26 avril 2024
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L’organisation Aqpa confirme la mort de son chef, Kassem al-Rimi

EXPRESS

L’organisation Aqpa confirme la mort de son chef, Kassem al-Rimi

El-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa) a confirmé dimanche le décès de son chef, deux semaines après l’annonce par Washington de sa mort dans une frappe de drone américaine au Yémen, selon un communiqué du centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.

C’est un responsable religieux d’Aqpa, Hamed ben Hammoud al-Tamimi, qui l’a confirmé dans un discours diffusé dimanche, « parlant longuement de Rimi et de son parcours jihadiste, et affirmant que Khaled ben Omar Batarfi est le nouveau chef d’Aqpa », a indiqué SITE.

Le président américain Donald Trump avait annoncé le 6 février que les Etats-Unis avaient « éliminé » Kassem al-Rimi, quelques jours après la revendication par le groupe jihadiste d’une fusillade perpétrée début décembre dans la base aéronavale américaine de Pensacola en Floride.

Trois marins américains avaient été tués par un sous-lieutenant de l’armée de l’air saoudienne dans cette attaque.

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Washington considère Aqpa, basé au Yémen, comme la branche la plus dangereuse du réseau jihadiste et depuis l’entrée en fonction de Donald Trump en 2017, les Etats-Unis ont intensifié les attaques contre le groupe.

« Khaled Batarfi est apparu dans de nombreuses vidéos d’Aqpa au cours des dernières années. Bien que son rôle n’ait jamais été révélé, il est apparu comme étant l’adjoint de Rimi et le porte-parole du groupe », a ajouté SITE.
 

« Au plus bas » 

Sous le commandement de Rimi, Aqpa a profité du chaos entraîné par la guerre du Yémen, et a renforcé son emprise dans le sud et le sud-est du pays, menant des opérations tant contre les rebelles houthis que contre les forces progouvernementales. A l’étranger, Aqpa a revendiqué des attaques sporadiques, notamment celle du siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris en 2015, qui avait fait 12 morts.

Premier commandant militaire d’Aqpa à sa création en 2009, Rimi avait été nommé chef de l’organisation après la mort de son prédécesseur, Nasser al-Wahishi, dans une frappe de drone américaine au Yémen en 2015. Sa mort « affaiblit davantage Aqpa et le mouvement mondial el-Qaëda et cela nous rapproche de l’élimination des menaces que ces groupes posent à notre sécurité nationale », avait déclaré la Maison Blanche le 7 février.

Les experts s’accordent pour dire qu’Aqpa avait déjà perdu de sa puissance avant la mort de Rimi. « Aqpa est à son plus bas depuis une décennie, au moins en terme d’identité en tant que groupe cohérent avec une idéologie essentiellement religieuse (…) Son rêve d’établir un Etat islamique au Yémen est tombé en lambeaux », a dit Elisabeth Kendall, spécialiste du Yémen à l’Université d’Oxford. Loin de son « pic de 2015-2016 » quand l’organisation « a profité de la guerre pour recruter, remplir ses caisses et fonder un proto-Etat » au Yémen, Aqpa « se débat aujourd’hui pour conserver ne serait ce qu’une portion de territoire », a ajouté la chercheuse. Selon Mme Kendall, Khaled Batarfi et d’autres responsables d’Aqpa ont des « primes de plusieurs millions de dollars sur leurs têtes qui leurs laissent peu de marge de manœuvre (…) ».

Auteur
AFP

 




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