A la veille du 1er Novembre 1954, il y avait en Kabylie près de 500 militants prêts à passer à l’action armée.

Au même moment, il n’y avait personne dans certaines régions d’Algérie pour s’engager et la Kabylie a, parfois, envoyé des militants kabyles vers ces régions, de l’avis du colonel Ouamrane, paix à son âme, dans des propos tenus à la télévision algérienne.

Par la suite, ces régions se sont organisées et des militants ont rejoint le combat libérateur. Comme en 1954, on s’aperçoit en ce 1er novembre 2020 que la Kabylie est encore politiquement plus avancée que certaines régions d’Algérie dans cette lutte pacifique pour la liberté, la dignité, et la justice sociale face à la dictature militaire.

Comme en 1954, la Kabylie peut aider le reste de l’Algérie dans cette conquête de la liberté. Le reste de l’Algérie s’est réveillé depuis le 22 février 2019 mais la situation sanitaire et surtout les moyens colossaux de la sécurité militaire employés dans la répression ont réussi à limiter la contestation politique.

Même en dehors de la Kabylie, très peu de gens ont véritablement voté durant la mascarade électorale du 1er novembre 2020 et le régime a été, une nouvelle fois, obligé de faire venir les appelés de l’armée pour réaliser quelques images de propagande.

Si durant toute une année, le peuple algérien a marché mais n’a pas pu changer le régime, c’est que ce régime possède des atouts considérables dont le soutien international.

Dans de telles conditions, croire que la Kabylie, toute seule, peut imposer quoi que ce soit à ce régime est insensé. C’est pour cela que l’intérêt de la Kabylie est justement dans cette aide qu’elle doit continuer à donner au reste de l’Algérie pour venir à bout de la dictature militaire. Tant que les généraux seront au pouvoir, il n’y aura ni liberté ni justice ni démocratie en Algérie.

Quand le régime militaire ne sera plus là, tout sera discutable, démocratiquement, pacifiquement