20 avril 2024
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Djamel Belmadi, l’architecte de la réussite algérienne

FOOT

Djamel Belmadi, l’architecte de la réussite algérienne

Tranquillement installé dans les fauteuils d’un hôtel à Hurghada en Égypte, accompagné par un de ses adjoints et le président de la fédération, Djamel Belmadi, désigné Meilleur entraîneur masculin de l’année 2019, a répondu aux questions de RFI.

Devant un parterre de légendes du foot africain, Djamel Belmadi a reçu le trophée de Meilleur entraîneur masculin de l’année 2019 lors des CAF Awards. Une nouvelle consécration après le sacre en Égypte pour celui qui est arrivé à la tête des Fennecs en 2018. Près de 30 ans après leur unique titre africain sur leurs terres, les « Fennecs » ont décroché une deuxième étoile. L’Algérie a célébré l’épopée victorieuse des hommes de Djamel Belmadi dans la liesse populaire.

« Ce fut une année très belle pour l’Algérie. Sans fausse modestie, ma récompense n’est pas la plus importante. Celle qui m’importe, c’est celle pour l’équipe (l’Algérie a aussi été désignée Équipe nationale masculine de l’année ndlr) », raconte l’ancien joueur de Marseille.

« Les acteurs principaux sont les joueurs »

Comment expliquer un tel succès ? « Les acteurs principaux sont les joueurs, avance Djamel Belmadi. À partir du moment où l’on est convaincu de cela, on a plus de chance d’obtenir des résultats. Si on pense que le responsable technique est le plus important, alors on se met en difficulté. Tout le travail doit être fait autour des joueurs. Après 2014, on n’a peut-être pas mis en avant ‘le projet joueur’. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’on va les protéger et les caresser dans le sens du poil. » Avec son franc-parler, sa discipline et sa proximité, Djamel Belmadi a réussi là où tous les successeurs de Vahid Halilhodzic ont échoué.

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La sélection algérienne était au fond du trou depuis la Coupe du monde 2014 et le départ du technicien Franco-Bosniaque qui avait hissé les Verts au deuxième tour (huitièmes de finale face à l’Allemagne). En 2017, l’Algérie avait vécu une élimination sans gloire dès le premier tour de la CAN au Gabon. Et la non-sélection pour le Mondial 2018 en Russie avait sonné comme un nouvel échec. S’en est suivi une instabilité chronique autour du poste de sélectionneur (six en l’espace de cinq ans).

Guider son groupe

Djamel Belmadi, humble, s’efface donc derrière les joueurs. Et sait très bien comment guider son groupe. La joie de la victoire au Caire face au Sénégal est désormais de l’histoire ancienne. « Depuis, nous avons remporté les deux premiers matches lors des qualifications de la CAN 2021. On reste dans la dynamique de la CAN 2019, mais on a les pieds sur terre, argumente Djamel Belmadi. Il faut rester concentré, sinon c’est de nouveau l’échec assuré. Nous ne sommes pas dans l’idée de prolonger l’euphorie. Je suis là pour envoyer ce message. C’est avec du travail que l’on a gagné la CAN. On est donc revenu rapidement à l’essentiel : le travail. »

Pour Djamel Belmadi, le titre de Champion d’Afrique ne « garantit en aucun cas » une qualification pour la prochaine Coupe du monde. Mais cela donne « de la force » et « de la confiance » pour se qualifier à une compétition aussi prestigieuse. Ne pas aller au Qatar serait « un échec » et Belmadi en serait « le premier responsable »

Objectif Mondial 2022

« Si on me demandait quel est mon principal objectif, je dirais une qualification pour le Mondial, assure le technicien. La qualification pour la CAN 2021 et la phase finale est une très bonne préparation pour le Mondial. On continuerait à faire des matches de haut niveau et cela nous permettrait de découvrir et d’installer du sang neuf pour le Mondial 2022. »

Héros populaire, Djamel Belmadi avait été l’objet de toutes les louanges avec la qualification pour la finale de la CAN 2019, la première depuis celle de 1990 remportée à domicile. Le sélectionneur vivait au rythme des « Belmadi président » en pleine manifestation contre le pouvoir algérien. « Au peuple algérien, je veux dire que je ne suis pas un politicien, pas un faiseur de miracles, pas un sorcier, mais qu’on va se battre comme on s’est battu jusqu’à présent. Voilà ce que je peux promettre. On va faire le maximum », avait-il déclaré. « Je ne suis le symbole de rien du tout. Je laisse aux autres les commentaires », raconte aujourd’hui Djamel Belmadi, en toute sérénité.  

Auteur
RFI

 




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