16 avril 2024
spot_img
AccueilCommuniquéL'humoriste Guy Bedos tire sa révérence

L’humoriste Guy Bedos tire sa révérence

EXPRESS

L’humoriste Guy Bedos tire sa révérence

Son fils, Nicolas Bedos, l’a annoncé jeudi sur Instagram. Marqué par une enfance douloureuse, Guy Bedos avait pris le parti d’en rire. Le one-man-show, le cinéma, le théâtre, l’écriture… retour sur la carrière protéiforme d’un artiste engagé.

« Il était beau, il était drôle, il était libre et courageux. Comme je suis fier de t’avoir eu pour père. » L’acteur Nicolas Bedos a annoncé, jeudi 28 mai, que son père, l’humoriste et comédie Guy Bedos, était mort à l’âge de 85 ans. « Embrasse Desproges et Dabadie vu que vous êtes tous au Paradis », a également écrit Nicolas Bedos dans un message sur Instagram.

Dans Mémoire d’outre-mère, Guy Bedos faisait en 2005, le récit glaçant de son enfance. Le livre commence par ces mots : « Je n’ai pas rêvé. J’ai bien vu ma mère frapper mon père avec un marteau. Je dois avoir entre deux et trois ans… »

La violence en héritage

Né le 15 juin 1934 à Alger, dans une famille pied-noir d’origine espagnole, il grandit dans la violence. Son père, Alfred Bedos dirige un laboratoire de produits pharmaceutiques. Sa mère, Hildeberte Verdier, est la fille du proviseur du lycée d’Alger. Le couple se sépare alors qu’il est encore très jeune. Guy Bedos ne reverra son père que de loin en loin. Sa mère se remarie avec un homme qui la bat. Elle frappe son fils en retour. C’est une femme raciste et antisémite. Guy Bedos racontait qu’elle avait une photo du Maréchal Pétain dans son sac. 

- Advertisement -

Il l’aimera malgré tout, comme on aime son bourreau mais, de cette enfance massacrée, gardera toute sa vie des bleus à l’âme. Le rire sera pour lui un exorcisme. « Je suis un pur résilient « , déclara-t-il un jour. La seule définition du rire qu’il acceptait était celle du philosophe Kierkegaard : « L’humour est la politesse du désespoir ». « J’ai passé ma vie à faire du drôle avec du triste »  disait-il. A sept ans, Guy Bedos est placé en pension chez une femme qu’il surnomme Finouche. Elle lui servira d’institutrice et lui enseignera des valeurs à l’opposé de celles de sa mère : l’humanisme, la tolérance, le respect de l’autre. Il ne l’oubliera jamais et lui dédiera son livre Mémoires d’outre-mère.

Auteur
Francetvinfo

 




LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

ARTICLES SIMILAIRES

Les plus lus

Les derniers articles

Commentaires récents