Dimanche 3 mai 2020
Les poètes partent, leurs testaments restent
Idir, le terroir, le poète, l’astre ; une source de lumière vient de s’éteindre, laissant une partie du monde dans l’opacité…
Quand un homme meurt c’est des pas qui s’arrêtent, quand un poète disparaît c’est une tragédie ; un silence qui hurle…
Au bout de ce chagrin une fenêtre qui se ferme et des portes qui s’ouvrent éclairantes aux horizons…
Idir était avant tout une radicelle de l’amazighité, elle vient d’être sectionnée d’un monde qui se cherche à l’émancipation, un monde qui se confirme grâce à ses enfants…
Le paladin est dans l’au-delà, soulevé par nos Sittelles, mais ses cendres sont ici-bas mêlées à notre combat millénaire, sa poésie est un testament ; un rêve qui veille, un devoir à accomplir, une faim à satisfaire pour ceux qui sont prêts à reprendre son Fanal…
Idir ne veut pas des larmes, il veut des sourires, il veut des bourgeons…
N’allez pas pleurer sur sa tombe, il ne l’habite pas, il est dans nos maisons, il habite nos cœurs…non…il n’est pas mort…!!!