25 avril 2024
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Les stocks américains au secours du baril du pétrole  

DECRYPTAGE

Les stocks américains au secours du baril du pétrole  

En dépit d’une demande évoluant timidement mais, selon toute vraisemblance, au rythme du déconfinement dans le monde qui devrait passer de la théorie à la pratique durant ce mois de mai qui coïncide avec la mise en application du premier accord de l’OPEP+ et d’autres producteurs du pétrole dans le monde.

En effet, c’est à partir de demain vendredi 1er mai que va entrer en vigueur l’accord des producteurs pour réduire d’abord de 10 millions de barils par jour, le volume extrait sans compter les autres pays qui vont adhérer à cette ponction pour arriver selon le secrétaire d’Etat américain à l’énergie «à retirer du marché 20 millions de l’offre actuel.» 

La Norvège, plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest, a ainsi annoncé le 29 avril 2020, une réduction de sa production de pétrole jusqu’à la fin de l’année. Rappelons que la semaine dernière, de nombreuses informations d’analystes annonçaient déjà  la limites dans deux semaines des stocks à terre et dans les navires dépassant ainsi  le précédent pic atteint au début de l’année 2017.

Le stock sur terre a atteint un coût de 12 cents du dollar le baril et le prix de la location journalière des navires est passée de 30 000 dollars à 150 000 dollars. Le produit pétrolier le plus touché par la situation est clairement le kérosène utilisé comme carburant dans l’aviation.

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Du fait d’une crise profonde que ce secteur n’a jamais connu, la demande a baissé de 20%, soit 1,4 million de barils par jour. Sans changement de situation, tous les réservoirs seront pleins dès la fin de ce mois d’avril avait-on annoncé. Pour soulager les installations à terre, les tankers disposant d’énormes cuves sont mobilisés.

Les géants du secteur pétrolier se précipitent pour les sécuriser de peur de voir les dépôts atteindre leur maximum d’ici quelques mois. Ils pourront ainsi acheter des barils à très bas prix afin de les revendre plus tard à un prix plus élevé. De leur côté, les raffineurs ont annoncé ralentir leur taux d’utilisation du brut pour s’adapter à la faible demande.

Ils voient également leurs marges s’éroder et doivent lancer des plans massifs d’économies à l’instar de Total qui a annoncé en début de semaine une réduction de plus de 3 milliards de dollars de ses investissements.

Une lueur d’espoir est venue du côté de l’EIA

L’agence américaine pour Energy Information administration (EIA) dans son bilan hebdomadaire des stocks américains que de nombreux analystes prévoyaient qu’ils exploseraient à 11,7 millions de barils supplémentaires, ne sont augmentés en fait que de 9 millions de barils en une semaine au 24 avril pour s’établir à 527,6 millions de barils. 

Les réserves d’essence ont par ailleurs reculé de 3,7 millions de barils, alors que les analystes anticipaient une hausse de 2,5 millions, tant mieux ! Résultat, le Light sweet crude » (WTI), référence américaine du brut, grimpait de 14,48 % pour atteindre 17,24 dollars.

Le baril de Brent de la mer du Nord, référence sur le marché international, prenait 9,54 %, à 24,69 dollars le baril. Cette tendance qui va être accompagnée du début de l’accord de l’OPEP et ses alliés présage dit-on une lueur d’espoir pour voir les prix du baril du Brent proche du brut algérien s’établir d’ici le début du dernier semestre de l’année 2020 dans la fourchette  30 -35 dollars le baril 

R. R.

Auteur
Rabah Reghis

 




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