29 mars 2024
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Notre mouvement est « pacifique et n’émarge pas aux extrêmes »

Le MAK-Anavad répond à ses détracteurs :

Notre mouvement est « pacifique et n’émarge pas aux extrêmes »

Dans un communiqué qui nous est parvenu, le MAK Anavad répond aux nombreuses critiques dont il a fait l’object suite à sa participation à la Fête de l’Humanité. Le communiqué est ci-après : 

« Suite aux déclarations « indignées » de certaines personnalités politiques françaises dont l’ex-député du Gard, M. Bernard Deschamps et le directeur du journal l’humanité M. Patrick Le Hyaric, par rapport à la présence du MAK-Anavad à la Fête de l’Humanité (15-17/09/2017) nous tenons à faire cette mise au point. Trois personnages, visiblement actionnés par les éditorialistes antikabyles du site « Algérie-Patriotique » qui est l’émanation d’un clan actuellement en déconfiture, au sommet du régime algérien, se sont relayés pour désinformer l’opinion sur notre mouvement qu’ils accusent d’être d’extrême droite. Ces déclarations diffamatoires sur lesquelles un avocat est en train de plancher, sont une infamie en elles-mêmes.

Le MAK-Anavad, mouvement populaire, souverainiste et pacifique, n’émarge pas aux extrêmes.

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Le MAK est né en réaction au bain de sang perpétré en Kabylie par les militaires algériens en 2001. Il est d’essence populaire et pacifique. Il est l’une des références mondiales de la lutte des peuples pour leur droit à l’autodétermination. Ses déclarations sont publiques et tout le monde peut les consulter soit sur makabylie.info, soit, depuis 2010, sur siwel.info. Nous mettons au défi quiconque de trouver la moindre déclaration s’apparentant à l’extrême droite.

Son président Mas Ferhat Mehenni, membre fondateur de la première Ligue algérienne des droits de l’homme(1985), ayant chanté l’Internationale et Che Guevara en kabyle, a été honoré par le prix GUSI-Foundation pour la paix. Il a été emprisonné à douze reprises pour ses opinions par la dictature algérienne de 1976 à 1987, sans que la répression entame sa détermination, ses convictions et ses valeurs de paix et de dignité humaines. Son fils a été assassiné en France par le régime algérien que ces accusateurs défendent, sans qu’à ce jour, la lumière soit faite sur ce crime odieux.

Le qualifier d’extrême droite, au motif qu’il a effectué en 2012 une visite en Israël, relève de l’antisémitisme primaire. Avant de rencontrer les autorités israéliennes, reconnues par la France, il a été l’invité de l’ONU, de l’Union européenne, de l’Assemblée Nationale française et de bien d’autres personnalités politique de France et du monde.

Il aurait bien aimé être reçu par les pays arabes, y compris par les Palestiniens, mais aucun d’entre eux n’a accepté de le faire jusqu’ici.

Monsieur Deschamps évoque la volonté d’indépendance de la Kabylie comme un mal absolu. Au diable le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour les Kabyles ! Est-ce ainsi que de pseudos communistes ternissent l’image du PCF ? Cela ne risque-t-il pas de rappeler à celui-ci les positions anti-indépendantistes des années 30-40 du siècle dernier, avant la guerre d’Algérie ?

Ou encore, parce qu’en tant que peuple civilisé, les Kabyles qui refusent d’aller vers la guerre, n’auraient-ils jamais le soutien de Bernard Deschamps ? Colonialiste va ! Cela ne nous étonne pas, de la part d’un membre de la FNACA, proche de l’extrême droite. Nous qui sommes proches de la gauche universelle, interpellons le PCF sur la présence dans ses rangs d’un Deschamps fricotant avec l’extrême droite !

S’agissant d’un certain Boualem Snaoui, candidat malheureux du Front de gauche aux élections européennes, poursuivi déjà pour antisémitisme en France, ne mérite aucun crédit. Lui qui a joint sa voix à celle des loups d’Alger et de France contre nous, n’est autre qu’un Kabyle qui se renie et qui s’est égaré dans un lacis idéologique auquel il ne comprend strictement rien. Au mieux, il évoque un aliéné politique.

Monsieur le Hyaric qui, de son côté, se montre moralisateur en trouvant inadmissible que nous remettions en cause les sacrifices de ceux qui sont morts pour l’indépendance de l’Algérie. Il est bon de lui rafraîchir la mémoire.

Nous sommes des anticolonialistes invétérés. Et c’est parce que nous sommes tels que nous ne faisons que prolonger le combat de nos aînés. Après l’indépendance de l’Algérie qui s’est avéré un désastre humain, politique, socio-économique et culturel, il est temps d’en finir avec l’héritage colonial qu’est l’Algérie elle-même. Oui, l’Algérie est l’enfant monstrueux de la colonisation dont nous devons, en tant que nation kabyle, nous défaire. C’est notre droit souverain. Ce n’est pas du séparatisme, c’est de la libération nationale au sens noble du terme, bien plus noble que la guerre d’Algérie puisque, contrairement à celle-ci, nous ne recourons à l’usage d’aucune violence militaire.

Nous nous sommes demandé quel lien y a-t-il entre les trois intervenants : Ils sont tous les trois membres de commissions pro-palestiniennes. C’est noble de leur part de vouloir défendre un peuple qui se bat pour sa liberté. Toutefois, leur position contre la Kabylie est en contradiction totale avec celle qu’ils adoptent en faveur de la Palestine. Et là, nous sommes en droit de les renvoyer à leur propre conscience s’ils en ont une. En quoi la cause palestinienne est-elle plus légitime que la cause kabyle ? Chiche ! Qu’ils argumentent ! Nous les défions de nous rencontrer dans un débat public sur ce sujet.

Au passage, nous n’oublions pas de leur faire remarquer qu’opposer des peuples entre eux, alors que tout porte à les rapprocher, est simplement criminel de leur part.

Enfin, nous ne laisserons pas M. Le Hyaric nous accuser de tromperie sur la marchandise. Le MAK a tenu un stand à la fête de l’Humanité pendant sept ans d’affilée, de 2004 à 2010, sans que cela ne soulève l’indignation du PCF. A la veille du dépôt du Mémorandum kabyle à l’ONU, nous avons jugé utile de retourner à la Fête de l’Humanité et nous avons loué un stand dédié à la Kabylie au nom des Amis du Réseau-Anavad. Il n’y a eu aucun camouflage de notre part.

En les voyant s’étonner de notre présence au village international, nous aussi, nous nous demandons, comment se fait-il que M. le Hyaric ne réagisse pas contre ceux qui ont traité une de ses journalistes de « plumitive », en l’occurrence Mme Zohra Moussaoui, au motif qu’elle a eu les arguments nécessaires pour justifier la présence du stand du MAK à cette fête ? Au lieu de défendre son personnel, il se met du côté de ceux qui l’insultent. Drôle de sens des responsabilités !

Les gestionnaires du site internet Algérie-patriotique, derrière lequel se cachent des enfants de généraux tortionnaires et criminels, dans leur besoin de regagner une parcelle de pouvoir perdue au sommet de la mafia, ont cru bon d’actionner ces trois personnages pour que, eux, renégocient leur place au sein du sérail à Alger. Leur objectif est de se montrer plus nationalistes que Salah Gaid, Tartag et Said Bouteflika. Piètre manœuvre à travers laquelle, ce faisant, ils essaient de compromettre la présence du MAK-Anavad, l’année prochaine, à ce même rendez-vous. Nous y postulerons l’année prochaine également. En cas de refus, la communauté kabyle très dense dans le 93 se mobilisera lors des prochaines échéances électorales contre tous ceux qui se dressent contre le droit du peuple kabyle à son autodétermination.

La Kabylie aura son indépendance, un jour ou l’autre. L’Histoire condamnera tous ceux qui se mettront en travers de son chemin de liberté.

Exil, le 01/11/2017

Mohand Beloucif, président du MAK-Anavad-France

 

 

 

Auteur
Mohand Beloucif, président du MAK-Anavad-France

 




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