20 avril 2024
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La médiocrité ou la géométrie du sabotage !

HUMEUR

La médiocrité ou la géométrie du sabotage !

Il ne peut pas y avoir de changement immédiat en Algérie tant que les médiocres sont nommés ou imposés dans des postes très sensibles. Je parlerai dans cet écrit des écoles.

La bêtise qui orne les  programmes scolaires a donné naissance à des foultitudes d’étudiants sans niveau aucun, sortis massivement de nos universités avec un bagage scientifique, littéraire et lexique très réduit. Notre administration est gangrenée de responsables dont le niveau intellectuel qui laisse à désirer. Leur seule mission consiste à chasser la compétence et l’intelligence des enseignants qui ont la chance et la volonté  de percer individuellement.

Nos décideurs ont verrouillé le vrai message  de l’école qui, en réalité, ne fait que véhiculer et transmettre un savoir digne de ce nom aux générations futures qui deviendront des cadres, des intellectuels voire  une élite nationale si la politique du régime en place n’a pas sclérosé l’esprit des enfants algériens en leur inoculant des doses mortelles d’idéologies importées d’Orient dont le wahhabisme qui est devenu, durant des années, le suaire de l’intelligence algérienne sous les auspices de nos ordonnateurs qui ont voulu que ce pays devienne le tombeau de la cultures sous toutes ses formes.

Un autre phénomène criant se voit dans la corporation de l’éducation et qui se résume en cette adversité gratuite qu’affichent nos inspecteurs, nos directeurs à l’égard des enseignants qui ont cette capacité de changer les choses en tentant de d’innover, de créer, de produire, de bousculer l’apathie qui règne  dans les établissements scolaires, ceux là sont devenus les ennemis jurés de ces responsables qui n’ont ni la compétence de gérer ni le courage de reconnaître  les efforts des éducateurs qui se sont donnés cordialement pour ce noble métier. La gaucherie spirituelle de ces dirigeants a atteint un degré grave de nuisance.

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Ni la tutelle qui est censée être protectrice, motivatrice des initiatives ni ces soi-disant administrateurs n’ont daigné booster les initiateurs des bonnes actions pour en finir avec le marasme que connait l’école algérienne. Il s’avère que la nullité qui émaille le rendement de notre école arrange bien nos décideurs sinon comment expliquer le fait que les choses n’ont pas changé malgré les réformettes   amorcées par tous les ministres passés par ce poste si sensible.

Par ailleurs, ce que reçoit notre élève à l’école ne fait que grossir la couche de l’abrutissement savamment implanté les esprits de chaque chérubin, la nature des programmes imposés reflète les visées machiavéliques du régime en place c’est-à-dire leur objectif c’est former des cadres maniable, soumis grâce à cette culture qu’on leur injecte par voie cérébrale d’où ce rabais du niveau, cette course à l’abîme, cette flagrante ânerie qu’on remarque dans l’incapacité de nos étudiants à analyser, à critiquer.

L’Algérie dispose d’un système éducatif conçu pour former des citoyens avec un corpus de connaissances qui accule les élèves à marcher en reculant et à penser en   s’égarant. En Algérie, on remarque un divorce consommé entre l’instruction et l’éducation, les deux sont contradictoirement des éléments opposés eu égard aux contrecoups de la politique éducative infligée la junte gouvernante du pays depuis l’indépendance. La maîtrise des langues demeure le nœud le plus remarqué en Algérie, nos étudiants sont dans l’impossibilité de rédiger et de transmettre des phrases lexicalement et  syntaxiquement correctes ce qui prouve la panne préméditée du système éducatif algérien.

Les syndicats, les acteurs phares de la société n’ont pas pu alerter la société sur le danger de cet analphabétisme payé chaque année par tous les parents d’élèves à l’échelle nationale. Le changement se fera par la conjugaison de tous les efforts émanant des citoyens toutes tranches confondues, les cadres, les intellectuels, les pédagogues ne doivent surtout pas se constituer en spectateur face au naufrage de l’école algérienne.

Si le Hirak algérien amorcé depuis le 22 février réussit, l’Algérie aura son école à la hauteur de ses aspirations sinon ce sera le chaos qui continuera à fournir des âmes innocentes au profit de l’illettrisme, ce sera véritablement à la case départ c’est-à-dire aux périodes obscures du moyen âge !  

Image retirée.

Auteur
Rachid Chekri

 




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