25 avril 2024
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Vos Macrons, nos Makroutes !

DEBAT

Vos Macrons, nos Makroutes !

Douce France, quand les toits de Paris ne suffisent plus à cacher la misère, les Champs-Élysées, même après une journée de barricades, flashball et matraquages, demeure toujours beau.

Aussitôt la misère rentrée chez elle, loin des beaux quartiers, que seuls des pantins de chez nous ou les bouchers de chez les Saoud, marchands d’esclaves, y logent, on sort le ballet et l’on remet les lumières. Il y a toujours un puits de pétrole ou deux -gracieuseté de chez nous- et notre dignité sous verrous pour faire en sorte que, de chez vous à chez nous, la voie des monarques demeure impénétrable.

Le vôtre s’appelle Macron, fraîchement élu par élimination que par choix-toujours la sempiternelle question qui condamne les peuples d’en bas – soit nous ou le chaos pour vous ? La violence, il n’aime pas, surtout quand elle vient chatouiller l’oligarchie aux aguets, à table en train de manger. Au peuple, la trompette, la matraque, les miettes et les lendemains de soif et de faim.

Aux riches repus, la crise de foi, les comptes offshores et les lendemains des rois. Le vôtre est encore capable de parler, se lever et marcher, depuis qu’En Marche passe en force et que les médias, à ses pieds, colmatent les unes pour faire briller sa belle épopée de banquier d’affaires.

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Pendant ce temps, le tiers état ou les lupins fouillent dans les poubelles des riches pour trouver de quoi ne pas mourir de faim ; un morceau de gâteau que l’ami Bolloré aurait laissé, avant que le Fouquet ne s’embrase et parte en fumée.  Il marche encore, sa majesté Macron.

Il va voir comment va le peuple d’en bas. Il donne, sans compter, cent euros pour tout français qui fermerait son clapet. Il ne revient pas sur l’ISF, c’est fait pour que ses amis aiment un peu plus le pays, en dépensant le moins de ce qu’ils peuvent voler à vous et par ricochet, à nous aussi. 

Il consulte, insulte –quand il n’en peut plus du chahut à ses pieds-, et est, toujours, de bons conseils pour son ami d’outre-tombe, en lice pour un énième trône, avec au clairon, les bottes des soldats et à l’arrière-scène, le ventriloque, en train de jouer la dernière de Troie.

C’est ainsi que l’on en vient à nos Makroutes, ancêtres des Macrons. Je sais que la texture n’est pas la même, mais que la consistance est, à toute épreuve, toujours là même. Ce que vous avez omis de ramasser ou délibérément laisser, au lendemain de l’indépendance, brûle à vos pieds, comme ses Makroutes, que l’on en veut plus ici, maintenant qu’elles sont trop cuites et que les puits de pétroles que vous avez, longtemps, pompés ne suffisent plus pour les raviver. Le gaz qui transperce les entrailles de la France pour chauffer l’Élysée n’enivre plus le peuple que vous pensez avoir laissé mort pour de vrai.

Alors conseil d’ami : pour chaque Gilet jaune qui grille aux portes de l’Élysée et chaque algérien qui s’indigne que l’on puisse dépouiller son pays pour nourrir les matraques qui sévissent aux champs Élysées, on verra des rois qui fuit.

Plus vous mépriserez nos envies, comme celle de tous les peuples en lutte pour leur liberté, plus nos frontières se déliteront et nos luttes se rejoindront pour vous engloutir tous, les Macrons , les Makroutes et même les croûtes.

Auteur
Mohand Ouabdelkader.

 




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