26 avril 2024
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La contre-révolution viendrait des partis de l’ex-allégeance                                       

COMMENTAIRE

La contre-révolution viendrait des partis de l’ex-allégeance                                       

La situation de l’Algérie depuis l’indépendance a favorisé un mélange de doute, de méfiance  dans un climat très centrifuge dans lequel baignent les citoyens et leurs dirigeants. 

Ce concept d’inclusivité a été la dernière invention du Bouteflikisme  pour reproduire l’ordre établi, depuis tout le monde notamment les médias l’ont imposée dans toutes les initiatives de sortie de crise. 

Dans le fond, Bouteflika, a voulu faire de ce dialogue ce qu’a fait son père spirituel feu  Houari Boumediene  après de longue années de gestion de l’Algérie par un Conseil de la révolution formés par les officiers de l’ALN, devenue ANP. En effet, à la veille de son élection, il a appelé à un dialogue qui inclut ceux qui sont pour et contre lui. Ce n’est donc pas une réunion de toutes les sensibilités à inclure dans un tout, ainsi que le résultat de cette action comme le définit ce concept politique à travers le monde « du dialogue politique inclusif ». La problématique de l’Algérie est tout autre. 

Le peuple qui est le détenteur du pouvoir vise primordialement, éminemment et indiscutablement, les ramifications de ce « système » qui  a osé l’humilier en tentant de lui imposer un président malade sur une chaise roulante après avoir permis à des forces extra- constitutionnelles de conduire le pays tout un mandat en vidant ses caisses par le processus de corruption, devenu depuis un phénomène de société. 

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Il se trouve que le pouvoir actuel, incontestablement détenu par l’armée, ne l’entend pas de cet oreille. Il veut comme l’a fait Bouteflika et son système maintenir coûte que coûte cet ordre établi en allant le plus vite à une transition présidentielle. Le président ainsi élu en toute liberté et transparence, se chargera de recueillir dans son programme les réformes consensuelles qui agréeront la majorité dans un cadre consensuel. 

Le mouvement de dissidence populaire doute de cette voie ; il y voit un subterfuge pour reconduire le système qu’assureront ses clients à travers le circuit assez complexe de l’administration.  

Pour ce mouvement, les symboles de ce système existent encore et tenteront de dévier les revendications populaire à leur avantage pour revenir à la situation initiale, peut-être sous une autre forme. C’est de là que débute un dialogue de sourds qui non seulement semble arranger tout le monde mais affecte sérieusement les indicateurs économiques et sociaux  pour conduire un pays vers un danger imminent.               

1- Serait-il réellement possible d’exclure les partis de l’ex-allégeance de ce dialogue ?  

Il est clair et tout le monde l’aura compris que par la revendication du Hirak d’exclure les symboles de l’ancien régime, comme les « 4B », cela ne veut que dire pour autant que le « système «  disparaîtra » d’un revers de la main.  En effet, les symboles ne sont en fait que des atomes sociaux autour desquels gravite une forte clientèle dispersée dans l’espace et c’est ce tout qui forme un ordre établi où chacun trouve son compte.

La majorité des élus locaux et des fonctionnaires de l’administration sont  issus de ces partis comme le FLN, RND, MPA, TAJ et leurs satellites. Quelle que soit la vigilance citoyenne, il est pratiquement impossible de prendre le contrôle des urnes si les conditions actuelles ne changent pas.

En même temps, le RND et le FLN préparent déjà leurs élites pour participer à ce dialogue «inclusif » en envoyant des signaux forts au détenteur du pouvoir en montrant leur disponibilité inconditionnelle de suivre à la lettre sa feuille de route, celle d’aller vers une présidentielle dans les plus brefs délais. 

L’armée qui défend corps et âme les institutions de l’Etat  admettra-t-elle qu’on exclut les partis traditionnels de ce dialogue ? C’est peut-être la question centrale qui complexifierait toutes les initiatives de sortie de crise, de plus en plus nombreuses, mais toutes unanimes sur la non-participation des symboles de l’ancien régime au dialogue inclusif. 

2- Tous les panels qui appellent au dialogue inclusif semblent infiltrés 

Cette inclusivité ouvre la voie à toutes les dérives pour orienter le débat vers une seule et unique solution : celle que voudrait l’establishment. On a assisté aux péripéties qu’a subit la plateforme d’Ain Benian sous la coordination de l’ancien diplomate et ministre Abdelaziz Rahabi pour finir en queue de poisson. Un des initiateurs d’un « remake » d’Ain Benian qui va se tenir ce samedi 17 août prochain reconnaîtra que le Forum civil pour le changement présidé par Abderrahmane Arar sera exclu de cet événement parce qu’ils n’ont pas apprécié son initiative de création de cette liste de 13 personnalités sans les consulter. 

Dans leurs réunions quotidiennes, le dialogue national conduit par l’ancien ministre et président de l’assemblée nationale peine à unifier sa stratégie de communication pour recueillir dans le calme et la sérénité les propositions des associations et des personnalités qu’il écoute lors de leur réception pour préparer une synthèse à la conférence nationale inclusive qui se tiendra à l’issue de round de consultations. 

Les contradictions des membres dans leur déclaration à la presse en sont des preuves irréfutables.

Auteur
Rabah Reghis

 




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