24 avril 2024
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Les élections n’effacent pas les problèmes (*)

DECRYPTAGE

Les élections n’effacent pas les problèmes (*)

Cette élection comme les précédentes renseigne sur la ridicule popularité de Tebboune.

Un problème politique est un problème économique sans solution, Georges Elgozy

Nous sommes un pays sous développé sur tous les plans et largement dépendant du marché mondial tant en amont qu’en aval. Il est vrai que dans les pays arabes et africains, c’est avec le fusil qu’on s’empare du pouvoir ; avec l’argent qu’on le garde et par son abus qu’on le perd.  Le diable enjolive les choses et la ruse est sa concubine. En terre d’islam, les ressources d’Allah sont inépuisables et les stratégies de Satan innombrables. Depuis le coup d’Etat du 19 juin 1965 et la nationalisation des hydrocarbures le 24 février 1971, l’argent et le fusil forment un couple inséparable pour le meilleur et pour le pire.

L’Argent corrompt et le fusil dissuade. Les deux enivrent. Les hommes sont pour le système politique comme la nourriture l’est pour l’organisme humain : ça rentre propre et ça sort sale.

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L’Algérie est le pays des tentations. Nous suivons sans nous rendre compte les pas de Satan ; il est un bon conseiller pour nous. C’est un grand séducteur et un grand manipulateur, il inverse les valeurs, enjolive nos actions et prend possession de nos âmes crédules. Satan a plus de pouvoir sur l’homme lorsqu’il a le ventre plein et la poche débordante de monnaie que sur le ventre vide et la tête pleine d’idées Et Dieu dans la stratégie de conservation du pouvoir, c’est le pétrole. Evidemment, qui dit pétrole dit dollars. « On ne coupe pas l’arbre qui te donne de l’ombre ».

Pour le gouvernement algérien, après le pétrole, c’est toujours du pétrole ». Ailleurs, la richesse est créée, En Algérie, elle est imprimée. Qui contrôle la production des hydrocarbures en Algérie ? Evidemment, diront les économistes : la demande mondiale et non les besoins du pays. Pour de nombreux observateurs, il aurait été préférable de les garder dans le sous-sol pour les générations futures plutôt que de les transformer en pétrodollars volatiles. Il suffit d’un simple clic pour s’évaporer. C’est cela, l’économie de marché: un marché de dupes. Le pétrole n’aura été qu’un mirage dans le désert saharien. Evidemment la conservation du pouvoir n’a pas de prix. Il s’identifie à la vie.

La rente pétrolière et gazière empêche quasiment le renouvellement du personnel politique atteint par la limite d’âge, la diversification de l’économie et la renaissance d’une culture ancestrale qu’elle soit ethnique ou religieuse. Elle freine tout processus de développement ou de démocratisation du pays. L’argent du pétrole et du gaz donne l’illusion aux hommes que le pouvoir est « éternel » et qu’il peut se transmettre de père en fils. 

Une Algérie qui croit au pétrodollar : pétrole comme don de Dieu et dollar comme ruse de Satan. Un pétrodollar qui risque de se convertir au narcodollar.

Heureusement que les Etats Unis veillent à ce que le dollar ne se drogue pas, quitte à le noyer dans un océan de pétrole afin d’éviter une overdose aux banques américaines en mal de liquidités. En distribuant de l’argent sans contrepartie productive, le pouvoir crée une dépendance pathologique de la population à son égard et donc une assurance vie pour se préserver.

On ne mord pas la main qui vous nourrit même si elle est pourrie.

La salarisation en Algérie signifie émargement au rôle de la rente en contrepartie de son allégeance implicite à la classe au pouvoir.

La rente pervertit et perturbe le rapport salarial et de profit. Nous ne produisons rien de nos propres mains nous les créons à partir de notre cerveau. Nous importons tout ce que nous finançons par nos exportations d’hydrocarbures. Dans un pays chômé et payé où l’argent facile coule à flots, l’économie cède les commandes au politique, le politique à l’incurie et l’incurie à l’écurie qui conduit vers l’abattoir. Est-ce un signe précurseur de la fin des temps ? Difficile d’y répondre dans un monde dépravé où tout s’achète et tout se vend.

Au regard de la mondialisation, nous ne sommes plus des êtres humains mais  des objets marchands. Une fois la rente pétrolière et gazière épuisée, L’algérien va-t-il vendre ses organes vitaux et l’algérienne ses organes génitaux pour survivre dans une Algérie sans pétrole et sans gaz ?.

Dr A. B.

(*) Le titre est une citation de Jean Pierre Raffarin 
 

Auteur
Dr A. Boumezrag

 




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