L’amélioration des réseaux mobiles et la démocratisation des smartphones haut de gamme ont conduit à un essor des jeux en ligne en Algérie. Et bien que la majorité soit d’origine étrangère, on assiste quand même aux prémices d’une consolidation pour le secteur. Retour sur un phénomène qui prend plusieurs formes.

L’iGaming, un secteur qui a explosé ces dernières années

Les casinos ont mis du temps à arriver dans notre pays, et leurs versions « en dur » sont par ailleurs toujours très peu nombreuses sur le territoire. C’est pourquoi l’igaming, qui rassemble les jeux d’argent sur Internet, est venu compenser ce manque. En 2020, on a assisté à une explosion des options pour les joueurs algériens.

Un casino en ligne réputé comme Jackpot City a ainsi pu attirer les joueurs grâce à des bonus de bienvenue importants (1 600€) et un jackpot très élevé. Ce dernier s’élève à plus de 24 millions de dollars en tout. Les classiques du genre comme la machine à sous Mega Moolah continuent d’attirer des joueurs qui étaient déjà familiers du jeu, mais qui y accèdent maintenant sur mobile.

Des jeux mobiles particulièrement suivis et téléchargés

Les jeux mobiles purs et durs ont également explosé en Algérie. Si l’on consulte les applications mobiles qui génèrent le plus de revenus dans le pays, ce sont les jeux qui l’emportent – très largement. Le premier est un jeu de combat : The Seven Deadly Sins : Grand Cross. Il est suivi par Garena Free Fire, puis par l’incontournable Battle Royale : PlayerUnknown’s Battlegrounds (PUBG).

Sans grande surprise, le « casual gaming » est également particulièrement représenté, avec trois grands noms qui sont maintenant familiers de tous : Homescapes, Gardenscapes et Candy Crush Saga. Selon une étude de ResearchandMarkets.com, les Algériens favorisent en majorité les jeux d’action/aventure, les jeux de course, et enfin les jeux de sport.

Les chiffres d’affaires du secteur rattrapent ceux des autres pays

En 2018, l’Algérie talonnait le Nigeria en termes de chiffre d’affaires dégagé pour le secteur des jeux vidéo. Le pays était placé 5e du classement, avec 107 millions de dollars de générés, contre 122 milions de dollars pour le Nigeria et 129 millions de dollars pour le Maroc.

On trouve maintenant plusieurs acteurs indépendants du jeu vidéo en Algérie. On peut citer le studio de développement Xerise, mais aussi DevQuest, ce dernier étant plutôt concentré sur les jeux à but professionnel. On trouve également un magazine dédié : GamersMagh. L’agence événementielle Gamers Rules participe également à animer le secteur en créant des points de rencontre au niveau local. On notera également une ligue commune d’e-sport : la North African Cyber League.

Le secteur des jeux vidéo en ligne est donc encore dans une phase de maturation en Algérie, mais il et porté par notre population particulièrement dynamique. L’arrivée de nouveaux acteurs professionnels sur le marché, comme des studios ou des prestataires de services liés à l’e-sport, pourrait permettre de continuer à accroître le chiffre d’affaires du secteur.