28 mars 2024
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Coq Trump, tartuffe Ramadan, et Dr Ould-Kadour !!!

Un monde de forfaitures

Coq Trump, tartuffe Ramadan, et Dr Ould-Kadour !!!

Le Dr Ould Kadour qui n’a pas froid aux yeux.

Aux dernières nouvelles, les preuves s’accumulent contre Tariq Ramadan. Les technologies modernes constituant de véritables réservoirs d’informations dont il est quasiment impossible de modifier les traces, encore moins de les effacer complètement, ce sont donc les téléphones portables qui commencent à délivrer quelques secrets. Même si la défense du sieur Tariq essaye de jouer sur la précision horaire pour remettre en question le témoignage de Christelle concernant ce funeste après-midi du 9 octobre 2009, en arguant que le mis en cause ne pouvait se trouver à l’hôtel Hilton au moment des faits qui lui sont reprochés puisqu’il n’aurait atterri à l’aéroport Saint-Exupéry qu’aux environs de 18h30. Cela suffit-il pour autant à remettre en question l’idée d’un viol antérieur à sa présence sur les lieux du crime ? Pas nécessairement ! car il faudra bien que la parade aille au-delà des minutes exactes de la forfaiture. Désormais, la défense se doit d’apporter des explications de textes associés à des sms, pour le moins embarrassants, envoyés par Tariq à Christelle, et datés du 10 et 11 octobre 2009 :     

– « J’ai senti ta gêne… désolé pour ma ‘violence’…. Pas déçue ? »

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– « J’ai attendu toute la journée un message hier pour lire enfin des reproches et une déception… Que veux-tu que je te rajoute à ça… Ça me peine et c’est moche ».

En attendant de telles explications -à espérer, pour lui, aussi convaincantes que celles des hawadiths-eddini avec lesquels il subjugue des foules et des moules de salafistes aux quatre coins de l’Europe depuis des décennies- sir tartuffe Ramadan reste en prison !

De l’autre côté de l’Atlantique, Donald Trump déchaîne aussi quelques passions. C’est d’ailleurs devenu une habitude, voire un sport addictif pour lui depuis son élection, il y plus d’un an, que de s’adonner à une surenchère d’invectives, distribuées à tort et à travers à ses compatriotes du camp politique adverse et aux journalistes pour lesquels il voue, il ne s’en est jamais caché, une inquantifiable inimitié. À défaut de contribuer à une meilleure marche de l’Amérique et du monde, en faisant preuve d’un peu de sagesse et de pragmatisme utile pour l’humanité, Donald Trump se consacre à son jeu favori. Celui de cogner les esprits, en véritable coq qui ne sait que gonfler le buste et pousser des cocoricos stridents pour émerveiller et séduire le poulailler. La dernière trouvaille pour ce faire consiste en un projet de défilé militaire pour le prochain independance-day, le 4 juillet. À l’image de celui du 14 juillet 2017 organisé aux champs Elysées, et pour lequel il avait été convié et, paraît-il, fort impressionné ! Mais voilà, on a beau critiquer l’Amérique sur des tas de registres, on ne peut décemment comparer son peuple à un poulailler facile à séduire par de petits gonflements de la poitrine ou de piaillements de gallinacé en rut. Un sondage daté de ce mercredi 7 février, réalisé par un quotidien de l’armée, indique que 70% des Américains ne sont pas favorables à telle parade militaire, car pour la majorité des citoyens, si l’Amérique est forte – et elle l’est ! – elle n’a pas besoin de gaspiller son argent pour montrer ses biceps ! C’est dire combien la société est utile, quand on la laisse s’exprimer librement, pour servir de régulateur et permettre d’apaiser la folie des grandeurs de ses dirigeants. Il n’en fallait pas plus que ce sondage pour, semble-t-il, faire reculer la Maison Blanche sur ce projet de défilé.

Il faut dire que les railleries dont coq Trumpy a été l’objet ont fusé de tous côtés, à l’image de ce savoureux tweet expédié par Bernie Sanders : « Hé, monsieur le Président, plutôt que de copier le défilé militaire de la France, pourquoi ne pas plutôt copier le système de santé français ? ». Bien vu Bernie, once president to be !

Cela peut paraître cocasse, voire déplacé, de comparer Donald Trumpy à un coq qui n’a qu’une idée en tête, celle de séduire le poulailler gigantesque que représente, selon lui, son propre pays. Mais en fouinant un peu dans la diversité génétique semée sur la planète depuis que la vie y est apparue, on découvre que les gallinacés et l’homme ont un ancêtre commun qui remonte à environs 300 millions d’années ! Il suffit d’ailleurs de comparer l’élément le plus visible sur la tête d’un coq, sa crête, à l’éclatante tignasse de Trumpy pour se persuader que tel héritage génétique commun n’est pas farfelu !  Il est néanmoins rassurant de constater que seuls 30% d’Américains donnent des signes évidents de cette génétique commune avec les poulaillers, en réagissant d’instinct aux appels et cocoricos du coq Trumpy !

D’ailleurs, tiens-tiens ! en termes de génomes « coqesques », tartuffe Ramadan aussi semble avoir hérité de sa petite part ! Humm ! c’est à croire qu’à sa façon, dame nature s’amuse tout autant !

Plus près de chez nous, c’est le doctorat de Abdelmoumen Ould-Kadour qui retient l’attention des derniers épisodes fantasques que la petite famille révolutionnaire nous sert sans relâche, avec l’octogénaire Djamel Ould-Abbes en énergique et intraitable chef de file d’une inépuisable vilenie.

Il aura fallu la curiosité du Huffington-post pour révéler que le CV du PDG de Sonatrach, affiché sur le site de la société vache-à-lait du pays, comporte certaines anomalies (*). Et pas des moindres, puisqu’on y découvre que son excellence Ould-Kadour serait titulaire d’un doctorat en génie chimique délivré par le MIT en 1979, après y avoir défendu une thèse ayant pour titre « L’Etude stratégique sur le roll over dans les bacs de stockage de GNL » !?

Ah Dieu qu’il est facile de falsifier, en l’étoffant, un CV qui ne correspond pas à son cursus ! Oui, Mr Ould-Kaddour est effectivement titulaire d’un Master du MIT, promotion 1979. Et la thèse dont il est question ne peut donc se référer qu’à ce diplôme ! Une sorte de mémoire de fin d’études équivalent à celui de certaines filières de l’ancien DEA (Diplôme d’Etudes approfondies) français. D’ailleurs, la plupart des diplômés qui ont quitté l’Algérie pour la France, durant le tsunami social des années 1980-90, avec comme bagage universitaire, un master US avec thèse, n’ont pu prétendre, dans le meilleur des cas, qu’à une équivalence avec ce DEA. Un DEA qui ne sert pratiquement à rien sinon de marchepied nécessaire pour valider une inscription au doctorat, comme c’est le cas aux USA quand on postule à un PhD.

D’ailleurs, dans le CV de M. Ould-Kadour, l’année d’obtention du master n’est pas précisée ! Elle est camouflée derrière ladite thèse, soutenue en 1979, et insidieusement associée à un doctorat factice ! Ce n’est pas sérieux comme indications pour des titres universitaires qui obéissent à des agendas bien plus précis ! Mais bon, qui s’assemble se ressemble, n’est-ce pas ? peut-on sortir indemne d’un joyeux plongeant dans une cuve de triche et de magouilles tous-azimuts ? C’est bien dommage que le gentil et sympathique Abdelmoumen des années de service militaire à l’ENITA, promotion 1980-1982, souille ainsi moult souvenirs de chevauchées discursives fantastiques autour de quelques doses d’eau de feu qui auraient fait pâlir d’envie les chefs indiens de toutes les tribus d’Amérique ! Devenir ministre, ça peut se saluer ! c’est un signe de réussite qui mérite louanges et compliments, même si…bon, on arrête la petite leçon de morale ! mais en arriver à traficoter son cv et ne pas faire preuve d’un minimum de correction pour le rectifier très vite, une fois le pot aux roses débusqué, est pour le moins bizarre et dénote un aplomb dont seuls des serviteurs empressés, pourvus d’un niveau supérieur de manigance, en sont dotés !

En résumé, avec le coq Trump, tartufe Ramadan, et Dr Ould-Kadour, le monde ne cesse de nous offrir du spectacle et nous divertir en permanence. Tout cela serait certainement fort amusant, et rien de plus, si ces coqs, ces tartuffes et ces docteurs n’empiétaient pas sur la destinée des poulaillers vulnérables que nous sommes ! Réduits à l’être par la force des armes, de l’argent, de la démagogie, et de l’insoutenable légèreté de cet être si… inhumain ! Une légèreté poussée à un extrême tel que le risque de faire rimer le nom de « l’irréprochable » Nicolas Hulot avec celui de toutes sortes de salauds se profile au galop !

De quoi émigrer pour un aller sans retour sur la planète Mars ou Proxima Centauri b !

K.M.

(*) https://www.sonatrach.com/index.php?option=com_content&view=article&id=28&Itemid=170

 

Auteur
Kacem Madani

 




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