19 mai 2024
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Chérif Mellal, ex-président de la JSK, tire la sonnette d’alarme

Cherif Mellal

À la suite d’une invitation du Collectif des supporteurs de la JS Kabylie d’Amérique du nord, le samedi 11 décembre 2021, Chérif Mellal, l’ancien président du club phare de la Kabylie accompagné de Hakim Amaouche a présenté devant les médias (par Zoom) le bilan financier, moral et sportif depuis qu’il est arrivé jusqu’à son expulsion par la nouvelle direction.

Avec la crise  que traverse du club, l’ancien dirigeant a tenu à clarifier au grand public certains détails liés à la gestion financière de la JSK : avant son arrivée, au moment de son exercice et après son départ. 

Tout en réfutant les accusations et les calomnies qui ont été prononcées contre lui par la nouvelle direction, il se défend et affirme qu’il a travaillé dans la transparence.


Avec un public aussi exigeant, Mellal explique que toutes les décisions qui ont été prises pendant le mandat étaient pour l’intérêt de la JSK.

Les finances 

Depuis février 2018, c’est-à-dire le jour où il a pris les commandes de la JSK, à septembre 2021, le jour où il a été évincé par une décision de justice qu’il réfute également, le club faisait face à des dettes qu’ils ont pu régler difficilement avec le temps. 

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En concertation avec ses collaborateurs, ils avaient fixé comme premier objectif de baisser la masse salariale et de régler les dettes. Pour ce faire, ils ont investi dans les jeunes joueurs, équipé une résidence pour l’hébergement, avoir sa restauration et par la suite l’ouverture d’une boutique des équipements sportifs. Après deux ans, les résultats sont visibles.

Concernant la gestion de nouveaux dirigeants, Cherif Mellal regrette de faire signer des contrats 220 à 360 millions par mois pour des joueurs en fin de carrière. Alors que le club a déjà plafonné le salaire d’un joueur à 100 millions. Une manière d’éviter la surenchère qui fait des ravages dans la majorité des clubs, et aussi de favoriser la nouvelle génération qui a donné des résultats satisfaisants en gagnant la coupe de la ligue, arrivée en finale pour une coupe d’Afrique et d’avoir un meilleur classement national pour la dernière saison.

Selon ces chiffres, en principe la JSK aurait une créance de 4,5 milliards, ce qui serait un très bon état financier à la comparer aux autres clubs. Si la nouvelle direction n’a pas osé faire un putsch comme il le disait, il y a des opérateurs économiques et commanditaires qui étaient prêts à venir aider le club à raison de 15 milliards. Dans un bilan provisionnel, évidemment, la JSK n’aura plus de dettes.

Il précise que pendant sa présence à la JSK, le pays vivait déjà une crise économique suivie de la pandémie du Covid-19. Une période difficile comme la majorité des clubs. Jouer sans public est une situation très délicate, se priver de 7 milliards par année des recettes du stade contraint les gestionnaires à chercher des financements chez les donateurs et les amoureux du club. D’ailleurs, il a profité pour les remercier et notamment l’Amicale internationale qui est venue au secours pour couvrir certains frais de la dernière année. 

En ce moment, les nouveaux dirigeants sont en train de dépenser d’une façon anarchique les 630 000 dollars venus de la CAF. 

Il tient à rappeler qu’il a eu une ordonnance de justice pour présenter le bilan en fin d’année 2021. Et à ce moment, il va présenter les états financiers devant les actionnaires du club. 

L’anarchie et le manque de rigueur 

Il déplore le manque de rigueur qui règne au sein du club. La JSK est encore une fois entre les mains des gestionnaires qui ont donné accès à certains individus connus pour leur ingérence dans les affaires du club. Le plus grave, ils fréquentent les vestiaires, la résidence, le restaurant et le bureau comme bon leur semble. Ils sont tous le temps dans le stade pendant le déroulement des matches et des entraînements. Les joueurs vivent dans la peur et la pression permanente. 

« C’est la rue qui gère le club, les joueurs sont menacés par la rue», dit-il. 

À voir ces résultats du championnat, il est clair que la JSK est en danger. Le départ d’Henri Stambouli qui a pourtant fait un bon travail est mauvais signe.

Parlant du CSA (Club sportif amateur), sans le citer, il cible Djaffar Ait-Mouloud d’avoir failli à ses devoirs en tant que président. Au lieu d’ouvrir le capital pour l’augmenter comme il a été suggéré par le commissaire aux comptes, il passe son temps à s’interférer dans les affaires qui ne le concernent pas tout en abandonnant le programme de la formation pour les jeunes et d’autres disciplines sportives tout en évitant sciemment l’ouverture et l’augmentation du capital.

Le fait de valider une assemblée générale qui n’est pas conforme aux règles et aux lois de l’entreprise qui a évincé Mellal comme présent du Conseil d’administration, sa responsabilité dans la faillite du club est entière.

Justement, ce dérapage a suscité le manque de confiance de l’ensemble des opérateurs économiques et partenaires qui ont l’habitude de contribuer. D’ailleurs, les engagements qu’ils ont tenus avec l’ancienne direction ne sont plus respectés. 

En réponse à une question concernant la sollicitation du chef d’État pour venir en aide à la JSK, il explique : « Dès le départ, il vise ma personne parce que je les gêne, ils veulent me casser et m’empêcher de réagir..,  il ne faut pas oublier que la JSK est une SSPA, une entreprise privée. Il y a deux choses : en premier, on ne peut pas faire appel à un président pour intervenir, et deuxièmement, s’ils sont dans une telle situation ils doivent ouvrir et augmenter le capital…si le président doit le faire pour la JSK, donc il le fera pour les autres clubs…».

L’appel au secours de la présidence est aveu d’échec ! 

Une question venant de Kamel Amari concernant l’avenir de la JSK en termes d’organisation et en citant le modèle de deux équipes espagnoles comme le FC Barcelone et Athletic Bilbao qui est basé sur le régime des sociaux, pour Mellal, cette idée souhaitable est intéressante. Il poursuit qu’il y a une urgence afin de la remettre entre les mains de ses supporters et aussi d’augmenter et ouvrir le capital pour permettre à d’autres amoureux de la JSK de l’intégrer et préserver son identité.

C’est le seul moyen de la sauver, car ceux qui sont déjà là n’ont pas les moyens ni de stratégie pour le faire. Ils essaient de bloquer par tous les moyens pour empêcher les bonnes volontés de reprendre la gestion du club et repartir sur de bonnes bases.

Mahfoudh Messaoudene. 

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