25 avril 2024
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Algérie : pourquoi on en est là ?

Le Hirak reviendra
Le mouvement de dissidence populaire est une idée qui est loin d’avoir été tuée.

Coup sur coup, trois brillants intellectuels et néanmoins acteurs politiques chacun à sa manière, ont développé leur thèse pour nous éclairer sur la situation algérienne.

D’abord Mokrane Gacem dans le journal électronique www.lematindalgérie.com puis Saïd Sadi lors de son meeting dans le 13ème arrondissement de Paris dont le discours est sur le web et enfin Salem Chaker sur le site de tamazgha.fr 

Ayant le privilège de me prévaloir ami de ces trois personnalités, j’ai donc lu et écouter avec intérêt le raisonnement de chacun et suivi la logique de leur analyse sur les sources du mal qui frappe le pays, qui fabrique le malheur algérien.

Les limites de l’explication sociohistorique

Il s’agit naturellement de trois visions lucides, objectives, particulièrement bien écrites et bien documentées. Les trois autopsies explorent les faits historiques, sociologiques avec des angles de vue sensiblement différents. Sans y puiser des éléments identiques, les trois points de vue convergent néanmoins vers l’examen de contextes et influences idéologiques similaires sur les mêmes périodes. Elles puisent, en même temps, des éléments de réflexion dans les luttes manifestes des clans au pouvoir qui ont accompagné le mouvement national et l’après l’indépendance. Ces conflits sont regardés, pour l’essentiel, à travers la lunette politico-idéologique.

Je dois souligner que les trois interventions ne souffrent d’aucune ambigüité ni d’aucune concession. Elles traduisent non seulement une position politique courageuse mais elles révèlent aussi la grande expérience militante de chacun des trois intellectuels.

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Pourtant, si l’examen de la situation qu’ils nous ont offert est tout à fait remarquable, tous les trois ont omis ou à peine effleuré un volet explicatif sans lequel on ne peut, à mon sens, comprendre le pourquoi on en est là. Du coup, et au risque d’être taxé de présomptueux, j’ai décidé d’y mêler mon grain de sel dans l’espoir que le lecteur y trouvera un complément d’analyse utile. J’ai conscience que je suis loin, très loin d’avoir leur talent, mais le sujet peut être exposé avec ma plume maladroite.

L’absence d’un regard psychologique

Remarquons que la quasi-totalité des analyses (et pas seulement celles de ces trois acteurs, du reste) ont porté sur les périodes qui ont jalonné la vie politique algérienne depuis l’Etoile nord-africaine à ce jour et sur les armes idéologiques utilisées par l’ensemble des acteurs de ces époques à savoir l’anticolonialisme, le nationalisme, l’islamisme, l’arabisme, le socialisme, le militarisme et de façon marginale, le berbérisme. Presque pas du tout ou très peu de ces analystes ont introduit la donnée psychologique dans leur argumentaire.

Ils ont classé ces doctrines ou ces systèmes de pensées qui servaient d’armes de pouvoir et de contre-pouvoir dans le registre des causes qui ont conduit au désastre actuel. Ce choix explique pourquoi les discours idéologiques des responsables politiques algériens et leurs actions ont été traités sur le mode sociohistorique sans référence ni à la psychologie, ni à la psychanalyse et encore moins à la psychogénéalogie.

J’en conclus, du coup, que les choix politiques des élites algériennes, leurs méthodes de gouvernance et leurs convictions ou stratagèmes doctrinaires ont été considérés comme les causes des orientations opérées depuis maintenant un siècle et non comme des symptômes.

Pourtant, à y regarder de plus près, les facteurs psychologiques peuvent s’avérer être la matrice centrale des cheminements qui ont conduit les acteurs politiques, civils, religieux ou militaires, à penser comme ils ont pensé, à agir comme ils l’ont fait, à s’arc-bouter sur leurs convictions et à persister dans ces fonctionnements. Et ces agissements n’ont pas pris de rides.  Voyons quelles en sont les raisons ?

L’héritage d’un champ émotionnel traumatique

Sans remonter à la régence turque violente et prédatrice ou plus loin encore mais en limitant notre champ de réflexion à la période coloniale et postcoloniale particulièrement brutales chacune avec ses méthodes, nous observons que l’autochtone a toujours été dévalorisé, marginalisé, tenu à l’écart de la décision qui concerne sa vie personnelle et collective. Déraciné, traqué dans son propre pays, il a vécu une vie d’exclu, de peur et de dominé. Les conséquences psychologiques immédiates et chroniques sont incalculables. Elles ont, à l’évidence, atteint les structures familiales et sociales de tout le pays.  Hormis une poignée de personnes pour lesquelles ces souffrances ont généré des facteurs de résilience, la majorité des enfants algériens ont mal encaissé les chocs traumatiques subis depuis des générations. 

La psychogénéalogie et l’anthropologie des émotions nous enseignent que les terreurs, les inhibitions, les inquiétudes accumulées par plusieurs générations restent une source transmissible de traumatismes tant qu’aucune démarche thérapeutique n’est entamée. Et on sait aujourd’hui que l’héritage du champ émotionnel marque durablement corps et psyché. Cette transmission de blessures a conduit l’Algérien à vivre en permanence un sentiment d’impuissance, de dévalorisation de soi et un fort ressentiment. Un tel processus enferme immanquablement l’individu dans une carapace à fragmentations : la mésestime de soi voire la haine de soi.  

Pour le dire autrement, les souffrances ancrées directement et/ou par héritage émotionnel, ont laissé des blessures plus ou moins marquantes chez les individus. Pour certains d’entre eux, les résilients, ces expériences se sont métamorphosées en une sorte de système d’alarme utile pour gérer les dangers de la vie quotidienne. Elles rendent le sujet aguerri et proactif. Pour d’autres, les plus fragiles, elles ont désarticulé ce système d’alerte ce qui favorise l’émergence de comportements inappropriés : colère, suffisance, suspicion, etc. Alors, le repli sur soi, l’exacerbation de l’amour-propre sont quelques effets manifestes de ces situations de souffrances. 

Le philosophe genevois Jean-Jacques Rousseau a déjà fait état de ces problématiques dans son essai « discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité ».  Il y est question, entre autres, du désir de compétition générée par la sédentarisation de l’homme primitif, du besoin de chaque membre du groupe de briller aux yeux des autres. L’enjeu principal d’alors était de s’accaparer le groupe de femmes quitte à éliminer physiquement les rivaux. Le comportement de l’homme « civilisé » d’aujourd’hui est-il finalement différent de son aïeul primitif ?! Freud est venu rajouter une bonne couche d’explication à ces pulsions sexuelles qui guident l’homme dans ses comportements. Il en est de même pour le pouvoir politique et l’argent qui corrompent et peuvent transformer l’être humain en tyran.     

Dans une société où le système politique et marchand peuvent entrainer une animalisation des rapports sociaux, on assiste ouvertement à l’exercice de la loi du plus fort. Les grandes peurs, les frayeurs excessives y sont monnaie courante et deviennent incontrôlables. Ces émotions ne servent plus de système d’alarme et de protection.

À contrario, l’activation des peurs immodérées ôte son surmoi au sujet, c’est-à-dire les barrières sociales qui freinent ses pulsions. Ainsi désinhibé, il devient prêt à rebondir contre autrui ou contre soi. Sous leur emprise, l’individu peut vivre de multiples phénomènes psychiques.

Alors, pour les dire vite, ce climat de troubles psychiques fabrique, de génération en génération, des personnalités difficiles comme les appelle le psychiatre François Lelord pour ne citer que lui. Leur dispositif d’alarme se métamorphose en système de défense et d’attaque que seuls la thérapie et un environnement bienveillant peuvent ramollir ou ramener à l’état « normal ». Le problème est que l’environnement algérien est des plus anxiogène et la culture dominante n’admet pas les processus thérapeutiques. Ils sont bons pour les fous, dit-on ! Les thérapies traditionnelles ont été, quant à elles, disqualifiées par l’école, par les courants islamistes, par les idéologies « modernistes ». Dépossédé des deux méthodes de réparation (autochtone et occidentale) l’Algérien se retrouve livré à ses névroses. Les effets peuvent en être durablement dévastateurs.

Des dirigeants psychorigides (et c’est un euphémisme)

Dans de tels contextes, l’homme fragile va se fabriquer des réponses inappropriées, souvent violentes. Soit il s’efface et fait le dos rond pensant qu’il est indigne face aux autres et se fait violence. Soit il se survalorise, se persuade d’être le meilleur et devient bourreau. C’est ce que le psychiatre américain, Éric Berne, appelle les positions de vie. Dans le premier cas, l’individu perd son autonomie pour vivre dans la dépendance, « tamɛict n ddaw yiffer » (1) que diagnostique Lounis Aït Menguellet.

Dans le second cas, l’individu qui a vécu tous les traumatismes évoqués plus haut, peut se transformer en monstre décrit par le même Lounis Aït Menguellet dans « a mmi ». Il s’agit d’un texte magistral chanté dans lequel un père conseille au fils, tenté par le pouvoir, d’écarter les méthodes consensuelles pour utiliser, celles plus efficaces, de la manière forte. Il lui indique qu’il ne faut pas hésiter à avoir du sang sur les mains (2). Aït Menguellet y décrit, avec un talent inégalité, le système algérien pathogène. La compétition musclée y prime sur la coopération, résume le poète kabyle comme l’avait énoncé, plus de deux siècles auparavant, le philosophe genevois évoqué plus haut ! Certes, les deux penseurs voient en l’homme un être vertueux.  Mais le système (familial, social, politique, marchand…) le rend maillon d’une chaîne oppressive.

Compte tenu d’un tel climat, il est facile, aujourd’hui, de déceler les types de personnalités qui caractérisent les responsables politiques algériens (ou autres) quelles que soient leurs obédiences idéologiques.

On y trouve pêlemêle des mégalomanes mus par un délire de puissance et toujours à la recherche de la gloire, des obsessionnels qui veulent tout contrôler, des paranoïaques qui voient des complots partout et doutent constamment de la loyauté d’autrui, des narcissiques auxquels tout est dû et sûrs d’être les mieux indiqués pour se positionner devant les autres, et j’en passe et des meilleurs. Mohamed Boukharouba (alias Houari Boumediène), Mouâmmar Kadhafi, Hassan II, en sont de parfaits archétypes. Plus proches de nous, Ahmed Gaïd-Salah, Ammar Belhimer, Belkacem Zeghmati, Abderrazak Makri, les éditorialistes virulents de la revue El-Djeich, des journalistes et magistrats zélés… tous ces énergumènes qui ont une haute opinion d’eux-mêmes, sont les prototypes de personnalités borderline. 

Ces personnages imprévisibles ne cachent pas leur délire, ils sont au contraire dans l’ostentation et restent prisonniers d’un déni permanent. Toute remarque à leur égard est prise pour une attaque. Leur parler des échecs de leur action publique est totalement contreproductif. Les arguments ou les opinions des Facebookeurs, des journalistes, des petits militants, des opposants sont inaudibles et provoquent en eux colère et riposte brutale. La constance de ces égocrates étant de tirer la couverture à eux, ils ont un mépris inconsidéré pour la souffrance des autres.

Ces comportements, s’ils sont souvent contextualisés, peuvent néanmoins surgir à tout moment et dans tout espace. C’est pourquoi ils peuvent les actionner contre leur propre famille, leurs collègues, leurs subalternes, leurs alter-égo, leurs partenaires, etc. L’actualité algérienne de ces deux dernières années nous en donne des exemples éloquents. Le cas des généraux qui s’éliminent les uns les autres de façon à la fois pitoyable et impitoyable illustre bien nos propos. Ce sont des scénarios indéfiniment reproductibles et indépendants des idéologies lors même que celles-ci peuvent être appelées à la rescousse pour justifier leurs actes, briller en public, faire de l’esbroufe.

Cette mécanique n’est pas un accident de l’histoire mais un rouage psychologique qui n’est pas propre aux Algériens. Les dictatures sont, pour ce genre de pathologie, les meilleurs terrains de prolifération. Dans son célèbre roman « Les carnets du sous-sol », l’écrivain russe Fiodor Dostoïevski décrit magistralement ce type de personne aigrie, haineuse et qui affiche sa méchanceté y compris contre lui-même. Le narrateur finit par avouer qu’il se revendique méchant pour satisfaire ses pulsions de puissance et d’orgueil.

Cette attitude qui consiste à faire souffrir et à s’auto-souffrir est, en réalité, une forme de jouissance maladive. L’individu pris dans cet état se croit « supérieur à l’homme normal » de la même façon que la hiérarchie militaire s’abreuve à l’idée de la primauté du militaire sur le civil. Dostoïevski dissèque la vision de l’homme dont la pensée et l’action ne reflètent pas la grandeur mais illustre le fléau.

Un fléau mu par la déculturation et de l’aliénation qui en découle. Au bout du compte, il est aisé de comprendre que l’absurdité du mal n’a pour source ni la rationalité, ni l’idéologie, ni la théologie mais se nourrissent aux états du Moi. Des états dont les souffrances s’enracinent autant dans le vécu personnel et de groupe que dans les transmissions généalogiques comme indiqué plus haut.

Une issue est-elle possible ?

Le premier postulat à considérer est que de telles difficultés ne peuvent aucunement trouver solutions dans des appels à la raison, au respect des droits de l’homme, dans des leçons de morale, ni encore dans de savants discours critiques.  Dois-je rajouter aussi cette évidence : une attente des jours meilleurs serait totalement naïve et vaine. À moins que des éléments résilients, équilibrés, parce qu’il y en a forcément, prennent l’initiative mais aucun élément sérieux ne corrobore ce genre d’hypothèse au stade où nous en sommes.

Alors que reste-t-il pour espérer un changement ? La thérapie individuelle, de groupe ou collective dans le milieu des décideurs n’étant ni pour aujourd’hui, ni pour demain, il ne reste que les rapports de force pour dénouer la situation. Or l’opposition est disloquée car frappée du même fléau.

La révolution, l’effondrement économique, la guerre peuvent, quant à eux, briser le système et aboutir à un changement. Mais si ce changement peut apporter une issue positive, il peut également déboucher sur le pire et les exemples chez nous ou de par le monde sont légion. Il reste encore une dernière chance : la pression extérieure. Elle peut être de type plus ou moins forte et à caractère un peu contraignant.

Celle-ci peut venir des USA, de l’Europe ou même des pays comme l’Allemagne et le Canada mais cette méthode risquerait de précipiter un peu plus l’Algérie dans les bras de Poutine et de Xi Jinping. Cette pression peut être aussi amicale. Des pays comme l’Italie, la Suisse, la Suède, la Norvège ou l’Espagne ont le poids moral nécessaire pour pousser à l’ouverture politique.

Sur ce registre, l’épisode de Sant-Egidio est un exemple intéressant à méditer. Sauf que ce procédé n’ayant été parrainé ni par une puissance membre du Conseil de Sécurité, ni même par l’État italien où se déroulait la rencontre, les décideurs de l’armée algérienne et une partie de l’opposition ont vite fait de disqualifier la démarche. Ce qui ne vient pas nous est contre nous, c’est le leitmotiv de tout paranoïaque.

La suite tout le monde la connait : des amoncellements de cadavres. Sans l’une ou l’autre des solutions ou une combinaison de plusieurs d’entre elles, le système indévissable a de beaux jours devant lui et la descente aux enfers du pays bien aimé sera de plus en plus raide. Dans le cas algérien, cela fait 60 années que l’inertie systémique perdure.

Le modèle soviétique, quant à lui, a duré dix ans de plus que le nôtre et la Fédération russe de Poutine a vite repris le flambeau stalinien, un modèle pervers ! Les Russes sont renvoyés à la case départ comme le sont les Algériens post-Hirak. La reproduction des scénarios destructeurs est bien connue. Pour ne citer qu’eux, les psychiatres Stephen Karpman et son maître Éric Berne nous l’ont bien enseignée et n’ont jamais été démentis. 

Hacène Hirèche, consultant (Paris)

(1) « i wakken ad tḥekkmeḍ, ifassen-ik ad izwiɣen … » (si tu ambitionnes de gouverner, prépare-toi à avoir du sang sur les mains ». In « a mmi » (mon fils), album de 1983

(2) idem

19 Commentaires

  1. Votre histwar ya le Matin-Dized tougui atsefrou, elle me rappelle ce jour où les zamarikènes ont aluni . Dda Cha3vane dit a 3emmi Nacer : «  isk tissi klizamarikènes sont montés sur la lune, a Nacer  ? Alors 3emmi Nacer le regarda et lui dit : ad arsène « ils vont redescendre ».

    Je ne sais pas si vous vous êtes redescendés nagh thoughalikound,oula chay-ène akhara, . Mais ontoulika 3aslama !

    Je vous avoue qu’avant que vous ne condescendiez à ouvrir de nouveau la fosse d’en bas aux médisants que nous sommes nous autres ahl el kahf , je me suis dis que le Matin-Dized a pris de la hauteur pour nous snober. Et pourtant son minbar d’où il faisait prêcher ses contributeurs les plus émérites avec une suffisance immodérée , eux, sebhanek ya 3adhim echène , était très haut placée. C’était déjà trop d’honneur qu’on me faisait en me laissant remettre en main propre mes commentaires au Modéro El 3adhim qui tolérait mes infractions. à l’entre-soi.

    S’il m’est arrivé d’en vouloir au Matin-Dized pour ce lâchage ce n’était que pour tromper mon ego. Car la vérité c’est que nos commentaires détonnaient par leur rusticité parmi tant de raffinement d’élégance, et d’esthétisme. J’avais suggéré au Matin-Dized de créer une rubrique « Des bas » pour que nous autres Ahl alkahf puissions nous défouler et ceux d’en haut s’encanailler parmi nous , ou khalsoum une fondation le Matin-Dized . Pour que ceux qui n’ont pas emporté dans leur exil suffisamment de zbel de leur village aux talons de leurs souliers viennent se ressourcer tout en distribuant quelques graines de sachience , comme d’autres des bombons aux lépreux que nous sommes.

    Donc ce matin j’ai mis un béret, mon varnous , et j’ai pris mon parapluie , mon masque , mon QR code , pour remettre mon commentaire en main propre à Sidna le Modéro el 3adhim , chaylelleh bourhanouhou. En bas de la Matin-dized tower , le planton m’a rabroué comme un vilain volatil. Ech akine a yamghar, on ne rentre pas à la Le Matin-Dized Tower avec libottes ! il m’a dit. Horozma que la sicritire particulière de Sidna le Modéro qui passait par là lui a dit : laisse passer, c’est Hend Uqaci. «  Il ne mord pas » elle a ajouté en me lançant un clin d’oeil langoureux et désarçonnant.

    Permettez moi de saluer la grande sagesse avec laquelle le Matin-Dized a décidé de ce moratoire qui a duré plusieurs mois kamim. Personnellement j’en ai profité pour méditer et m’assagir , et c’est tout à fait contrit que je reviens vers vous. Pendant ces longs mois j’ai remballé ma verge qui ne pissait que du vinaigre en toutes occasions sur mon oreille où elle a fait des racines et j’en ai profité pour me reconstituer le prépuce …. Pardon ma fourche a langué . Je voulais dire comme vous l’auriez compris que j’avais ravalé ma  »verve’ incisive et virulente et mon fiel et qu’aujourd’hui l’eau roqyée c’est du venin à coté, on dirait un grand cru. Non je n’ai pas mis d’eau ? Puisque je vous dis qu’il s’est bonifié comme un grand cru ? Vous mettez de l’eau dans du Chateau Margot vous ?

    Qu’est ce que je disais avant que vous ne me l’a coupiez ? Oui la parole , qu’est-ce que vous croyez ?

    Ah oui ! Que j’étais trop fier pour ne pas être rancunier envers le Matin-Dized et lui envoyer des commentaires ?

    Non , pas du tout , ma fierté je l’ai ravalée. Surtout quand le Modéro qui me fait le chène de me recevoir m’a bien accueilli et m’a offert un café et un vieux calva que Quelqu’un encore quelqu’un lui ramène de Normandie.

    Mais il y a kamim une chose que je ne pardonne pas au Matin-Dized , c’est que pendant le temps du moratoire, yetfiyi lwe3d ur nehchamegh,  thaghlid dgui , ya din qessam ! J’ai été péripatéticionner chez ingiripataryoutik. Et pas qu’une fois , ih !

    Ayavava ! Il m’est arrivé de roqyé mes textes chez l’imam Ghafour plusieurs fois avant de les porter au Modéro du Matin-Dized qui n’est pas moins regardant , bessah avec celui d’ ingiripataryoutik , les chourfes caudines de l’imprimatur soviétique c’est un boulevard à coté . Uchen enni de Bel3ejout ne squrmed pas comme lui. Je n’ai jamais été aussi continent. Iporta vous autres qui connaissiez ma pudeur et ma légendaire retenue saviez combien je me retiens. Je ne vous dis pas comment je retenais ma verge , a3arus vuvarnus ne rentre pas dans sa coquille comme ça… heu..  pardonnez ce lape-suce , , ma verve a sidi , vous m’auriez corrigé sinon,  ! quand j’envoie des commentaires. J’ai beau châtrer mon langage et l’eunuquer , rien n’y fait. Putain ! Gidda 3kiki , ne manie pas les ciseaux comme lui.

    Non ça , jami jami je ne le pardonnerai !

    PS : Gidda 3kiki muthechvah thikli, ifassen thamendefirth netseth thetazou thikhsi. Pour les zarabophones exclusifs , dites-vous que c’est une célèbre coiffeuse à Guezgata.

  2. Wama ba3d

    Jtijore a Madani qu’emporté par mon enthousiasme j’ai failli croire que le Matin-Dized est vraiment revenu à de meilleurs sentiments et à condescendu à notre niveau pour que nous puissions enfin participer à un débat à notre portée. Mais en lisant Hireche j’ai déchanté car je m’aperçois qu’au contraire il a remonté son minbar là où nous autres on ne pourrait jamais aller vérifier et a gagné en spiritualité. Et moua qui ai cru que c’est son refoulé à Le Matin-Dized qui lui a reviendé, avant de débander.

    Je savais que la vieillesse est un naufrage, depuis Digoule, et que les intellectuels finissent toujours par être déçus et devenir aigris acariâtres et chiants comme moua, ou par gagner en spiritualité comme les bienheureux contributeurs du Matin-Dized, en attendant el irtifa3 comme pour Sadi.

    J’ai lu avec une grande administration la succulente contribution de Hacène Hirèche que la téloche des tangos vient de rendre à la postériorité des plus brillants de nos érudits , avec une grande admiration mais sans comprendre tout à fait s si je dois continuer à espérer dans l’attente du Mahdi , vu les accointances de notre brillant séminariste avec les messianistes ou si je dois me retirer ( pardonnez la formule) pour aller vivre en moine séno-bite à Anza Bwaghyoul du coté de Guezgata.

    Outre la valeur analytique indéniable de cette contribution dont je n’ai entravé que pouic car sans doute elle ce n’est pas une adresse urbi et orbi mais , vu sa haute teneur et son ésotérisme elle ne concerne que le cercle restreint des grands érudits, je n’ai donc pu picorer que l’ivraie qui tombait de la sachience qui suintait.

    Concernant le fond , laissez-moua moudre d’abord l’ivraie et macérer ma plume, récupérer les trois neurones affectés à des préoccupations purement physiologiques , demandez à Alzheimer mon documentariste de récupérer quelques documents en mémoire flasque, après ad vegsagh swagous uvarwaq ad oughalagh am levraq.

    Enfin dès que je serais revenu de ma première impression , si tenté que je puisse reviender.

  3. Bessah atansyou, balek, ne croyez pas que monopolise l’espace , je passerai la savonette dès que quelqu’un comme Sonia me l’aura demandée.

    J’ai lu avec une grande attention la contribution de Hacène et j’ai envie de lui dire regmaghk agma ur etssedhhigh ayène ak ida kenigh ma ihuzek ur diyizguil. (skizi lortougraf kabyle) .

    Ce que je dis n’est qu’un sentiment , denahtha , Alzheimer mon documentariste n’a pas trouvé dans ma mémoire flasque le souvenir d’une quelconque érudition ou des connaissances à la hauteur de celles de Hirèche pour lui répondre dans la même veine. Et ontarnous, ontanous kane, jipalta d’aller me court-circuiter les trois neurones qui me restent à travers la bibliographie ou la littérature pour me hisser à son haut niveau. Aussi c’est d’un autre tonneau que j’ai tiré ce jus. Vous remarquerez qu’il n’y a rien de croustillant , et c’est tout contrit que je reviens vers vous.

    Je passe sur le passage de la théorie à la pratique de nos éminents contributeurs et sur leurs moments d’égarement même si je vois que leur retour de leurs encanaillements en politique ne les a nullement rachetés.

    Atakna! Vous croyez que si je devais me mettre à espérer c’est Sadi que je vais lire !

    J’ai retenu ce paragraphe :  «  Alors que reste-t-il pour espérer un changement ? La thérapie individuelle, de groupe ou collective dans le milieu des décideurs n’étant ni pour aujourd’hui, ni pour demain, il ne reste que les rapports de force pour dénouer la situation. Or l’opposition est disloquée car frappée du même fléau.
    La révolution » .

    Pas seulement dans le milieu des décideurs, a Hacène ,dans le milieu de l’opposition aussi . Et votre expérience personnelle chez les tangos nous est d’un apport très éloquent.
    Le constat que vous faites et que les décideurs ne sont pas prêts à changer quoi que ce soit , Vous auriez pu ajouter que les débats et les gesticulations exorcistes ne menant à rien avant : les rapports de forces possibles ne sont pas en faveur de l’opposition.

    Vous semblez enfermé dans l’idée qu’il suffit de comprendre le problème pour le résoudre , pour vous la thérapie est dans l’oralisation, moua je dirais : dans l’onanisation intellectuelle.
    Pourtant ce ne sont pas les théoriciens et les théologiens qui ont manqué ni même les velléités.

    Partant du Hirak que vous nous avez mystifié. Et dont la légende de la photo qui illustre votre article dit que le Hirak est une idée et une idée ne meurt jamais.
    Dès ses débuts j’ai dit, en paraphrasant Freud , que le Hirak un fantasme qui réalise un rêve. Vous vous dites que c’est une idée. Normal qu’une idée ne meurt pas.
    Oui le Hirak est une idée car avant le cinquième mandat , aucun bouleversement culturel, scientifique, économique , social, ne préfigurait son avènement , ni n’a affecté notre société pour produire la nécessité d’une révolution si ce n’est le gangrénement de la société par la religion qui n’est pas porteuse d’idée de transformation. Bien au contraire notre société a continué à se shooter à la rente et à la religion. Or, pour qu’il y est révolution il faut les conditions de la révolution.

    C’est seulement dans la théologie et dans la théorie qu’on a fait à ce mouvement la mayonnaise qu’il n’a pas su produire par ses marches.

    Putain, c’était quoi le Hirak en vrai ? Un mouvement processionnaire messianique incantatoire ba3d salate ta3 t’hour qui a fait pschitt après seulement deux ans. Malgré un coaching quotidien par la chaîne des tangos auquel vous n’aviez pas cessé de contribuer.
    Or malgré ce pschitt colossal on veut nous faire croire que ce n’est pas ce ratage qu’il faut prendre en compte mais les brillantes analyses ou les romancements qui ont fait de lui une révolution.

    Non, je dénie pas la puissance de la poésie, du récit,le pouvoir de la narration. Je n’ai rien contre thimuchuha.

  4. Hend toujours égal à lui-même ! Peu importe ses pérégrinations sous l’abernus de Da Kaci Berfaci ou du komrad Karamazov, il est toujours le péripatéticien guezgatien de toujours. Comment pourrait-il se départir de l’héritage trivial du triumvirat de Guezgata Ujanjal la teigne, Wardia m la3youn et du sérénissime Imam Ghafour ?
    Mais pourquoi cette confession de contrit ? Porta… comme il a dit lui, je ne crois pas qu’il veuille nous refaire un coup de Confessions-bis de L’hadj L’3adhim Augustin mis N Mona !
    Mi kamim… en dépit de tout, n’a t-il pas dit un jour à titre exemplaire : Thinat…(Soumicha ?) m lemhayen though Mhenna merthayen ?
    On dirait un coup de ‘’wiyyam’’ national ? Toute ressemblance avec un personnage ou un événement réels n’est que le produit d’un hasard fortuit.

  5. Wa (mo)Hend Uqasi n Muh Wa3li n Muh Wa3mar ! Qqim trunkil, aqqla-k tarwiD anadi … ghef dada-k Hirech amghar !
    Ghilegh d avuhal, tagara walegh-k d amessas !
    Pourtant, votre intelligence et votre humour multilingue sont remarquables. D acu, ayen kan yettedun s sser. Là, vous nous pompez l’air mon cher et en ces temps de sinistre Covid, on a besoin d’oxygène (pas de PNL ni de fadaises) !
    Aha, qqim trunkil tura, Dada-k Hirech awessar yeTTef lwa3da-k !
    Agh-as awal i nana-k Sonia !

    • Azul felam a Nana Sonia .

      PNL ? PNL ? anwa id a3nid, nek nagh Hirech? Parce que « PNL » c’est plutôt sa chasse gardée .

      Nek aweltma , je ne suis pas du tout dans ses eaux là. Mais j’admets que tu as raison sur un point : d’izzan nekini !

      Doumage , on aurait pu bien s’entendre sur l’affaire agui n’PNL .

    • Je rajouterai, a Nana Sonia, que d’habitude je suis d’une sobriété ascétique. C’est que je ne suis pas sûr que le Matin-Dized nous laisse la fosse encor longtemps, , car il a ses humeurs . C’est pour ça que ksagh aqdhim. Itchur woul a Nana . Awi m’yahkan !

      Amek it semad akène ? PNL? Et c’est toi qui dit que smed-ghas i Hirech? Tsagui imi qarren wa3raven: darba belfas khir men 3achra belgadoum.

    • Aha thoura anfes i Hend Uqaci trankil. Iniyaghd pourquoi on en est arrivé là ! Ma tharitid d’asefru , alors tu comprendras que matchi d’nek ig nuden fellas , d’netsa iyid youfen.

      Ahakène éclaire nos vessies de tes lumières , ur sgougoum ara degnagh !

      Si zik ghardin it tsedoum , it tsedum,ma3ni:porkwa on enest là ?

      PNL ula dnekini !

  6. Moi je suis pour la liberté d’expression. Hacene Hirech, comme n’importe qui, dit ce qu’il veut. Et nous sommes aussi libres de critiquer n’importe qui, surtout quand il s’agit de le faire sans risque derrière un ordinateur et un pseudonyme…
    En fait, quel que soit le camp démocrate sur lequel on se positionne, il reste deux moyens d’expression militante : donner une opinion ou une idée et critiquer. Tout le reste n’est plus possible. Le mouvement de contestation s’est essoufflé aussi bien dans la diaspora qu’en Algérie. Certains l’ont pris en otage, d’autres ont manqué de visibilité politique, d’autres encore sont fatigués, mais surtout, la forte répression lui donne un coup fatal.
    Donc on critique… c’est plus facile parfois…
    .
    PNL ula d kecc ??? Daymi yenna ccix Muhend « fkigh lhem i wi s izemren »

  7. D’abord dkem id yudren PNL. Nagh gmim am awel rebbi, gmiw daregmath ?

    Amek ,tu es pour la liberté d’expression ? Il faut parler comme chik Muhend ulhucin mawlech damchum . Chikh Muhend ulhucin yena yes Si Muhend Umhend awal, il l’a maudit.

    Ma tagui id la liberté d’expression inem, agougam akhir is.

  8. Je ne comprends pas. C’est juste pour vous taquiner… cette PNL m’amuse un peu.
    Qu’ai-je dit de mal sur la liberté d’expression ? J’ai dit que l’on peut même l’exercer derrière un écran d’ordinateur ou de smartphone. D acu ara k arnugh nnig waya ?
    Ccix Muhend a pratiqué une forme de dictature et il est critiquable à bien des égards, mais enfin, certaines de ses expressions sont bien sages.
    Ihi tettamneD s da3wessu ? Vous croyez vraiment à la malédiction de Si Muhend Umhend sur Ccix Muhend ? ? Mon pauvre, c’est dire combien vous êtes naïf et limité !
    Dgha dayen, tesdigutiD-iyi a Hend Uqasi amcum n lhif ! Ihi qqim kan da, u awer timlilit !

  9. @ Hend Uqasi. Vous ne savez pas détecter l’aire taquin et humoristique de mes messages.
    Et vous venez de m’insulter avec un chapelet d’obscénités comme je n’ai jamais été insultée de ma vie. Je ne sais pas comment vous avez fait pour effacer vos propos honteux.
    Vos insultes obscènes disent la piètre personne que vous êtes. La révolution, il faut d’abord la faire dans votre éducation, votre esprit irrespectueux, machiste et misogyne.
    Aha, awer timlilit deg uzzeTa ! U surref-iyi deg uqqesar-inu. Ghilegh yeZwar uqqaru-ik…

    • Abou ?Avuhel, amessas, piètre, obscène, machiste, misogyne, d’lhumour,yek ? ihi Amek it regmed kemini ? Ces mots ne sont même pas dans mon manuel d’ornithologie. Ni dans celui de Sidna le Modérateur el 3adhim apparemment.

  10. Bismi allah errahman errahim.

    Nigham a Nana Sonia , turfed pour rien ! Aka tswaligh aka yestghadikem lhal ula d keminini. Nekini asbargui3agh kan immi nous sommes les seuls à commenter . Normalement j’ai retiré mon commentaire avant qu’il ne te parvienne , je me demande comment tu as réussi à le lire. Et ontarnous, ontarnous kane, je ne sais pas dans quel état j’ai écrit le commentaire auquel tu fais allusion, je devais être dans état second. Toi tu es furieuse de l’avoir lu , et encore plus que je l’ai effacé. Alors que moi je ne me souviens ni de l’avoir écrit ni de l’avoir retiré. Je ne suis pas complotiste , mais je soupçonne le Mossad , ou la CIA d’en être à l’origine.

    Yek nekini tura damghar ndjihenama, diriyi. Tezrid avec l’age c’est difficile de se contrôler. Maça am am khemini tu est jeune , tu ne devrais pas t’emporter. Ekhdem chwiya n’PNL ar Dda Hirech, aheth a tarsed. Ma Dnikini , c’est trop tard ur iyi tsa3ned ara.

    Anfiyi kane am dinigh tamachahut.

    Un jour Velqacem Ujanjel ntadartiw Guezgata , irouh ar tribunal n’Les-Zoizos . Velqacem Ujanjel d’khali , yes3a un mauvais caractère. Ma th3eda thaghat ar tnuqlets is : a proci.ma yetha waghyoul it mazirtis, a proci. une vraie teigne Khali Velqacem. Sghures id ubigh mon caractère. Alors un jour yenayès le Juge enni n’Les-Zoizos : Avelqacem nelmahna, janimar de tes procès pour n’importe quoi. A partir d’aujourd’hui tu quittes ce tribunal et tu ne reviens plus ou alors c’est moi qui m’en vais.

    Yenayes Khali Velqacem i le juge enni : atske3rided ou quoi ? Ur tesruhud ur etsruhugh. Dnukni ig selhayen tribunal agui. Alors an qim isin.

    Ma timlilith a Nana Sonia, tu as raison , avridim duvrid inou delmuhal ad mlilen acku kem d’udem neldjeneth nek dudem ndjihnama.

  11. Rruh a d tla3veD ddubil ! Nek nnigh-ak davuhal d amessas s necrah’a u yernu nnigh-ak dighen d uh’ric d uZwir d imSeDSi. Kecc, regmat-inek meqqrit. Ccukigh !
    Les mots comme piètre personne, mysogine etc, je vous les ai ajoutés après vos graves insultes. Yerna d amghar i telliD ! Ur seDhaD !
    Que l’on soit seuls à commenter n’est pas une raison de vous comporter ainsi avec une femme !

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