Nacer Medknae et El Hadi Hamdikène au Centre culkturel français Expo Chronique dunkerquoise

Il prenait ses photos avec son coeur. Nacer Medjkane est parti. Sans faire de bruit : exactement comme il a vécu. Sans déranger personne.

Il fut de la bande qui avait relancé Alger républicain, puis créé Le Matin, journaux dont il fut plus que le photographe, le véritable habilleur.

Avec lui, ils paraissaient chaque jour avec une toilette différente. Un artiste ! C’était un artiste qui avait le talent de savoir surprendre le regard et les émotions de ses compatriotes.

L’oeuvre de Nacer est une galerie infinie de portraits de sa terre et de son peuple qu’il savait, mieux que personne, fixer dans sa sauvage beauté, dans ses joies et même dans ses détresses.

Il est parti sans que l’on ait eu le temps de réaliser un projet : un livre avec ses photos et quelques-uns de mes textes. Mais avec Nacer Medjkane, comment ne pas oublier que l’existence est terriblement éphémère à force de ne croire qu’en l’éternité du talent ?

Adieu, champion !

M. B.