19 avril 2024
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Salaires sans produire (rentiers) ou produire sans salaires (journaliers) ?

REGARD

Salaires sans produire (rentiers) ou produire sans salaires (journaliers) ?

«Il y a une grande partie de la population américaine qui est simplement hors du système. Ils ne croient pas ce que le gouvernement leur dit, ils n’acceptent rien. Ils peuvent n’avoir aucune organisation, aucun média, rien de tout cela mais ils sont là. Cela peut fournir une marge de survie au tiers monde». Noam Chomsky 

Des voix de plus en plus nombreuses remettent en cause la légitimité d’une gestion par l’Etat. Le développement des déficits des entreprises publiques, les perversions de gestion, l’ampleur du chômage sur une longue durée, le poids excessif des dépenses publiques improductives, la baisse drastique des revenus pétroliers, l’effondrement des cours pétroliers et gaziers, la flambée des prix des denrées alimentaires sur le marché international, la dépendance de la population à l’égard des importations, la fragilité de la santé de la population, la récession économique mondiale, la pandémie du coronavirus Covid-19 font peser sur le budget de l’Etat et donc sur l’impôt ordinaire un poids excessif qu’ils ne pourra pas supporter la chute de la fiscalité pétrolière («le couteau a atteint l’os »).

Désormais, il ne suffit plus de savoir que les entreprises sont gérées par l’Etat pour être assurés qu’elles remplissent concrètement les objectifs de service public. 

Il faut montrer quels services elles rendent à la collectivité et selon quels coûts. La légitimité de l’action de l’Etat se trouve ainsi soumise aux critères de rationalité économique.

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En effet au premier regard, l’entreprise publique, manifestation des pouvoirs publics dans l’économie serait soumise aux commandements de l’Etat tant qu’elle est publique (rapports de subordination Etat-entreprises et aux impératifs de marché tant qu’elle est entreprise (rapports horizontaux contractuels entreprises-tiers y compris l’Etat.

Si l’on admet cette analyse, il faut accepter l’idée que le degré d’autorité et donc de responsabilité de l’entreprise publique est à définir tant vis-à-vis des pouvoirs publics que des mécanismes de marché. L’expérience algérienne des trente dernières années de tentatives vaines de développement et de restructuration nous enseigne deux choses : La première c’est l’absence de toute forme de responsabilité juridique de l’Etat vis-à-vis des opérateurs économiques privés ne peut aboutir qu’à un retrait voire une paralysie des activités économiques privées.

La seconde, c’est que la recherche tout azimut de l’engagement de la responsabilité étatique débouche nécessairement sur la paralysie des opérateurs publics économique d’où le gel définitive du mouvement historique de la formation économique et sociale à un moment fatidique où les marchés extérieurs se referment, que la rente énergétique se dissipe, où la famine pointe à l’horizon.

Pour dégeler les forces productives, que faut-il faire ? Qui doit le faire ? Sur qui doit-il s’appuyer ? 

Auteur
Dr A. Boumezrag

 




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