28 mars 2024
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La cacophonie politique: Kaïd Ahmed avait raison 

Présidentielles

La cacophonie politique: Kaïd Ahmed avait raison 

Je commence mes idées par un passage d’Helen Exley « Le signe du courage, à notre époque de conformisme, est la capacité de rester fidèle à ses convictions – non pas par entêtement ou par défi  (ce qui est un réflexe de défense et non de courage), ni pour avoir raison envers et contre tout, mais simplement parce qu’elles représentent les valeurs auxquelles on croit ». Le courage c’est dire la vérité même si cette vérité est amère.

Ce que je vous raconte ressemble  est une  blague politique qui court dans la foule de médecins résidents grévistes.   Des spécialistes  bactériologistes algériens   ont découvert   un microbe verbal qui se propage par les discours  politiques de certains partis. Dieu merci, ces spécialistes  confirment que  ce microbe  ne contamine que les individus qui ont été affaiblis par une carence éducative dans l’école détruite par la démagogie, une culture  précoce mélangée aux idéaux du retour aux sources  ou un nationalisme importé  d’ailleurs. Ce microbe ne touchent pas  les manifestants nous affirme  un gréviste.  

Un  autre résidant gréviste  nous dit  que  les  mots  ont  une valeur mais   leur  mauvais  emploi  peut  nuire  gravement  à  la démocratie de chez nous.  Le mot devient dangereux quand il se transforme en microbe.  La  manipulation  du  langage et l’usage des mots vagues  est  une  habitude   dans   tous  les  régimes totalitaires et dans les systèmes obsolètes.  Les totalitaires  essayent,  par leurs  discours plats,  de changer  la situation  à leur avantage.  Aucun mot n’est ni fortuit ni improvisé, surtout  quand ce  mot sort de la bouche des spécialistes en démagogie. Les démagogues  de certains partis qui ont chanté dans le passé  la chanson connue «papa tout va bien » sont porteurs du microbe verbal. Méfiez-vous de leur contact.  

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Aujourd’hui,  ils essayent de nous donner des leçons !  Ils oublient que  10% d’Algériens détiennent 80% des ressources du pays, une situation très inquiétante dans le pays des braves. Après sept  mois de règne chaotique et anachronique, le RND a montré ses limites, ses tares et ses insuffisances.  À défaut de venir au pouvoir pour construire ou reconstruire le pays, il  finit par détruire, démolir,  décourager et humilier  le peuple.  La situation n’est pas du tout agréable. Les résidents et les éducateurs sont  en grève des mois durant. Le bâton des forces de l’ordre  est le seul interlocuteur… Le crachat est devenu le  dialogue   à  la mode. Ils  tabassent tout le monde ….Ils  imagent ce que je ne peux pas écrire par respect  aux lecteurs …Pauvre peuple ton avenir n’est pas  brillant !  

En contraste,  l’opposition pulvérisée, mime ainsi le jeu du pouvoir qui, comme d’habitude, dans son brouillard politique  utilise des fantômes  diviseurs  pour mieux régner. Les fantômes   tirent  les ficelles qui nous mènent  à la démence politique.  Rabaissés  par  leurs échecs successifs, humiliés par l’épanouissement des autres, les gouvernants  trouvent dans une idéologie peut  familière  à la nôtre culture des solutions étranges.  Ils  connaissent cette idiologie  qu’à travers des  slogans vides  et l’utilisent d’une manière arrogante pour faire peur au peuple.  Le terrorisme leur offre une raison d’occupe  le  fauteuil de la honte. Ils se collent à ce fauteuil  tant que le fantôme  Sir Daech-Isis   hante et guette  les  lieux.

Les uns roulent  en Hummer américain et chantent leur joie de vivre …Les autres se bousculent pour un siège dans le  bus de la dernière chance. Ils s’entassent comme des sardines dans un bus dégradé et délabré.  

Entre le caviar des uns  et le lait ensaché  à Birkhadem aux autres, les différences s’agrandissent entre la  classe du peuple et la classe des arrivistes.  L’image du  fils du pauvre de Mouloud Feraoun dans l’ère  coloniale fait surface dans l’Algérie indépendante aujourd’hui.    L’image d’un algérien dans un Hammer américain  cache les ordures qui s’entassent dans nos rues.  Les deux images  se confrontent …..Cette  confrontation d’image  est  inédite dans l’histoire de l’Algérie de tous les temps. Les fils de responsables d’aujourd’hui s’en foutent  éperdument  de Mouloud Feraoun… Hélas!  Ali,  Sidi et Ou  ne sont pas des Mouloud  Un Feraoun menace et un autre fracasse.

Depuis la décennie noire, l’impunité  règne en maître absolu et continue, comme une pieuvre, à étendre ses tentacules partout. On annonce un mandat d’arrêt contre  un malfaiteur aujourd’hui…Le lendemain ce même malfaiteur devient crédible  et se propose comme  candidat aux présidentielles de 2019.  Drôle de gouvernance !  Je ne reconnais plus l’Algérie dans  la cacophonie politique où le démon gouverne !

Aussi longtemps que l’impunité continuera d’être honorée chez nous; aussi longtemps que les auteurs des délits de sang et bien d’autres ignobles crimes se verront attribués des sièges  de notables et  sont qualifiés de nomenklatura   en guise de prime pour « services rendus », le peuple   ne pourra  plus  attendre un espoir de vie descente.

Le peuple a entendu …..Nous vivons mieux que les suédois….Il va entendre encore des aberrations de nos dits responsables.   J’interroge la raison: Nos responsables sont-ils inconscients ou ils le font exprès. La raison montre ses limites et me répond : Dieu seul le sait……..

Lisons ce  nos intellectuels nous annoncent….Selon les chiffres d’une récente étude réalisée par des enseignants chercheurs à  l’université d’Alger-3,  et présentée  le  09 décembre 2014, à l’occasion d’un colloque international sur l’évaluation des politiques de lutte contre la pauvreté dans les pays arabes  nous lisons : 20 millions   d’algériens  vivent  sous le seuil de pauvreté et dans des conditions sociales déplorables. ! Nous sommes en 2018, le taux de pauvreté est alarment, passant en 2014 à 50 % de la population contre  20%  durant la décennie noire. Kaïd Ahmed à bien dit: En 1962 notre économie était à zéro, grâce à la politique consciente  nous l’avons multipliée par cinq. Le résultat de cette opération se voit d’aujourd’hui.   

En conclusion : Les gens de la rue  savent que le RND  ne manque jamais une occasion de surfer sur les polémiques. Les communicants « rndistes »  n’hésitent pas à monter au mâchicoulis pour nous faire peur.  Ils défendent  un « système » qui les nourrit. Avez-vous entendu la blague RND: Parait-il,  le pays est en danger, il faut se serrer la ceinture. Nos super-intelligents cherchent  des solutions qui aboutissent au final à une cure d’austérité ! Je ne vois pas la relation entre la ceinture serrée et le danger de la nation….. Peut-être ils  font  allusion aux bombes humaines dont la ceinture est faite de TNT.  Et ça continue,  dans la cacophonie politique le démon qui veut nous gouverner continue ses  grimaces.

Auteur
Dr Omar Chaalal

 




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