29 mars 2024
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Sonatrach : Qui se cache derrière les succès que remporte le français CIS en Algérie ?   

REVELATIONS

Sonatrach : Qui se cache derrière les succès que remporte le français CIS en Algérie ?   

Le groupe CIS (Catering International services) est fondé en 1992 par le marseillais Régis Arnoux dont les ancêtres ont codifié le savon de Marseille.

Le groupe se dit sur son site, spécialisé dans la gestion de bases-vie en milieux extrêmes, onshore et offshore, pour les entreprises de l’industrie pétrolière et gazière, minière, de l’ingénierie et de la construction ainsi que pour la défense et les organisations internationales. Autour de son cœur de métier, la restauration et l’hôtellerie, le Groupe a également développé une gamme complète de services clés en main dans le secteur du facility management ainsi que dans celui des services supports.

L’une de ces filiales n’arrête pas de remporter succès après succès sur le marché du catering auprès de Sonatrach et ses filiales balayant tout ce qui lui barre le chemin.

Elle vient de décrocher auprès de l’Entreprise nationale des travaux aux Puits (ENTP), une filiale de Sonatrach, elle-même spécialisée dans le forage des puits du pétrole et du gaz, un contrat sur une durée de 36 mois pour la prestation de « full catering » pour un montant de 8,184 milliards de dinars soit près de 61 millions d’euros, selon ce que déclarent les travailleurs qui s’attendent à ce que cette filiale s’accroche au-delà de la période contractuelle étant donné le nombre de bases et de chantiers de forage que gère cette entreprise. Ces salariés disent que l’ENTP aurait pu faire appel à un traiteur algérien qui sont nombreux sur le marché. Ou carrément prendre en charge cette opération par ses propres moyens.

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En été dernier la raffinerie de Skikda avait attribué un contrat de restauration, lit-on, dans une dénonciation anonyme, à la société Ligabue dont 35% de ses actions sont détenues par le Groupe Public GEMA suivant une procédure de passation de marché réglementaire sur laquelle, Ligabue avait remporté pour un montant de 758,36 millions de dinars. Il se trouve, s’étonnent les auteurs de cette lettre que par des artifices habituels en Algérie, c’est toujours la filiale Cieptal, attachée de ce groupe français que Sonatrach a préféré pour un montant supérieur soit 777,14 millions de dinars.

On peut comprendre le souci d’efficacité et de la qualité de toute prestation pour les responsables mais favoriser un groupe étranger à un algérien dans la situation économique actuelle où sévissent le manque de croissance et le chômage, incite à se poser des questions.

Enfin Maghreb Confidentiel dans sa livraison du jeudi 18 avril 2019 (01), un site électronique d’information sur l’Afrique destiné à un public professionnel, nous apprend que ce groupe a remporté, quelques jours avant, le marché de restauration de l’Institut algérien de Pétrole, qui n’est pas comme il le décrit une filiale de Sonatrach mais son cœur même en matière de formation et de recherche pour un montant de 500 millions de dinars, comme par hasard  dans son centre de Skikda.

Rappelons pour mémoire que Ligabue Catering qui prend ses quartiers dans cette ville est en partenariat avec un groupe public. S’il est clair et admis par tous les experts que les entreprises doivent se délester des leurs activités annexes pour se recentrer sur leurs métiers de base, seul gage du développement de leur expertise pour être compétitives, pour autant pas au prix de la main d’œuvre nationale et sa sous traitance.

En de nombreuses occasions, les dirigeants ont instruit les entreprises publiques pour encourager les initiatives des startups algériennes tout en les favorisant sachant justement que le métier du ravitaillement et de la restauration n’exige pas une expertise à importer.

Finalement comme à chaque dossier en Algérie, il y a un général, le favoritisme de ce groupe ne fait pas exception si l’on croit ce que révèle ce magazine, il serait donc appuyé par le président de l’APW/FLN d’Alger dont le père n’est autre que l’ancien PDG de la société publique de Forage Enafor, lequel PDG est lui-même associé dans une affaire de catering appartenant à un général en retraite. Les noms de ces personnes figurent dans  cet article à voir dans le renvoi ci-dessous.

Cette ramification montre clairement qu’en Algérie, une entreprise ne peut se développer pour réussir que lorsqu’ elle dispose d’une racine dans l’arbre du système de gouvernance. Jusqu’où irons-nous avec cela ?

R.R.

Renvoi

(01)-https://www.alg24.net/proche-dun-maire-fln-francais-cieptal-rafle-marche-de-50-milliards/?fbclid=IwAR1jGn9lnxpa_C0K_LGXSboJWgs4_NQKnUfkd1dKWBRgcm46eYn2l407MAQ

Auteur
Rabah Reghis

 




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