30 avril 2024
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Ksentini vs Présidence ou l’art de communiquer par le mensonge

Cacophonie au sommet de l’Etat

Ksentini vs Présidence ou l’art de communiquer par le mensonge

Des sites électroniques et des journaux publient une information selon laquelle Farouk Ksentini avait rencontré le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, la Présidence dément par un communiqué, Ksentini persiste et signe, puis le feuilleton de l’automne s’arrête là, au grand dam de l’Algérien qui ne connaîtra peut-être jamais l’épilogue et par la même la vérité.

S’il y avait un porte-parole à la présidence de la République et que ce dernier était apparu à la télévision pour démentir l’information, là, personne n’aurait trouvé à redire. Mais « pondre » un communiqué à la Présidence et l’envoyer à la télévision dont la présentatrice du JT de 20 heures lira le texte comme une récitation, ressemble à s’y méprendre à un jeu de cache-cache.

Un jeu qui s’apparente néanmoins à un modus operandi, puisque tout le monde se souvient du fameux rappel à l’ordre adressé par la Présidence à Abdelmadjid Tebboune sous forme d’une note que personne n’a vu. Mais un jeu qui risque, à la longue, de lasser, tout en donnant l’impression que les lignes ont probablement bougé dans les centres de décisions où l’on parle désormais un autre langage.

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Première conclusion et pas des moindres dans cette affaire mettant aux prises Farouk Ksentini et la Présidence, on peut affirmer sans risque de se tromper que l’un des deux protagonistes est un menteur. Communiquer par le mensonge, telle semble être la dernière trouvaille en haut lieu. Dans quel but ? Le « docteur » Djamel Ould Abbès n’y a fourni aucune explication.

Bien sûr, à la Présidence on a le droit et tous les moyens de convoquer Farouk Ksentini et lui demander, gentiment mais fermement, de s’expliquer sur les raisons qui l’ont conduit à «mentir». On ne l’a pas fait, du moins jusqu’à présent. On a préféré laisser le champ libre à Djamel Ould Abbès, encore lui, qui n’a pas hésité à sommer publiquement Farouk Ksentini d’apporter les preuves de sa prétendue rencontre avec le chef de l’Etat.

Il est loin le temps où Abdelaziz Bouteflika apportait des démentis à des informations en appelant lui-même l’APS. Aujourd’hui, gravement malade, il ne peut plus se le permettre. Et comme la nature a horreur du vide, d’autres le font à sa place, sans art ni manière.

Avril 2019 est encore loin, et tout porte à croire que d’autres mouches piqueront d’autres gens haut placés, lesquels prétendraiennt alors avoir fait ceci ou cela avec le chef de l’Etat, provoquant dans la foulée l’ire de la Présidence. La suite est facile à deviner maintenant.

 

 

Auteur
Ahcène Bettahar

 




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