25 avril 2024
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La classe politique partie prenante du pourrissement de la situation actuelle

TRIBUNE

La classe politique partie prenante du pourrissement de la situation actuelle

Je m’efforcerai dans les lignes qui suivent de montrer en quoi  le comportement d’une certaine classe politique est en train de compliquer à loisir la sortie de crise tout en aggravant les problèmes économiques et sociaux du pays.

  Je le ferai en sept points. 

  1. Il faut être de mauvaise foi pour rejeter l’offre de l’institution militaire d’organiser une élection présidentielle. Dès lors que celle-ci est appelée à se dérouler dans la plus grande transparence, grâce au désengagement de l’Armée du processus électoral, depuis son point de départ jusqu’à son point terminal, il est anormal de lui opposer une fin de non recevoir. Toutes les garanties que réclameront les représentants dûment mandatés du courant populaire seront satisfaites. Ceci est déjà acté. Des personnalités aussi diverses que Mustapha Bouchachi, Karim Tabou, Zoubida Assoul, Ahmed Benbitour, Ali Benflis, Abdelaziz Rahabi, Abdellah Djaballah, Abderrezak Makri et d’autres, auront  la possibilité de solliciter les suffrages populaires dans des conditions de régularité irrécusables.

  2. Une fois élue la personnalité choisie par les algériens dans le cadre de la Constitution actuelle qui est caduque certes mais toujours en vigueur en l’absence d’un texte juridique d’égale valeur, pourra prendre l’ensemble des décisions afin d’engager l’Algérie dans l’Etat de droit et œuvrer à  l’émergence d’une véritable démocratie représentative qu’appelle de ses vœux le courant populaire. Ce n’est pas l’Institution militaire qui l’en empêchera, car elle s’est engagée à respecter les prérogatives de celle ou de celui qui présidera aux destinées de l’Algérie.

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  3. Les attaques ad hominem visant une personnalité de la stature d’Abdelaziz Rahabi sont ignobles et scandaleuses. L’homme est connu pour sa rigueur morale et intellectuelle, son indépendance et son souci de l’intérêt supérieur du pays. Il n’est inféodé à aucune coterie, chapelle, clan ou faction. Il cherche, dans des conditions extrêmement difficiles, une solution politique globale à la crise actuelle en s’adossant à toutes les forces vives de ce pays. Il n’a jamais cherché à s’exprimer en son nom propre ou au nom d’une groupe. Les membres de la classe politique qui cherchent à le discréditer se sont avilies elles-mêmes.

  4. La situation sécuritaire de l’Algérie est de plus en plus préoccupante, cependant que la situation économique se dégrade de jour en jour. Ceux qui se livrent à une surenchère démagogique devront prendre leurs responsabilités et répondre devant l’histoire de leurs manœuvres actuelles qui ont un objectif inavoué : déstabiliser  complètement l’institution militaire afin que l’Etat algérien s’écroule. 

  5. Au moment où la justice accumule des charges accablantes contre des politiques et des oligarques, en respectant  scrupuleusement le principe de la présomption d’innocence, les Algériens sauront reconnaître les mérites de l’Institution militaire, grâce à laquelle avant la fin de l’année 2019, l’Algérie sera classée dans le Top 10 des pays qui combattent la corruption, la criminalité en bande organisée et le grand banditisme.

  6. Ceux qui réclament l’avènement d’un Etat civil, comme si l’Algérie était gouvernée par une dictature militaire, doivent se prévaloir d’une certaine légitimité pour s’y risquer. S’agissant des partis politiques, le Hirak lui-même les a clairement désavoués mais eux continuent d’instrumentaliser ses mots d’ordre et de se réclamer de lui. Quelle imposture ! Ce sont les mêmes qui demandent, par officines interposées, à l’étranger, de s’immiscer dans nos affaires intérieures (nos services de sécurité détiennent des preuves irréfutables les concernant) et de les aider à prendre possession de l’Algérie sur les décombres d’un Etat qu’ils auront au préalable dépecé, institution militaire comprise. Cette tentative grossière est condamnée à un échec retentissant.

  7. Les Algériens ont, pour la première fois depuis 1962, la possibilité d’élire en toute liberté la femme ou l’homme qui les représentera et qui, en leur nom, accomplira l’ensemble des réformes dont le pays a besoin. Il faudrait qu’ils puissent le faire rapidement car le ver est dans le fruit et il grossit chaque jour. 

Auteur
Ali Mebroukine, professeur de droit

 




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