel pour sauver un système périmé et délabré !
À moins de recourir à un appel d’offre international pour importer des millions d’électeurs, je ne vois pas comment ces petits 3B et ce gros G comptent s’y prendre pour enjamber tant d’écueils et de rejet ! C’est à croire qu’ils ne se soucient même pas de l’avenir de leurs propres enfants !

Hier encore, vous nous submergiez de mensonges !
Hier encore, vos diables se déguisaient en anges !
Hier encore, vous étiez rois, de ceux que personne ne dérange !
Hier encore, vous vous partagiez trésors, butins et vendanges !

Mais aujourd’hui, il faut croire aux mirages pour espérer quelconque rallonge !

Il faut être aveugle, sourd, et muet pour conjecturer que le système Boumediene-Bouteflika n’est pas fini, et que même mort ses héritiers vont finir par le ressusciter ! Vous oubliez une chose, messieurs B et G du sommet, c’est que le pays ne comptait guère plus de 9 millions d’âmes quand ceux qui vous ont précédés l’avaient envahi ! 9 millions d’algériens fatigués par 7 ans de drames et 130 ans d’humiliation et d’indigénat infligés ! 

Aujourd’hui, Allah ibarek, nous sommes 42 millions ! Vous ne pouvez dès lors continuer à vous comporter en colons propriétaires et exiger nos acclamations, comme du temps des patibulaires colonels des frontières !
S’entêter à naviguer à contre-courant d’un tsunami populaire pacifique est une attitude de bornés simplets, en plus d’être suicidaire, pour vous et pour le pays tout entier !

L’art de la victoire consiste à battre son ennemi sans le combattre ! Or, dans ce cas de figure, le peuple n’aspire pas à guerroyer contre un ennemi ou une soldatesque identifiée, mais à s’affranchir d’un système qui l’étouffe, l’empêche de s’épanouir et d’être ce qu’il est, un amazigh épris de justice, de paix et de liberté !

Si nos 3B et notre gros G n’ont, à cela, rien compris, alors tant pis ! Nous laisserons le soin à leurs propres descendances de porter sur eux le jugement qu’il faut pour condamner leurs grossières manigances !
On ne détourne pas les torrents d’un fleuve en furie, encore moins ceux d’un tsunami !

On n’arrête pas la détermination d’un peuple décidé à sortir vivant de la Nuit. Demain, dans une semaine, ou dans trois mois, le système sera fini.

N’oubliez pas la chahadda avant vos derniers soupirs, même si le Ciel doit s’impatienter pour vous maudire.

En attendant, pourquoi ne pas adhérer à l’adage universel de sagesse « il n’est jamais trop tard pour bien faire », en dévoilant un peu de contrition et d’humilité, nos 3B et notre papy G égarés ?
Il ne sert à rien de s’entêter à rester.

Rien, ni personne ne peut stopper un peuple décidé à recouvrer sa souveraineté, sa dignité et ses libertés confisquées.

Alors, svp Partez ! On vous le demande gentiment, sans aversion ni quelconque inimité !

Cela faisant, peut-être qu’en Haut-Lieu, fera-t-on preuve de miséricorde pour accorder quelques clémences aux erreurs et autres pêchés inassouvis ?

Qui sait ?

Il vous reste encore assez de temps pour implorer le Salut et mériter paix, repos, offrandes et autres « arzaq » de l’éternité !
 

Auteur
Kacem Madani

 




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