
Sur ces images dévoilées par Loopsider, un homme appelé "Michel" subit de nombreux coups de la part de policiers, dans le XVIIe arrondissement de Paris, alors qu'il se trouve à l'entrée d'un studio de musique.
Suite à son interpellation violente, l'homme a dans un premier temps été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Paris pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "rébellion".
Mais le parquet de Paris a finalement classé cette enquête et ouvert mardi une nouvelle procédure pour "violences par personnes dépositaires de l'autorité publique" et "faux en écriture publique", confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
"Je demande au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés. Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais", a indiqué jeudi sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
"Afin d'établir précisément les circonstances de l'interpellation de (cet homme), le préfet de Police a saisi l'IGPN sur le plan administratif et a demandé au Directeur général de la Police nationale de suspendre à titre conservatoire les policiers impliqués", a précisé dans la foulée la préfecture de Police.
"Mon client a fait 48 heures de garde à vue de manière injustifiée sur des propos mensongers des services de police qui l'ont outrageusement violenté", a dénoncé son avocate, Me Hafida El Ali, jointe par l'AFP.
Mardi, le parquet de Paris avait déjà ouvert deux enquêtes relatives à des faits de "violences" dont sont soupçonnés des policiers sur un migrant et sur un journaliste lors de l'évacuation d'un campement de migrants dans la capitale lundi soir.