28 mars 2024
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Le PT avertit les partisans de la continuité mais épargne Bouteflika

Dans un communiqué

Le PT avertit les partisans de la continuité mais épargne Bouteflika

Dans un long communiqué rendu public samedi, le Parti des travailleurs que dirige depuis presque un quart de siècle Louisa Hanoune a déroulé son analyse sur les derniers mouvements de protestation que connaît l’Algérie. Usant d’une langue sans aspérité, le parti connu pour sa proximité avec Bouteflika n’a pipé mot sur le refus du 5e mandat qui est pourtant le maître mot des manifestations dont il parle dans son communiqué.

Le PT préfère parler des partisans de la continuité sans citer le principal auteur de cette continuité. Pas un mot sur la condamnation des errements du régime non plus.

Nous vous laissons apprécier la teneur du texte. 

« Le Secrétariat permanent du bureau politique du parti des travailleurs (SPBP) s’est réuni aujourd’hui 23 février 2019. Après discussion sur les développements politiques en cours, il a adopté le communiqué suivant :

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Hier le 22 février 2019 la jeunesse et les larges masses se sont réapproprié le droit démocratique et constitutionnel de manifester pacifiquement. Un droit confisqué par les gouvernements successifs depuis deux décennies notamment à Alger sous des prétextes sécuritaires.

Hier il a été établi que le système périmé et putréfié n’a pas réussi à briser les ressorts de la majorité du peuple et donc de la nation. Il s’agit d’un processus politique de recomposition amorçant un tournant politique pour la nation. Comme tout processus il ne s’arrêtera pas.

Des centaines de milliers de citoyens ont exprimé, au compte de millions d’algériens nationalement, dans une journée historique, l’aspiration profonde au changement, au départ d’un système qui les étouffe depuis des années.

Ils ont prouvé et démontré dans l’unité, hommes et femmes, leur capacité grandiose à s’auto-organiser. Ils ont empêché toute forme de dérapage et de provocation pouvant dénaturer leur action historique et ouvrir la voie au chaos et donc à l’ingérence étrangère. Car ils savent que la préservation de la nation est la condition de tout changement positif et de projet d’avenir

Ce faisant la jeunesse et les larges masses ont réaffirmé leur attachement à la paix et à la souveraineté nationale.
Nous exprimons notre fierté en tant qu’Algériennes et Algériens face à une telle capacité de discernement de la jeunesse et des larges masses.

Pour le SPBP du PT, il ne s’agit pas d’un orage d’été mais bien d’une lame de fond traduisant l’aspiration profonde à la rupture avec le système en place, la volonté de la majorité d’exercer sa pleine souveraineté et d’en finir avec les institutions en totale déliquescence. Des institutions illégitimes qui sont discréditées, gangrenées par la corruption, le despotisme et l’argent sale.
Ce qui s’est exprimé ce 22 février 2019 est la volonté d’en finir avec un système oppresseur au service d’une minorité de très riches qui organise le pillage des deniers publics et plonge l’immense majorité du peuple dans le dénuement total.

Pour le SPBP du PT, désormais il y’a l’avant 22 février et l’après 22 février 2019.

Un processus politique de recomposition avec un contenu politique, économique, social et culturel est mis en marche. Un tournant politique s’est opéré par ce soulèvement populaire national massif à travers des mots d’ordre exprimant clairement la volonté de rupture avec un système disqualifié.

En rapport avec la nature des présidentielles du 18 avril prochain, le 22 février 2019 s’est exprimée l’aspiration profonde de l’immense majorité du peuple pour exercer son libre arbitre, de décider librement de son sort et à se réapproprier son destin.
Et maintenant ?

Il clair que rien ne sera plus comme avant.

La jeunesse et les larges masses, en agissant ainsi, ont exprimé leur détermination d’en finir avec le statu quo, la politique des partisans de la «continuité» et donc du système.

Les partisans de la «continuité» assumeront seuls la responsabilité devant toute attitude provocatrice allant à l’encontre de l’aspiration profonde au changement qui s’est exprimée dans tout le pays ce 22 février 2019. »

Alger, le 23 février 2019 

 




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