29 mars 2024
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L’Agence International de l’Energie (AIE) tempère l’envolée du baril

Hydrocarbures

L’Agence International de l’Energie (AIE) tempère l’envolée du baril

Selon les dernières estimations de cette agence publiées dans son rapport hier, la demande prévisionnel du 2ème semestre 2018 va baisser et justifie cette légère baisse par le rebond des prix du baril qui frôlent les 80 dollars aujourd’hui.

L’organisme s’attend à ce que la demande mondiale de pétrole progresse de 1,4 million de barils par jour (mbj) en 2018, contre 1,5 mbj annoncés le mois dernier. Sur l’année, la demande devrait s’établir à 99,2 millions de barils par jour.

Pour l’AIE, c’est le solide contexte mondiale et le froid en Europe et aux Etats-Unis qui ont soutenu la demande au premier semestre. Le mois d’avril, la production est restée stable autour de 98 millions de barils par jour.  D’un autre côté, la question de la production iranienne, troisième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), reste incertaine avec le rétablissement des sanctions économiques par les Etats-Unis, décidé par le président Donald Trump le 8 mai dernier. « Il y a une incertitude compréhensible sur l’impact potentiel sur les exportations iraniennes qui représentent aujourd’hui 2,4 millions de barils par jour », note l’AIE.

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Pour rappel, les exportations iraniennes de brut avaient baissé de 1 million de barils par jour lorsque les sanctions internationales étaient appliquées entre 2012 et 2015. L’AIE reste prudente car « seul le temps dira quelle sera l’ampleur du dérèglement cette fois ». L’organisme n’a pas omis aussi de rappeler l’accélération du déclin de la production au Venezuela en raison de la crise politique qui semble mettre son économie à genoux où le taux d’inflation a atteint plusieurs milliers de pourcents.

Cette double incertitude en Iran et au Venezuela pourrait constituer un défi majeur  pour les producteurs, en termes de nombre de barils mais aussi de qualité du pétrole. Les cours du pétrole avaient chuté à la mi-2014 mais sont depuis remontés, s’établissant fermement au-dessus des 70 dollars le baril dernièrement. Ils ont été soutenus par la décision fin 2016 des pays producteurs de l’Opep, associés à d’autres producteurs non membres du cartel dont la Russie, de limiter leur production. Hier les stocks de pétrole brut ont enregistré un recul, la production et les exportations atteignant de leur côté un nouveau record. Ce n’était pas le cas de la semaine dernière qui s’était achevée le 11 mai car les réserves commerciales de brut ont reculé de 1,4 million de barils pour s’établir à 432,4 millions, alors que les analystes interrogés par l’agence Bloomberg prévoyaient une baisse plus prononcée de 2 millions de baril. Cela de toute évidence n’a pas empêché la production de brut de progresser, les États-Unis extrayant en moyenne 10,72 millions de barils par jour (mbj) contre 10,70 mbj la semaine précédente. Il s’agit de la douzième semaine de record de suite depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983.

Les exportations américaines ont, quant à elles, atteint un plus haut niveau depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1991, à 2,57 mbj.

Les importations ont progressé à 7,60 mbj contre 7,32 mbj la semaine dernière. Le département américain de l’information en énergie (EIA) publiait en même temps un rapport sur les stocks qui a eu un effet immédiat sur le prix du pétrole américain. Lequel s’était un peu repris juste après la publication de ce rapport, puis repartait dans le rouge quelques minutes plus tard et baissait de 44 cents à 70,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) vers 15H00 GMT.

Auteur
Rabah Reghis

 




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