20 avril 2024
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Les moissons du « Hirak », la finale de la coupe d’Afrique des nations      

REGARD

Les moissons du « Hirak », la finale de la coupe d’Afrique des nations      

Vingt millions de jeunes avec vingt et un vendredis de mobilisation ont réalisé ce que mille milliards de dollars n’ont pas réussi à faire en vingt ans de pouvoir absolu.

La société a mûri et le pouvoir a vieilli. Aujourd’hui, les hommes ne se battent plus avec des armes. Ils sont devenus  civilisés, ils ont inventé le sport. «Le sport, c’est la guerre, les fusils en moins » dira G. Orwell. La Coupe, symbole de la vulve féminine atteste de la victoire d’une équipe sur une autre. Une coupe que l’on veut garder au club. C’est l’ornement de la vie.

Dans un match  de foot le point fondamental c’est qu’une équipe gagne tandis que l’autre perd c’est l’essence même de la compétition. Au sein de chaque équipe règne une loyauté très forte et un sens de cohésion qui renforce l’esprit de compétition mais celui-ci doit être canalisé et transformé en une volonté de coopération. Imaginez un joueur face à l’alternative suivante : tentez de tirer pour marquer un but ou faire une passe à un coéquipier mieux placé pour le faire. Marquez soi-même permet de retirer une gloire individuelle mais faire une passe est préférable pour le collectif .Les connaisseurs du foot savent que ce sont les équipes qui font le plus de passes qui gagnent le plus de matchs Les joueurs qui coopèrent le mieux sont les meilleurs joueurs. Dans le sport comme dans la guerre, rien ne dure. Quand un devient puissant, il finit par être trop sûr de lui, la gangrène  s’installe et fragilise sa cohésion interne.

Les membres du groupe risquent de s’en rendre compte trop tard mais ils sont mûrs pour être conquis par une société plus efficace et mieux organisée. Nous sommes nos propres fossoyeurs. Pour sortir du trou dans lequel nous nous enfonçons, chaque jour davantage, nous devons commencer par s’arrêter de creuser car la solution se trouve sur terre ferme et non au fond d’un trou. Pour ce faire, il suffit de relever la tête, se tenir droit, et se regarder les yeux dans les yeux, en toute humilité, sans peur et sans reproche. Il faut s’armer de science et avoir foi en dieu.

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La science est la clé de nos problèmes, la religion notre but ultime de notre éphémère existence. Nous sommes habités par des démons. Pour les chasser, nous faisons appel à des charlatans d’un autre âge venus d’ailleurs. Nous devons cesser d’être des marteaux pour devenir des cerveaux.

Les cerveaux débattent, les marteaux s’entrechoquent. Si notre tête est ronde comme la terre et non pas linéaire comme le marteau, c’est pour nous permettre de changer de direction. La scène politique ressemble à une opérette de mauvais goût destinée à un public d’enfants attardés.

Dans le monde civilisé, la femme a le droit de choisir l’homme avec qui elle désire se marier. C’est ce que l’on désigne par démocratie  Dans une société patriarcale, c’est le père qui décide de la famille avec laquelle il va s’allier, la fille n’a pas droit au chapitre. Elle se soumet à la décision du père.

Chez nous, « les élus » ont la tête dans le douar et les pieds dans la cité. Leur  cravate est en couleur, leur turban en noir et blanc. Le décor est planté, les rideaux se lèvent, le spectacle commence. 

Auteur
Dr A. Boumezrag

 




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