23 avril 2024
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Crise du capitalisme ou crise sanitaire: la distanciation sociale

ANALYSE

Crise du capitalisme ou crise sanitaire: la distanciation sociale

Tous les observateurs sont unanimes pour dire que le déploiement de gros moyens par l’Etat ont pour but de gérer la crise économique planétaire. Il va de soi que pour atténuer cette dernière, l’intervention de l’Etat s’inscrit dans une logique dictée par les impératifs de l’infectiologie, une branche de la médecine.

A tort ou à raison, on assiste à une explosion sur les réseaux sociaux de la théorie du complot parce que précisément les organes gouvernementaux ne donnent pas assez de précisions épidémiologiques sur le coronovirus. Sauf que l’alerte tend à rendre plus claire la politique sanitaire adoptée par les autorités politiques. Faute de mieux, des individus tendent à diffuser des information abracarabrandes sur le coronavirus. 

A tel point que la légéreté de l’argumentation sème la confusion entre le bactériologique et le chimique. Heureusement que les dispositions sanitaires adoptées par les différents gouvernements pallie à l’incongruence du discours complotiste ou obscurantiste. Plus sérieusement, la pandémie qui se répand partout exige la mise en place d’une distanciation sociale et un contrôle plus strict de l’espace public. indépendamment de la politique gouvernementale qui oppose principalement deux doctrines sociales: l’une issue du darwinisme social en l’occurrence anglos-axonne et l’autre plus continentale mais solidaire, la gestion de la crise sanitaire accentue les divergences doctrinales sur la santé publique.

En Angleterre, les projections établies sur la base du « plus apte à survivre » prévoient une propension alarmante du coronavirus qui au terme du cycle de l’infection, atteindrait le chiffre de 400.000 morts alors qu’empiriquement le confinement strict et total de la population opéré en Chine donne des chiffres beaucoup moins élevé que ceux que projectent les infectiologues britanniques.

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Ces deux exemples illustrent parfaitement les choix politiques de la santé publique. En tant qu’observateur du social et d’une manière plus directe de la société française, il se pose la question des libertés individuelles si tant est le gouvernement recourt à l’armée pour faire appliquer les consignes du confinement qui ne semble pas être respectées par la population. Les restrictions
qu’impose le confinement total ne peut que réduire hélas, la libre circulation ou de regroupement des personnes.

Ainsi, il se juxtapose le problème du lien social que réduit la distanciation sociale au problème économique. De facto, la distanciation sociale comme réduction et parfois rupture du lien social est une catégorisation sociologique propre à l’infectiologie  et ne relève pas du domaine de la guerre. En ce sens, la guerre n’a jamais réduit les liens sociaux, tout au contraire, elle les renforce même si des fois, les combattants sont éloignés de leur foyer mais cela ne les empêchent pas de créer de nouveaux liens.

La théorie de la distanciation sociale inventée par les infectiologues dans sa version moderne  qui est pourtant mise en pratique depuis l’antiquité suscite des polémiques.

Pour preuve, l’article de Slavoj Zizek (Libraire Tropiques du 15 mars 2020)laisse apparaître au moins dans le discours officiel en France, l’opposition entre la distanciation sociale et la résilience ou entre le laisser faire et la solidarité d’un communisme réinventé. Ce qui n’empêche pas l’un de ses contradicteurs de soulever le problème « quand il évoque à juste titre l’inconséquence calamiteuse de la « panique », conduisant de l’urgence hystérique à la catatonie sociale pour 
aboutir à la morale des animaux malades de la peste. » Et pourtant on n’y est pas encore.

A part l’approvisionnement des magasins tenus jusqu’à maintenant au flux tendu, on n’assiste pas encore à des scènes de panique. Tout au contraire en France, des scènes montrent des regroupements de personnes dans les espaces publics comme si c’était un jour ordinaire d’ensoleillement.

 

Auteur
Fatah Hamitouche

 




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